Chapitre 34: Mise à l'écart

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L'annonce d'Hermione me glace le sang, Ron et Harry ne semblent pas avoir bien compris. Mais j'ai une petite idée de ce que sa présence implique, le Ministère veut surveiller l'école oui, mais surtout Dumbledore, car comme nous l'avait expliqué Remus, Fudge pense que notre directeur veut prendre sa place. Ça ne me donne pas franchement envie d'avoir cours avec elle.

Nous montons ensuite dans la salle commune, où nous retrouvons la plupart des élèves de notre maison, beaucoup nous fixent, certains ayant la Gazette du Sorcier en main. Harry est très gêné et j'ai de la peine pour lui :

Harry : Dean, Seamus, ces vacances ?

Dean : Pas mal, mieux que les vacances de Seamus

Ce dernier se lève, jetant sur la table son exemplaire de la Gazette :

Seamus : Ma mère ne voulait pas que je revienne

Harry : Pourquoi ?

Seamus : Attends voir, euh à cause de toi ! La Gazette a raconté un tas de choses sur toi -il me regarde- et sur elle aussi, et Dumbledore !

Je sers mon poing, je n'hésiterai pas à venir frapper son petit visage

Harry : Ta mère croit ce qu'ils disent ?

Seamus : Mais personne n'était là quand Cédric est mort

Harry : Tu n'as qu'à lire la Gazette du Sorcier comme ton idiote de mère et tu sauras tout ce que tu veux savoir !

Seamus : Je t'interdis de traiter ma mère d'idiote

Harry : Je m'en prendrais à quiconque me traitre de menteur

Seamus : Il est fou, voilà ce qu'il se passe -Ron s'avance vers nous- Tu crois toutes les bêtises qu'il raconte sur Tu-Sais-Qui ?

Ron : Oui ! J'y crois. Quelqu'un d'autre à un problème avec Harry -il me regarde- et Phoenix ?

Personne ne répond, Harry et Ron quittent la salle commune pour se rendre dans leur dortoir mais je reste, ne sachant quoi dire, rejoins par Hermione qui me fait un sourire de soutien. Seamus m'observe avec insistance, me regardant de haut en bas, avant de rouler des yeux, là je ne tiens plus :

Moi : Un soucis Seamus ?

Seamus : J'en ai un tas !

Il me tend son exemplaire du journal, si Harry est dans les premières pages, je remarque mon nom inscrit dans le titre d'un article de la page 6 : « Phoenix Black : le Mensonge de Dumbledore sur sa disparition et les retrouvailles avec son père », intriguée par ce titre je continue la lecture :

« Rappelez-vous de la disparition d'une élève de Poudlard : Phoenix Black, le même jour que l'accident de Cédric Diggory. Dans la continuité du mensonge d'Albus Dumbledore, qui affirmait que le jeune Diggory était mort des mains de Vous-Savez-Qui, il avait assuré qu'il avait aussi enlevé Phoenix Black. Durant tout l'été, aucune nouvelle n'avait été donné de l'enfant. Mais selon une source sûre du Ministère, il s'agirait d'une fugue, la jeune fille s'est enfuie avec l'intention de rejoindre son père qui n'est autre que le célèbre meurtrier Sirius Black. Une autre source affirme qu'elle l'a aidé à se cacher, devenant ainsi complice de la fuite du tueur de 12 moldus, il y a 14 ans de cela. Phoenix Black a été vu retournant à Poudlard ce matin même, ne semblant pas impactée par un soi-disant enlèvement passé, sourire aux lèvres en compagnie d'Harry Potter le menteur. Les élèves ainsi que leurs parents ne devraient pas être rassuré de savoir qu'au sein de Poudlard se trouve une future meurtrière... »

Seamus : Etonnant que tu ne sois pas chez Serpentard avec tout ça... -Il s'adresse à l'ensemble des Gryffondors- Je vous conseille de rester éloigner d'elle, elle pourrait nous réserver le même sort qu'aux victimes de son père.

Georges s'avance :

Georges : Tu ne peux pas te la fermer Finnigan ! Est-ce que tu es assez stupide pour croire à ses bêtises que l'on raconte. Est-ce qu'elle a une tête de tueuse franchement ?

Hermione : Georges a raison, à part t'avoir mis un coup de poing une fois en 3ème année, est-ce que Phoenix a déjà fait preuve de violence ?

Je suis touchée que Georges et Hermione viennent à ma rescousse. Georges me sourit et après un moment, retourne vers son jumeau. Granger et moi montons ensuite dans notre dortoir, je n'ai aucune raison de rester en bas. Je suis fatiguée, en colère contre Seamus, mais surtout en colère contre la Gazette du sorcier, qu'elle mente à mon sujet ne me gêne pas tant que ça mais je ne supporte plus de voir écrit que mon père est un meurtrier... Et je pense au fait qu'il a sûrement lu lui aussi ce qu'il y a dans le journal et cela me brise le cœur. Je dis bonne nuit à Hermione avant de m'endormir, mes sourcils toujours froncés.

Je n'ai pas trop de difficulté à me lever ce matin, Hermione dort toujours et je ne préfère pas la réveiller tout de suite. Je profite qu'il soit tôt pour me rendre dans la Grande salle et déjeuner avant que la salle soit pleine d'élèves. Il y en a seulement quelques uns mais déjà presque tous les professeurs, dont McGonagall et Madame Bonbon qui sont en train de se prendre la tête et lorsque le professeur de métamorphose remarque ma présence, elles s'arrêtent de parler, et s'approchent :

McGonagall : Bonjour Mademoiselle Black

Moi : Bonjour professeur McGonagall -je tente de sourire à toutes les deux- bonjour professeur Ombrage.

McGonagall : Le professeur Ombrage ici présente m'a appris qu'à la demande du Ministère vous ne participeriez pas au cours de Défense Contre les Forces du Mal avec les autres

Moi : Quoi ? Mais... Pourquoi ?

Ombrage : C'est simple, je ne veux pas de vous dans ma classe

McGonagall : Dolores !

Ombrage : Je reformule, le Ministre et moi-même pensons que votre présence à Poudlard est dangereuse pour les autres élèves. Je n'ai pas encore le pouvoir de vous exclure de l'Ecole mais je peux en tout cas, vous interdire l'accès à mon cours.

McGonagall : Mais c'est une élève, elle n'est dangereuse pour personne...

Je ne sais pas quoi dire, je ne comprends pas. Cette nouvelle me met encore plus en colère. Rogue s'approche alors :

Moi : Mais je ne suis pas une menace ! C'est Voldemort la vraie menace !

Je crie la dernière phrase et toutes les personnes présentes dans la pièce se retourne vers moi. Rogue intervient :

Rogue : Il suffit Miss Black. -Il se tourne vers Madame Bonbon- Si vous l'acceptez Dolores, je m'occuperais d'enseigner la Défense Contre les Forces du Mal à cette jeune impertinente. Qu'en dites-vous Minerva ?

McGonagall : Et bien si Madame Ombrage n'est pas disposée à l'accepter dans son cours, il faudra bien préparer la jeune fille au BUSE.

Ombrage : Bien entendu, vous vous en tiendrez au manuel Severus. Mais apprendre la Défense Contre les Forces du Mal aux Forces du mal elle-même est assez cocasse je dois dire.


Phoenix Black, Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant