Chapitre 44: Arthur

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J'ai très envie de suivre Rogue et Harry mais Ron, Ginny, Fred et Georges peuvent descendre à tout moment, et s'il s'avère qu'il est arrivé quelque chose à leurs parents, il faut que je sois là pour eux. Je reste donc à ma place en attendant qu'ils descendent. Mais rien, après 15 longues minutes, je suis toujours la seule présente dans le couloir. Lorsque je décide finalement de retourner à l'infirmerie ni vu ni connu, la statue se met à bouger, laissant réapparaître les escaliers et bientôt le professeur de métamorphose. Je n'ai pas le temps de me cacher, et nous nous retrouvons face à face :

McGonagall : Par la barbe de Merlin, qu'est-ce que vous faites là Miss Black ? Vous devriez vous reposer !

Moi : Je suis vraiment désolée professeur, mais je vous ai entendu tout à l'heure et j'ai aussi entendu Ron et Harry alors je... je vous ai suivis...

McGonagall : Non mais enfin Mademoiselle ! J'en attends plus de vous... Je devrais vous retirer des points de maison.

Moi : Faites le alors, mais d'abord dites moi si mes amis vont bien, j'ai vu Harry partir avec Ro... le professeur Rogue mais je n'ai pas revu les 4 Weasley... Qu'est-ce qu'il se passe ?

L'inquiétude peut se lire dans ma voix, je veux des réponses, même si pour ça, je dois faire perdre des points à Gryffondor.

McGonagall : Ce ne sont pas vos affaires Miss Black !

Moi : S'il vous plaît professeur, je suis seulement inquiète pour eux...

McGonagall : Arthur Weasley a été attaqué au Ministère, mais rassurez-vous, il a été trouvé à temps, ces enfants viennent de le rejoindre en Portoloin, ils risquent de rester quelques jours à Ste Mangouste.

Moi : Quoi ? Mais c'est horrible ! Ron, Ginny, Fred et Georges doivent être mort d'inquiétude. Il faut que...

McGonagall : Ne vous en faites pas, il va survivre et ils seront bientôt réunis alors calmez-vous. Et maintenant, au lit !

Moi : Mais...

Le professeur de métamorphose me fait alors les gros yeux, il ne vaut mieux pas rétorquer. Elle me pousse à avancer en posant sa main dans mon dos. Elle ne me ramène pas à l'infirmerie mais directement dans la salle commune de Gryffondor et ne me lâche pas des yeux jusqu'à ce que je monte dans les dortoirs. Je me pose dans mon lit, et je garde les yeux grands ouverts durant un long moment, inquiète pour le père de mes amis, il me tarde que le jour se lève pour que je puisse discuter avec Hermione et Harry mais surtout prendre des nouvelles des Weasley, j'enverrai un hibou à Molly.

J'ouvre doucement les yeux, la lumière est si forte que je suis forcée de les refermer immédiatement, mais les souvenirs de la nuit dernière remonte d'un coup dans mon esprit. Je rouvre, les yeux et m'assois sur mon lit, Hermione n'est plus dans le sien. Je n'attends pas plus, je m'habille et descend dans la salle commune, je manque de tomber en arrivant en bas, sous les yeux surpris d'autres élèves de cinquième année. Hermione accourt vers moi, suivit d'Harry qui marche beaucoup plus lentement, d'immenses cernes sous les yeux :

Hermione : Tu... tu étais dans le dortoir ?! je ne t'ai même pas vu... à vrai dire, je n'ai même pas regardé, je suis descendu directement, dans l'espoir de venir te voir à l'infirmerie et je suis tombée sur Harry et...

Moi : Des nouvelles d'Arthur ?

Harry : Comment tu...

Moi : C'est une longue histoire, je vous ai entendu hier soir quand j'étais à l'infermerie, je vous ai suivi jusqu'au bureau de Dumbledore, j'ai vu Ginny et les jumeaux monter à leur tour, je t'ai vu repartir, puis je suis tombée sur McGonagall. Bref, est-ce qu'on a des nouvelles ?

Harry et Hermione me regardent étonnés, tout comme mon amie juste avant, j'ai parlé très vite.

Harry : Pour l'instant rien, mais

Hermione et moi : Hibou ?

Notre ami à lunettes acquiesce et nous quittons la salle commune sans un mot de plus, nous savons où aller. Sur la route pour la volière, nous croisons quelques personnes qui semblent presser de prendre leur petit déjeuner dans la Grande Salle, une fois la lettre envoyée, je promets que je vais manger pour quatre. Hermione s'occupe de la rédaction de notre message, et j'espère que l'on en saura plus rapidement.

Nous n'avons des nouvelles des Weasley que le soir même, Arthur est bien à Sainte Mangouste et il sera surement rentré pour Noel, et d'après la lettre, nous allons passer le réveillon tous ensemble. Evidemment, il n'est fait aucune précision sur le « tous ensemble », par précaution vis-à-vis de mon père, de l'ordre et du 12 square Grimmaud. L'impatience grandit en moi, j'ai tellement hâte de retrouver tout le monde, mon père et Remus me manque énormément !

Le matin même du départ en train, alors que je descends ma valise hors de la salle commune de Gryffondor, je tombe sur mon cousin. J'ai l'impression de ne pas l'avoir vu depuis des semaines, je ne peux pas cacher ma joie de me retrouver face à lui, et qui plus est, seul. Les deux gros bras ne sont pas avec lui, à mon plus grand soulagement.

Drago : Phoenix ! Comment vas-tu ?

Moi : Salut Drago ! Je vais bien merci, et toi ?

Drago : Ca va, ça va. On m'a dit que tu avais été à l'infirmerie, que s'est-il passé ?

Moi : Oh rien de grave, je me suis sentie mal l'autre jour et j'ai été emmené à l'infirmerie.

En soi, je ne suis pas en train de mentir à mon cousin, je ne donne simplement pas les détails.

Drago : Et comment tu te sens aujourd'hui ?

Moi : Beaucoup mieux, j'ai hâte que les vacances débutent !

Drago : Et moi donc, Poudlard est de pire en pire, heureusement qu'Ombrage est...

Moi : S'il te plait, ne termine pas cette phrase, je hais cette femme. Tu peux penser ce que tu veux d'elle mais ne le partage pas avec moi.

Drago : D'accord -il rit avant de prendre une grande inspiration- encore un Noël sans toi...

Nos sourires disparaissent de nos visages, je ne retournerai au manoir pour rien au monde, mais je tuerais pour passer à nouveau un Noël avec mon cousin. Si seulement, les choses étaient différentes...
Drago a du sentir que je commençais à trop ressasser le passé, il passe son bras autour de mon cou, après avoir attrapé ma valise.

Drago : Acceptes-tu qu'on aille ensemble à la gare ?

Moi : Oui, avec plaisir !


Phoenix Black, Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant