Amour Interdit T1

1 ~ Cette fille

PDV Natsu

C'est lors d'une après-midi de printemps que je l'ai vu et rencontré pour la première fois.

Je jouais dans le parc à proximité de chez moi lorsque j'entends des plaintes et un cri. Je relève les yeux de ma construction de sable et vois deux garçons, pas plus âgés que moi, piétiner sans pitié un doudou qui se couvre peu à peu de terre et de poussière. Ils rient aux éclat et sortent toute sorte de débilité en se moquant ouvertement. Leurs visages affichent des sourires carnassiers qui me donnent froid dans le dos, alors que derrière eux, sans bouger, une petite fille pleure, à genoux par terre. Elle se relève et les supplie d'arrêter mais l'un des deux l'a pousse brusquement.

- Ne t'approche pas de nous, sale bébé ! hurle-t-il dans sa frappe.

- Hou ! La bébé ! Elle a encore un doudou hé hé ! s'exclame le second alors qu'elle heurte violemment le sol sur les fesses.

Je ferme les yeux pendant sa chute, ressentant sa douleur. Et en les rouvrant, elle reste allongée par terre, tremblante. Des larmes de plus en plus grosses dévalent ses joues rosées et ses épaules tressaillent en même temps que ses gémissements. Je regarde cette scène hypnotisé, et je n'arrive pas à bouger. Ce qui se passe sous mes yeux est horrible, et j'ai énormément de peine pour elle. Ma gorge se sert, j'ai peur. Parce que comme elle, j'ai un doudou... Mais je ne l'ai pas sur moi. Une main se pose sur mon épaule et je sursaute de panique.

- Hey ! T'inquiète pas. C'est moi.

En me retournant, j'aperçois le visage d'une personne que je connais plus que trop bien. Il s'agit de mon grand frère. Il me regarde un instant puis porte son regard sur la scène devant nous, impassiblement. Ses cheveux noir tombent devant ses yeux de la même teinte, et aucune émotion ne se dégagent de ses traits. J'aime beaucoup mon ainé, mais quelque part, il me fait toujours un peu peur.

Je reporte mon regard vers la scène et sert les poings. Je ne veux pas continuer de voir ça. Je baisse les yeux le cœur serré. Ses garçons n'ont toujours pas finit de maltraiter se pauvre doudou.

- Tss... Quel bébé. murmure mon frère à voix basse.

Je me retourne vers lui les yeux écarquillés.

- La pauvre... Elle n'a vraiment pas de chance. souffle-t-il d'un ton ironique.

Je le regarde perplexe. Comment peut-il sortir une truc pareil ? Il s'éloigne lentement, sans un regard, marchant tranquillement les mains dans les poches. Je n'ai jamais vu mon frère réagir comme ça. Pourquoi tant de froideur dans son regard ? Je ne comprend pas. Cette fille se fait maltraiter et il en a rien à faire ? Je baisse la tête et sert les dents, contrarié par ce que je viens d'entendre. Un élan de courage me pousse à me lever et je m'avance lentement vers les deux garnement, les poing serrés. Après avoir pris un grande inspiration, je me poste derrière eux et les interpelle.

- Hep vous deux ! Laissez la tranquille !

Ils arrêtent tous mouvements et se retourne vers moi avant de me sonder de la tête au pied, le regard hautain. Un silence s'installe et j'avale ma salive. L'un des deux se poste devant moi et fronce les sourcils.

- Qu'est-ce que tu veux ? C'est pas t'es oignons, sale mioche ! lance-t-il, coupant le silence devenue froid.

J'écarquille les yeux. Sale mioche ?! J'en suis pas un ! Il va regretter ses paroles le minus. Je ferme les yeux et fais appel a mon self-contrôle.

- Je vous le redemande gentiment... Laissez la tranquille !

Je pose mon regard sur elle un instant et constate qu'elle me regarde surprise, avec de grand yeux.