Chapitre VI

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Lancelot / Klébert 


Je souris enchanté que mon humour décalé la fasse rire. Mon cœur s'emballa, je devais la retenir, trop de mes questions restaient sans réponses. Je ne parvins qu'à lui attraper le poignet et à lui faire peur par dessus tout. Elle me toisait du regard en frottant son poignet. Je retire ce que j'ai dis précédemment, je ne comprenais absolument pas cette phobie du contact. La première chose qui me vint à l'esprit fut de lui demander son nom, les mots sortirent de ma bouche, avant que je ne puisse les arrêter, j'avais posé la question. Elle murmura son nom « Guenièvre » si j'avais bien compris. Elle ne me retourna pas la question, elle me tourna le dos, courant presque jusqu'à l'immense escalier qui reliait le hall à l'étage supérieur. C'était donc trop demandé à cette petite pimbêche de s'intéresser aux autres deux minutes de sa vie ? Une fois de plus mes cordes vocales vibrèrent sans que je ne leur aie rien demandé ! Mon sang ne fit qu'un tour, même si je le voulais je ne saurai pas répondre à ma propre question. Je n'avais aucune idée de mon nouveau nom. Le destin noua en ma faveur. Elle m'adressa un sourire narquois, très probablement volontaire.

Pimbêche, pensais-je en souriant.

Je manquais de m'étouffer lorsqu'elle prononça le prénom Klébert. Entre toutes les identité que j'aurais pu voler il fallait que je tombe sur un probablement vieux bourgeois du nom affreux de Klébert ? Je ravalais péniblement ma salive, j'allais avoir du mal à assumer ce prénom, ma foi quelque peu... désuet, ? Je dirais même archaïque. Je soupirais, elle venait de s'enfuir dans les escaliers, triomphante. Je me massais les tempes. Un homme aux cheveux poivre et sel me tendit la main, je l'empoignais sans trop savoir pourquoi. Je compris au fil de la conversation qu'il s'agissait en réalité du père de Guenièvre.


Son père avait une bonne mine, même si cela ce voyait que ses yeux aussi bleu que sa fille avaient versé des litres et des litres d'eau. Je me demandai ou était sa mère ? Était-elle souffrante ? Était-elle morte ? S'était-elle volatilisée du jour au lendemain comme je devrais le faire ? Mes questions restèrent sans réponses et je n'osais point les posées. On m'aurait prit pour un indiscret. 


Je retournai dans le salon et m'assis. Cette femme, avait à peu près mon âge et était dotée d'une beauté étonnamment incontestable. Son teint de porcelaine, ses yeux vides mais profonds, ses lèvres rosées, lui donnaient un air de poupée. Je me retrouvai assis dans une pièce dont l'objet  le moins important allait sûrement plus cher que ma propre vie, et je retrouvai cette belle Guenièvre dans mes pensées. Sa beauté et sa fragilité se mariaient parfaitement avec son entourage: Elle était traitée telle une princesse, des cuisinières, des gouvernantes, des domestiques, des cavaliers, des majordomes et toute sorte d'autre esclaves déguisés étaient à son service. Elle mimée et chouchoutée par son paternel. D'une certaine façon j'enviais sa vie, j'aurais donné n'importe quoi pour naître avec une cuillère d'or à la bouche, mais je supposais évidement que cette vie, qui paraissait au premier abord le paradis, cachait un côté obscure.

La prison d'or, d'argent et de cristalOù les histoires vivent. Découvrez maintenant