Phoenix Black, Tome 2

Chapitre 35: 1er cours de Rogue

A l'arrivée du trio dans la Grande Salle, je leur raconte tout ce que les 3 professeurs m'ont dit, Hermione est scandalisée, Harry et Ron sont en colère également.

Hermione : Le Ministère fait passer Harry pour un menteur et toi une mangemort, dans le seul but de discréditer ce que vous pourriez avoir à dire, vous ne pouvez pas savoir à quel point ça m'énerve. Tu devrais en parler avec Dumbledore, Phoenix !

Moi : Je suis sûre qu'il est déjà au courant Hermione, mais, il n'a sûrement aucun pouvoir sur la décision.

J'essaie de ne pas me donner d'espoir vis-à-vis de l'intervention du directeur. Le reste du petit déjeuner se fait dans le calme et alors que les trois partent pour leur cours avec Dolores Ombrage, Rogue vient me voir à la table des Gryffondors :

Rogue : Miss Black, vous aurez cours avec moi en même temps que vos camarades seront avec le professeur Ombrage. Donc nous allons nous retrouver tous les lundis matin à 8h, que je vous rassure ça ne m'enchante pas plus qu'à vous.

Moi : D'accord professeur

Qu'est-ce que je pourrais dire de plus ? Je ne peux pas être vache avec lui, je devrais être reconnaissante qu'il accepte de me donner les cours qu'Ombrage ne veut pas me donner. McGonagall qui est à la table des professeurs nous observe et me sourit avec compassion, au moment où Rogue quitte la Grande Salle. Je souris à la directrice de ma maison avant d'aller retrouver le professeur de potions. Même si c'est à moi qu'il doit faire ce cours, je suis sûre qu'il est heureux d'enseigner la Défense Contre les Forces du Mal, il a toujours rêvé de ce poste. Nous arrivons dans les cachots et nous dirigeons dans la salle de potions. Je m'assois à la table la plus proche de son bureau, il n'y a que lui et moi, je n'ai pas besoin de me mettre à des kilomètres. Je sors le livre qui est au programme, commençant à regarder le sommaire :

Rogue : Le professeur Ombrage exige que les élèves lisent seulement, elle souhaite un cours qui ne se base que sur la théorie. Je ferai donc ce qu'elle a demandé mais j'ajouterai en plus, quelques exercices de pratiques qui devront, bien entendu, rester secret. Je n'aime pas votre père vous le savez, je ne dirai pas non plus que vous êtes mon élève préférée mais je suis professeur et vous avez autant droit que les autres à l'éducation -il baisse la voix- Et je me le dois vis-à-vis de l'Ordre. J'imagine que savoir que tout le monde pense que vous êtes une future mangemort n'est guère plaisant.

Je ne réponds pas mais acquiesce, tentant un léger sourire à son attention, il sait de quoi il parle. Le cours se passe bien, c'est si différent d'un cours de potions ou même de n'importe quel cours en classe entière, je suis plus apte à écouter et à comprendre et Rogue semble maîtriser le sujet dont il parle.

Lorsque l'on se retrouve le midi, Ron me raconte ce qu'il s'est passé dans le Cours d'Ombrage : l'interdiction d'utiliser les baguettes, l'intervention d'Harry au sujet du Seigneur des Ténèbres qui lui vaut des retenues, mais aussi le fait qu'ils ne vont voir que du théorique (comme me l'avait expliqué Rogue), Hermione est révolté et Harry plus encore. Je raconte à mon tour le cours que j'ai eu :

Ron : Je ne comprends pas ton optimisme, c'est de Rogue qu'on parle !

Moi : Je sais, ça m'étonne aussi de moi-même mais c'était vraiment intéressant et franchement je préfère mille fois l'avoir des heures en plus la semaine que d'avoir cette folle.

Nous rions tous ensemble, jusqu'à ce que Seamus et Dean rentrent, je perds l'envie de rigoler et finalement après quelques secondes à me demander si ça vaut le coup de rester dans la même pièce que l'irlandais, je quitte la Grande Salle, ne supportant le regard méfiant de Seamus sur moi. C'est en sortant que je me rends compte que Drago me suit, il me tapote l'épaule :

Drago : Eh Phoenix, on peut parler ?

Je hoche la tête et nous nous éloignons des oreilles indiscrètes. Mon cousin regarde partout afin de s'assurer que personne ne peut nous voir ou nous entendre, et me prend dans ses bras.

Drago : J'ai lu ce qui avait été écrit dans la Gazette, je suis vraiment désolée... Je te connais comme ma poche, je sais très bien que ces accusations ne se basent sur rien, même si je me doute que tu as vu ton père durant les vacances.

Moi : Je ne peux malheureusement pas te dire si j'ai vu mon père pendant les vacances, tu t'en doutes. Mais oui, ce qui a été raconté est faux, il y a plus de chance que tu sois formé à devenir un tueur que moi je ne le suis.

Drago : Qu'est-ce que tu veux dire par là ? Ton père aussi était un...

Moi : Non ! Il ne l'était pas et tu le sais sûrement, Peter a déjà dû venir chez vous ! Mais ton père, oui ! ton père en est un. Et qu'a-t-il fait quand il a vu que Macnair aller m'emmener ? Rien ! On a vécu ensemble pendant près de 12 ans, 12 ans Drago... Et il a laissé cette vermine m'emmener... pour que votre cher « maître » puisse venir me torturer pendant que ton père rentrait tranquillement auprès de sa femme et de toi. Comme si rien n'était arrivé.

Drago : Je... Je ne savais que tu avais été tor...

Je parle si vite que je ne me rends pas compte tout de suite qu'il a parlé et je termine ma tirade.

Moi : Alors je n'aime pas que l'on compare mon père au tien...

Drago : Je ne sais rien de ton père Phoenix, je ne sais que ce que j'en ai lu. Je n'avais aucune idée de ce qu'il t'arrivait... Mais crois-tu vraiment que je suis d'accord avec ce qu'il fait ?

Moi : C'est Peter le coupable et non mon père, mais ça semble arranger le Ministère de faire croire qu'il est derrière tout ce qu'il se passe en ce moment. Sirius Black est un homme de bien, voilà tout ce que je peux t'en dire.

Drago : Je te crois Phoenix ! Raconte-moi ce qu'il s'est passé quand Macnair t'a emmené

Moi : Je ne sais pas si je veux en parler Drago...

Drago : Ça m'aiderait à comprendre

Je réfléchis un temps, je ne sais pas si c'est une bonne idée, qui sait ce qu'il pourrait raconter à son père. Je prends une grande inspiration et raconte exactement ce que j'ai raconté au trio, mais j'y ajoute cette fois la partie sur ma mère.

Drago : Ta mère était une...

Moi : Oui... apparemment, mais seulement pour me protéger

Drago : Alors mon père la connaissait sûrement...

Sa phrase a pour effet de nous gêner les deux, il ne nie même pas les actes de son père en tant que mangemort.

Moi : Bref ! Maintenant je vais bien, j'aimerais qu'on ne parle plus de cet été et de nos pères, d'accord ? Essayons de profiter de cette année avant qu'un autre évènement vienne la gâcher !

Drago : Oui tu as raison, on devrait aller en cours maintenant.