Cette nuit et celle d'après (Terminée)

Chapitre 16 - (2-2) Petits bonheurs...

La matinée était parfaite, le rendez-vous idéal si cela en avait été un. Et malgré nos règles respectées, nous étions habillés comme pour un tête-à-tête, aussi beaux l'un que l'autre. Je me retrouvais les fesses par terre comme prévu, nous rions comme des enfants, il posa un genou à terre sans m'aider à me relever, son regard taquin ne m'était pas indifférent.

— Si tu me laissais un peu de place, je pourrais me lever.

— Dans un rendez-vous classique, si j'avais dû te donner un cadeau avant Noël, je l'aurais fait pendant le déjeuner. Mais étant donné que ce n'est pas un rendez-vous, dis-moi comment suis-je censé faire ?

Je réfléchis un instant, d'abord je trouvais cela adorable qu'il ait pensé à moi et encore plus qu'il m'offre son présent avant.

— J'imagine que, déjà, tu ne devrais pas détenir de cadeau et si jamais tu avais dû m'offrir quelque chose ce serait par mégarde. Un objet sur la glace que tu aurais découvert et étant donné que je suis là, à côté de toi, tu te serais senti obligé de me le proposer.

Il fronça les sourcils et fouilla dans une des poches de sa veste. Il sortit un coffret Tiffany&Co, je regardais la boîte, puis ses yeux. Je n'arrivais pas à le croire, j'imaginais une fantaisie, je ne savais plus quoi dire, je pense même avoir oublié de respirer, quelques instants, sinon je ne serais plus là... Bref, vous avez compris !

Il prit le bijou dans ses mains et le posa délicatement sur la glace. Le collier en argent brillait sur le sol, il était assez long avec deux pendentifs, une petite goutte d'eau bleue et une demi-lune qui finissait à merveille le bijou.

— Regarde ce que je viens de trouver, murmura-t-il taquin, il attrapa le collier mouillé par la glace et ouvrit le fermoir.

Je n'arrivais plus à bouger, je l'observai fixement, quand il déposa ses mains fraîches dans mon cou, j'eus un frisson, il le sentit aussi, mais continua. Le bijou un peu froid tomba dans le creux de ma poitrine, il était magnifique.

— Ash..., soufflai-je, en caressant les pendentifs.

— Quand je l'ai vu, j'ai pensé qu'il était fait pour toi, me susurra-t-il.

Il m'aida à me lever, je ne parvins toujours pas à parler.

— C'est bien trop... trop beau, je, je ne peux pas l'accepter Ash.

— Oh ! Ce n'est rien, je viens de le trouver, plaisanta-t-il. Sofia, c'est un cadeau, s'il te plaît accepte-le comme tel.

— Merci, il est splendide. Je gardai mon calme, je n'arrivai pas à comprendre son geste.

— De rien. Tu sais que dans un rendez-vous conventionnel, tu m'aurais sûrement sauté au cou, me taquina-t-il.

À la place, je lui mis un coup de poing dans l'épaule. C'est toi qui m'as oublié idiot ! Sinon, bien sûr que je me serais précipitée dans tes bras et bien plus encore !

— Aïe ! Et tu m'aurais embrassé sauvagement aussi, mais bon, nous ne sommes pas dans un rendez-vous, j'ai compris.

Je m'approchai de lui et l'embrassai sur la joue. Il s'était rasé de près, c'était bizarre de le voir comme cela. Je pouvais admirer les muscles de sa mâchoire quand il serra les dents comme pour se retenir d'aller plus loin.

— Allez, je t'invite à manger, proposai-je pour détendre l'atmosphère, j'éprouvais qu'une envie, c'était de me jeter dans ses bras et vous connaissez la suite.

— Cool, merci, mon dieu, je me sentais obligé de payer pour deux !

Je crois que les émotions vécues ce jour-là n'étaient que le début. Le soir de Noël, après avoir dévoré un repas digne de ce nom, nous nous retrouvâmes tous autour de la cheminée et du sapin. J'avais les jambes croisées, m'asseoir par terre avec ma robe noire n'était peut-être pas une superbe idée. J'avais attaché mes cheveux sur le côté en une tresse et mon bandeau en strass, comme le soir où j'étais allé chez Ash, cet été-là. Il me regardait souvent, mais il n'avait rien dit sur ma tenue ni sur le collier qui tombait parfaitement sur ma poitrine. J'étais un peu déçue, mais d'un autre côté notre amitié s'était encore renforcée pendant ces quelques jours et cela valait tout l'or du monde.