4. Lendemain difficile

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"Les amis sont ceux qui vous forcent au bonheur"

Je me réveille en sursaut vers 10h, transpirante et tremblante après le cauchemar que je viens de faire. Revoir louis a fait remonter les mauvais souvenirs dans ma mémoire. Je me revois prostrée dans un coin de notre petit appartement, trop effrayée pour oser bouger pendant que Louis hurle que je ne suis qu'une traînée, que personne ne voudra de moi et qu'il reste parce que lui au moins m'aime. Cette soirée là marquait le début de mon enfer. C'était la première fois qu'il levait la main sur moi. 

Je me lève du lit ou Alex cuve encore. Quand j'entre dans le salon, Léo est déjà affalé sur le canapé une tasse de café fumante en main.

- Salut princesse, bien dormi ?

Je lui réponds en baillant avant d'aller me chercher une tasse, mon remède miracle.

- Marco dort encore ?

- Tu parles il ronfle comme un ours en hibernation !

Je souris, Marco est connu pour son sommeil lourd. Léo et Pierre s'étaient une fois amusés à le maquiller. Il s'était réveillé et était parti bosser avec un maquillage digne d'un tuto make-up.

- Princesse, qu'est ce qu'il se passe avec Pierre ?

Je le regarde, étonnée de sa question.

- Il ne se passe rien pourquoi ? C'est un bon ami mais rien de plus.

- Clari, il faut que tu mettes les choses au clair avec lui. J'ai vu le regard qu'il te lançait hier soir. Il t'aime un peu plus que comme un ami.

Wow, je ne pensais pas que c'était à ce point de son côté. Nous ne nous étions jamais embrassé ou plus, juste un peu cherché les soirs où nous sortions.

- Je vais lui en parler, je ne pensais pas qu'il me considérerait comme autre chose que comme son amie.

- Ma Jolie Clari, t'es canon, sympa et en plus tu cuisines bien. T'es une femme parfaite normal que tu l'attires.

- Arrête je vais prendre la grosse tête !

Je rougis, je ne me vois pas du même œil que lui. Pour moi mon manque de poitrine me donne un physique enfantin et mon caractère n'est pas aussi fort que je le voudrai. La faute à mon con d'ex qui m'a enlevé tout dignité pendant ces 2 ans.

- Clari ? Ça fait 3 fois que je te répète la même chose !

- Pardon Loulou, j'étais perdue dans mes pensées, tu disais ?

- Tu penses à lui hein ?

- C'est tellement évident ?

- Oui...

- Arrête de te faire du mal, cet enculé devrait payer pour ce qu'il t'a fait endurer.

Léo mon chevalier servant est de retour

- Allé, vas t'habiller je t'emmène déjeuner pendant que les deux marmottes dorment !

Je me dépêche d'enfiler quelque chose de plus décent que mon short Mickey et mon débardeur à pois. Manger avec Léo est tellement rare que je dois en profiter.

Il nous emmène dans un petit restaurant familial où le personnel est tellement adorable que je garde le sourire tout le repas. Nous discutons de tout et de rien. Il me parle de son boulot, de ses voyages, des filles qu'il rencontre. Discuter avec lui c'est simple, sans prise de tête. Je peux me confier sans avoir peur d'être jugé. Je suis sa petite sœur, sa princesse, son emmerdeuse. Je l'aime d'un amour sans limites. C'est grâce à lui et Alexandra que j'ai réussis à sortir du tourbillon infernal que me faisait vivre Louis.

- Clari, il faut que tu sortes. Vraiment, rencontre des gens profite ! Ce n'est pas parce que c'était un connard que tous les autres le sont.

Je souris mais ne répond pas. Je n'y arrive pas, sortir, faire de nouvelles rencontres. C'est trop dur, j'ai peur de me faire avoir à nouveau.  Les seuls hommes dont je supporte le contact sont ceux qui compose le trio infernal. Depuis Louis, aucun n'homme ne m'a touché et je n'en laisse aucun m'approcher. Inconsciemment mon cerveau se souviennent du toucher de mon ex, ou les caresses étaient pour lui des coups et pour moi des marques bleuâtres qui tiraient parfois sur le noir

A la fin du repas Léo me tire jusqu'à Montmartre, nous nous baladons sans but précis. Nous rions des touristes perdus et nous attendrissons devant les chiens qui jouent avec leurs maîtres. Léo me traine dans une petite boutique, plus pour la vendeuse que pour les vêtements mais il s'avère que monsieur a bon goût et je me retrouve à regarder les habits suspendus. Du coin de l'œil il m'encourage à essayer. Après tout il est temps de refaire ma garde-robe.

Je craque sur une robe longue bleu et blanche en portefeuille, une jupe en daim Camel, quelques tops, un jeans et une combi short noire. Parfaite pour sortir si l'envie m'e prend.

En sortant de la boutique, Léo sous Le Bras, je l'entends dire à la vendeuse qu'il l'appellera bientôt.

- Tes charmes ont encore opérés ? Je lui demande

- Personne ne me résiste ! Me répond-il

L'après-midi touche à sa fin et nous décidons de rentrer à l'appartement, histoire de vérifier si nos amis sont encore en vie

Dare or not ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant