Chapitre 36: Nom d'un hippogriffe !

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Je suis heureuse d'avoir pu parler à mon cousin, on passe l'après-midi assis à côté en cours, à rigoler malgré les nombreuses remarques des professeurs. Nous avons tous les deux besoins de l'autre, il a besoin de soutien s'il ne veut pas sombrer comme son père, c'est mon rôle d'être là pour lui, et il semble vouloir faire de même avec moi.
Les professeurs tout le long de la semaine parlent des examens de fin d'année, ils n'ont que ce mot à la bouche : les BUSE, ce qui nous fait stresser dès les premiers jours. Le soir, dans la Salle Commune de Gryffondor, tout le monde est de bonne humeur, les jumeaux font leur petit commerce de boites à flemmes. Ron supplie Hermione de l'aider dans ses devoirs, le trio est installé sur le canapé devant la cheminée, je suis face à eux, en tailleur sur le sol, le feu me chauffant le dos. Hermione fixe la main d'Harry :

Hermione : Qu'est-ce que tu as à la main ?

Harry observe sa main droite :

Harry : Rien

Hermione : Non, à l'autre main ! -Elle examine sa main- Il faut le dire à Dumbledore !

Harry : Non ! Dumbledore a assez de soucis comme ça, et puis je ne veux pas faire ce plaisir à Ombrage

C'est donc Ombrage qui lui a fait cette cicatrice à la main, surement durant ses retenues de la semaine.

Ron : Mais merde Harry, cette femme te torture ! Si les parents apprenaient ça

Harry : Oui mais je n'ai pas de parents, d'accord

Hermione : Harry, tu dois dénoncer ça, le problème est simple, tu es...

Harry : Non ! Ça ne l'est pas, Hermione quoi que cela puisse être, ce n'est pas simple. Vous ne comprenez pas...

Hermione : Alors explique nous !

Mais comme si Harry ne l'avait pas entendu, il quitte la salle commune sans un mot. Il est troublé, j'en suis consciente mais il n'est pas obligé d'être aussi agaçant. Je reste un moment pour travailler, plus d'une heure après que tout le monde soit monté, je suis encore en bas. Et alors que je m'apprête à aller me coucher, je sens une douleur dans les bras et les jambes, comme des crampes qui parcourent petit à petit tout mon corps. Ma tête se serre, comme si on appuyait dessus, je ressens exactement la même chose que durant cet été, dans la cabane... Comme si on me lançait le sortilège « Endoloris » ... Mais cette fois-ci, je sens mes griffes de loup/chien sortir, mes membres se contractent avant de devenir fourrure. Je suis en train de me transformer! Je ne comprends pas, ce n'est pas la pleine lune, et je ne suis pas en colère. Et même si c'était la pleine lune, je contrôle désormais mes transformations, qu'est-ce qu'il m'arrive ? 


J'ai du mal à ouvrir mes yeux, le plafond est assez haut, la pièce est lumineuse et ne ressemble ni au dortoir, ni à la salle commune. Il s'agit de l'infirmerie, je regarde la pièce dans son ensemble : Madame Pomfresh s'occupe d'un élève plein de furoncles, un autre est allongé, le bras immobilisé par des bandages. A droite du lit dans lequel je me trouve, un grand roux est assis endormis, c'est Georges. A ma gauche se trouve Drago, lui aussi inerte sur sa chaise. Leur présence me fait chaud au cœur et j'ai du mal à savoir ce que je fais là. Mais je finis par me souvenir de ma transformation, et de la douleur ressentie. PomPom remarque que j'ai les yeux ouverts et s'approche du lit, et me chuchote :

Pomfresh : Vous êtes enfin réveillé ! Je n'y croyais plus, 3 jours allongés

Moi : 3 jours ?!

Pomfresh : Oui, et ces deux jeunes hommes sont restés à votre chevet, ils n'ont pas l'air de s'apprécier mais la petite Lovegood qui vient souvent vous voir à réussi à les calmer. Ils gênaient les autres malades.

Moi : Lovegood, Luna ?

Pomfresh : Bah oui, qui d'autre ? Bon je retourne m'occuper du petit Crivey, je vous apporterai une potion revigorante dans un petit moment.

Je ne sais même pas quoi lui répondre, pourquoi Luna Lovegood a qui je n'ai jamais vraiment parlé viendrait me voir à l'infirmerie. Et comment est-ce possible que je sois restée ici pendant 3 jours ? Une tête blonde, suivi d'un brun, une brune et un roux arrivent dans l'infirmerie et s'approchent de moi : Luna, Harry, Hermione et Ron, réveillant Drago et Georges :

Georges : Qu'est-ce qu'il se passe ? Madame Pomfresh c'est vous ? On va partir promis mais encore quelques minutes -Hermione tousse et Georges ouvre pleinement les yeux- hein quoi ? Phoenix ! Tu es réveillée !

Drago : Oh Phoenix... Comment ça va ?

Ron : Tu nous as fait une belle frayeur ! Comment tu te sens ?

Luna : Je...

Moi : Stop, trop de questions -je ris mais ça me fait mal aux côtes- Bonjour à tous, et merci d'être là ! quelqu'un peut me dire ce qu'il s'est passé ?

Harry : Il y a 3 jours, on s'est tous levé pour aller prendre notre petit déjeuner et Neville qui était le premier à descendre dans la salle commune, t'as retrouvé allongé par terre, les mains en sang -je regarde mes mains qui sont couvertes de pansement- Il a essayé de te réveiller et à crier pour faire venir quelqu'un.

Hermione : McGonagall est donc arriver en compagnie de Madame Pomfresh et ils t'ont conduit ici.

Moi : Wow... Il faut que je sorte de là maintenant, j'ai raté assez de cours comme ça

Drago : D'abord reste allongé, repose-toi, et deuxièmement on est samedi

Moi : Samedi ?

Ron : Et oui !

Je mets du temps à enregistrer ce qu'il m'a été dit. Tout le monde reste silencieux et Drago est de plus en plus gêné.

Moi : Merci à tous d'être là, ça me touche beaucoup -je les regarde un à un- Est-ce qu'on sait pourquoi j'étais inconsciente ?

Hermione : Madame Pomfresh a parlé d'un possible traumatisme récent

Moi : Comme cet été ?

Hermione : Par exemple oui...

Georges : Et tu parlais parfois dans ton sommeil...

Moi : Qu'est-ce que je disais ?

Luna : Tu énumérais des noms, comme Sirius, Remus, Maggie, Narcissa -Drago se raidit, mais elle continue- Lucius, et aussi Lizzie -ma respiration se coupe-.

Georges : Tu as aussi crié le nom de Macnair, mais celui que tu répétais le plus, c'était...

Moi : Voldemort ? Pardon, Vous-Savez-Qui ?

Harry : Oui...

Moi : Nom d'un hippogriffe ! On a connu mieux comme retour à Poudlard...


Phoenix Black, Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant