Chapitre 20: Loin d'eux, près des problèmes

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Mon père me prend dans ses bras pendant près de 10 minutes, ne voulant plus me lâcher :

Sirius : Ça va ? Personne ne t'a vu venir ? Comment va Remus ? Et Harry ?

Moi : Respire papa, je vais bien, personne ne m'a vu grâce à la cape que ton filleul m'a gentiment prêté. Remus va mieux qu'il y a trois semaines, il est resté dans une sorte de coma pendant deux semaines et là il guérit de ses blessures mais il ne se rappelle rien. Est-ce que tu étais là quand c'est arrivé ? Raconte-moi ! Quant à Harry, il va bien et a réussi la deuxième épreuve, il est en tête avec Cedric Diggory.

Sirius : Super ! Je savais qu'il avait le courage de James ! Viens t'asseoir je vais t'expliquer ce qu'il s'est passé à la pleine lune : Tu sais que les potions ont aidés par le passé Remus à moins souffrir de ses transformations mais récemment il en avait de moins en moins, jusqu'à il y a trois semaines où le stock était épuisé. Cependant, ni lui ni moi ne savons en préparer, il est tombé malade quelques jours avant, l'empêchant de sortir pour en chercher, et comme tu le sais je ne peux pas sortir. Bref tout ça pour t'expliquer que le soir de la pleine lune, la transformation a vraiment été difficile pour lui, mais j'étais avec lui et je savais qu'il ne me ferait pas de mal car je me tenais à bonne distance sans pour autant le quitter des yeux. Il a commencé à s'en prendre à lui-même, c'était horrible à voir, j'ai essayé de l'en empêcher mais rien n'y a fait, il se tapait contre le mur et a fini par se faire saigner et a perdu connaissance. Je suis alors redevenu moi, j'ai cherché à le réanimer, en vain. -il baisse la tête- Il devait aller à Sainte Mangouste mais je ne pouvais l'emmener alors je les ai contactés en changeant ma voix et j'ai attendu leur venue sous ma forme de chien. Ils l'ont emmené et je suis resté là impuissant. Je m'en veux tellement, j'aurais dû prendre le risque de le suivre.

Moi : Non tu as bien fait papa, crois-tu qu'il aurait aimé apprendre à son réveil que tu avais reçu le baisé du détraqueur car tu l'avais suivi à Ste Mangouste, d'ailleurs ils se sont bien occupés de lui là-bas ne t'inquiète pas. Je suis vraiment reconnaissante qu'il aille bien désormais et sans toi qui sait ce qui se serait passé. Ca aurait pu être nettement pire...

Je le prends à nouveau dans mes bras.

Moi : Tu me manques papa ! j'ai peur pour toi, j'ai peur qu'un matin je me réveille et que j'apprenne dans la Gazette du sorcier que tu as été retrouvé. Je... Je...

Je fonds en larmes, je sais que je ne devrais pas lui infliger ça, je ne veux pas qu'il se fasse du souci pour moi ou qu'il s'inquiète encore plus pour sa situation mais à ce moment précis j'aimerais retourner aux vacances d'été avec mon père et mon parrain et me sentir à la maison, e nous sachant tous en sécurité. J'aime beaucoup être à Poudlard mais disons que ce n'est plus pareil depuis que papa n'est plus à Azkaban. J'aimerais rattraper ces années qu'on a perdu...

La nuit s'installe définitivement à Pré-au-Lard, il est temps pour moi de rentrer. Nous mettons, mon père et moi, une bonne dizaine de minutes à se dire au revoir, n'ayant tous les deux aucune envie de partir mais je n'ai pas le choix. Je remets la cape d'invisibilité d'Harry et file tout droit jusqu'à la salle commune de Gryffondor, qui est vide, je décide donc d'en profiter, être seule un moment avant d'aller dormir, mais la fatigue prend le dessus et je pars me coucher après seulement quelques minutes de lectures.

Le lendemain, la journée se passe tranquillement et quand arrive le soir, Harry doit se rendre au bureau de Dumbledore, je lui propose de l'accompagner mais je l'attends devant. Et finalement, après une bonne heure passée à réviser assise à côté de l'entrée du bureau du directeur, Harry en sort, il semble secoué et il me raconte ce qu'il a vu : Dumbledore possède une pensine et Harry a pu voir le procès de Karkaroff. Il me dit aussi que le fils de Barty Croupton avait été envoyé à Azkaban et que c'est la même personne qu'il a vu dans ses cauchemars, pourtant d'après lui, il l'a vu ailleurs aussi mais il n'arrive pas à se rappeler où. Et alors que nous marchons, nous arrivons dans un couloir vide et deux voix se font de plus en plus fortes, des voix que Harry et moi reconnaissons :

Karkaroff : C'est un signe, Severousss ! Tu sais comme moi ce que ça signifie

Une porte s'ouvre, celle de la réserve de Rogue, ce dernier s'y trouve en compagnie de Karkaroff qui a la manche relevée et qui montre son bras tatoué de la marque des ténèbres à notre professeur de potions. Les deux professeurs nous regardent, et le directeur de Durmstrang commence à partir mais il se retourne vers moi :

Karkaroff : Je te surveille petite !

Rogue : Igor !

Ce dernier finit finalement par partir et je retrouve enfin comment on respire, je souris à Rogue pour le remercier et nous commençons à repartir comme si rien ne s'était passé et comme si nous n'avions rien entendu, quand Rogue s'avance vers Harry :

Rogue : Potter ! Vous semblez bien pressé. -Harry revient sur ses pas et se met devant Rogue- Félicitations, votre performance dans le lac était remarquable ! De la branchiflore, c'est ça ?

Harry : Oui monsieur.

Rogue : Ingénieux -il rentre dans la réserve et Harry le suit, je reste en retrait- Une plante très rare, la branchiflore ! On ne la trouve pas dans n'importe quel jardin. Pas plus que ceci -il prend une petite fiole dans sa main et la montre à Harry- Savez-vous ce que c'est ?

Harry : Du jus à bulles ?

Rogue : Veritaserum ! Trois gouttes suffiraient pour aire révéler à Vous-Savez-Qui ses plus noirs secrets. Son utilisation sur un élève est... interdite malheureusement. Cependant, si vous volez encore dans ma réserve personnelle, je pourrais en verser malencontreusement dans votre jus de citrouille du matin.

Harry : Je ne vous ai rien volé !

Rogue : Ne me mentez surtout pas ! La branchiflore n'a qu'un usage mais une peau de serpent du Cap, de la poudre de chrysope ! Vous et vos petits copains préparez du Polynectar et faites moi confiance, je découvrirai pourquoi.

Rogue commence à fermer la porte, Harry me retrouve et nous commençons à partir mais la voix du professeur de potions nous retient :

Rogue : Miss Black, ne partez pas, j'ai à vous parler !

Harry : Tu veux que je t'attende ?

Moi : Non vas-y, ne t'inquiète pas.

Harry s'en va et je me retrouve seule face à Rogue :

Rogue : Bien ! A votre tour Black !


Phoenix Black, Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant