7 ~ Évasion

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PDV Lucy

Les oiseaux chantent lorsque j'émerge doucement de mon sommeil, et je suis encore fatiguée. Je n'ai pas bien dormi, comme chaque nuit depuis ce soir-là. Une douce lumière vient éclairer les murs vide de ma chambre et les rayons du soleil frôlent gentiment mon visage. J'ouvre les yeux et les frotte un moment. C'est dur de rester les yeux ouverts en étant épuisée. Je reste allongé encore un moment, sentant chaque membre de mon corps aussi lourd et épuisée que la veille. Je finis par me redresser et soupire en regardant dans le vide, pensive.

Mon regard finis par se perdre à travers la fenêtre où la vie continue d'avancée et de profiter des vacances d'été, sans moi. Chaque fois que j'y pense, mon cœur se sert, c'est frustrant et douloureux. Alors je profite du petit brin de soleil qui s'offre à moi, alors que depuis 2 jours, on ne l'avait pas vu traversé les nuages. Finalement, peut-être qu'aujourd'hui je me sentirais mieux. Le temps maussade m'a encore plus déprimé et je ne veux pas moisir dans mon lit. J'ai envie de bouger, le problème étant que je ne peux pas sortir, je dois refouler cette envie et ne pas me mordre les doigts d'avoir causé tout ça.

Ma chambre est éclairée d'une douce lumière et j'ose espérer que c'est un bonjour d'un matin moins morne que les autres, cette lumière qui vient doucement réchauffer les parties fendues de mon cœur. Alors que je me perds dans la lumière du jour et dans les feuillages du chêne dans le jardin, une petite ombre attire mon attention, derrière le petit voile qui me sert de rideau. Je me lève et vais ouvrir mes fenêtres avant de découvrir avec surprise une petite enveloppe déposée sous un galet rond et lisse que l'on retrouve sur le bord du canal.

Je reste immobile un moment, croyant à un miracle, que ce n'est qu'un rêve. Avant même de toucher à cette enveloppe je me donne des petites claques et écarquille les yeux en découvrant qu'il s'agit bien de la réalité. Mes yeux pétillent en observant cette petite enveloppe semblable à un miracle. Serait-ce ... ?

Je reprends un instant mes esprit et écoute le silence autour de moi, mais je n'entends pas mon père. Un fin sourire étire mes lèvres puis prend le petit caillou et l'enveloppe que je sers précieusement contre moi. Je rejoins mon lit encore surprise par cette découverte inattendue et prend quelque temps de réflexion avant d'ouvrir l'enveloppe. En sortant la lettre de son papier je retiens mon souffle et mon visage s'illumine. Alors c'est bien ça. Les larmes me brule la rétine mais les retiens, j'ose espérer que cette lettre apportera la réponse à nos problèmes mais une pointe de chagrin vient tout de même titiller mon cœur.

Je savais bien que tu ne resterais pas les bras croisés... Natsu.

Le sourire aux lèvres et le cœur battant, je déplie la feuille et découvre les lignes manuscrites. Mon sourire s'étend en lisant les première ligne.

« Hey Luce,

Je ne suis pas le meilleur en écriture mais je t'écris ces mots en cachète, assis à mon bureau, essayant de garder le peu de self-contrôle qu'il me reste, alors que je suis enchainé de mes 4 murs. Porte fermer et barbeler, fenêtre condamnée. On me traite comme un animal enfermé en cage, et si ça continue je ne serais plus qu'un tas de chair inanimé. Je vais devenir fou... Je ne pensais pas être séquestré par ma propre famille à ce point-là. Mais rassure-toi, temps que je pense à toi, je tiendrais. Je te le promets.

Alors je pense à toi, je pense à tes jolis yeux noisette, ton sourire angélique, tes magnifiques cheveux miel, et j'aimerais glisser mes mains entre tes mèches et sentir ton doux parfum qui stopperais mes tremblements. Je le sais, tu me l'avais dit. Tout comme moi, tu savais qu'un jour où l'autre notre secret serait découvert. Et nous voilà dans de beau drap...

Mais même si nous nous retrouvons dans cette situation, je ne regrette absolument pas notre rencontre. Tu illumines mes jours et depuis notre séparation forcée je ne vois plus le soleil. Et je m'en veux tu sais... Terriblement. Si nous en sommes là, c'est parce que tout est de ma faute. Petit, c'est moi qui tes sauvé, qui tes suivit, qui tes embarquée avec moi, tu n'étais rien d'autre qu'une petite fille en difficulté, belle et attentionnée, et nous étions petit et inconscient. Toi et moi sommes pareil, nous ne sommes pas de l'avis de nos familles et c'est ce qui nous a relié.

Amour Interdit T1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant