partie 19

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Mame Diarra Gueye alias Evil

Par mon gré,je sortais de ma léthargie.
Devant le miroir,je revoyai les évènements qu'il y eut en seulement deux ans.Je ne voyai point mon reflet,mais des images depuis cette mort.

À ma sortie,je me heurtais à la servante à qui j'avais crié dessus tantôt.Elle attendait que je sorte pour aller nettoyer ma chambre sûrement.

Ah Dakar et ses bouchons le matin!Un véritable combat de titan pour se frayer un passage ou se garer quelque part.Pff!

Je fais face à SO BEAUTIFUL COMPANY.C'est une coutume maintenant de contempler l'entreprise chaque matin car je me dis que c'est la meilleure chose que la famille à mon géniteur ait pu faire dans leur maudite vie.

À mon entrée tous se précipitèrent,certains à me saluer par la tête,d'autres à aller à leurs besognes car un grand événement se prépare.LE MARIAGE D'UN GRAND ENTREPRENEUR,je n'ai pas encore eu l'occasion de le rencontrer mais sa future femme oui,puisque nous serons les organisateurs.

Madame veut du café sans sucre.
Vite!
Elle déteste attendre.
Va perfectionner la robe de la cliente.
Tout de suite.

C'était toujours comme ça à l'entreprise dès qu'ils me voyaient.À croire qu'ils avaient en face d'eux le diable en personne.

Il était 22heures passées,j'étais toujours au bureau alors que le travail s'arrêtait au plus tard à 20heures.
Je finissais tous mes dossiers avant de rentrer.Les idées de mes nouveaux modèles passaient en boucle dans ma tête et j'étais obligée de les dessiner avant que l'oubli me gagnât.

Toc toc.Entendis-je toquer.

"Entrez!"

Je suis choqué de voir "ma sœur"montrer sa jolie tronche.

Heu....tu es toujours là toi?Lui demandai-je

Elle:Ouï,en fait je t'attendais,je ne pouvais pas te laisser toute seule.Déclara t-elle

Moi:Où est ton mari Mariama DASYLVA?Lui demandai-je avec beaucoup de reproches.

Elle:Ah t'inquiète je l'ai déjà prévenu,il vient nous chercher.

Je n'avais pas à répliquer.J'aimerai la haïr et la blesser mais ses yeux.......ses yeux........son regard......son regard reflète celui de maman.

Elle reprit:Je voudrais sincèrement qu'on parle comme deux adultes.S'il te plaît?

Moi:Come on(vas y)et soit laconique j'ai pas ton temps.Dis-je avec fermeté.

"Tu sais que tu le veuilles ou non:tu es et resteras ma soeur.Tu ne peux pas tous nous en vouloir Mame Diarra,tu vas trop loin alors là trop loin.Tu sais quoi,tu n'est qu'une parfaite égocentrique qui croit être le centre du monde.
Ressaisis toi pendant qu'il est encore temps.JE SUIS TA SŒUR QUE TU LE VEUILLE OU NON.Tu ne peux interrompre les liens du sang".Finit-elle comme lassée de la lui répéter.

Pendant tout ce temps,elle n'a pas coupé Mariama dans sa tirade ni réclamé son pseudonyme après un silence pesant,ce qui d'ailleurs étonnait sa dite sœur.Elle avait plutôt l'impression de se faire sermoner par sa maman.

Pouvons-nous rentrer?Demanda t-elle avec tout le calme du monde.
Elle hocha la tête.

Son mari,Fadel,est venu nous prendre dans une jolie Range Rover noire dernier cri.Toujours aussi souriant et taquin,il fit la bise à madame sa femme.

Bonsoir Evil comment vas-tu?
Je vais bien,merci.Répondit-elle en entrant dans la voiture tandis que Fadel ouvrait la portière à sa bien-aimée.
Dans son for intérieur,elle enviait sa "sœur" car elle avait de l'affection,de l'amour,une personne sur qui compter,une personne qui,en l'espace de quelques secondes pouvait lui faire oublier ses soucis et elle avait par dessus tout,une famille.

"Comment s'est passée ta journée chéri?" Entama Mariama.

"Bof!La journée a été fatigante aujourd'hui,j'avais beaucoup de documents à étudier."

"T'inquiètes pas,après un massage relaxant tu te sentiras mieux"

"Merci mon amour,et ta journée à toi?"

"Ça a été puisque y a la famille..."

La discution du couple commençait vraiment à la saouler.
À son plus grand aise,le dialogue s'arrêta.Pour la première fois,elle était heureuse que l'appartement qu'elle a pris ne soit pas loin de son lieu de travail.

Oh,Evil tu es arrivée!S'exclama Fadel

Je ne m'en suis pas rendu compte très cher.Dit-elle avec tout le sarcasme du monde.

Tu nous laisse entrer?Demanda poliment Mariama.
Nous n'avons pas encore eu l'occasion de visiter ton appartement.Ajouta t-elle.

"Nope!Je veux être seule pour ce soir,une prochaine fois peut-être han?
Par contre,je voudrais m'entretenir avec ton mari.
Elle lui fit signe par la tête de me suivre.Je trouvais la scène un peu drôle tout d'un coup car maman aurait taxé Fadel d'un homme que sa femme tire par le bout du nez.Ce que je ne comprends pas,d'ailleurs,cette manie qu'ont certains de dire que tel homme a peur de sa femme parce qu'il fait tout ce que la femme désire.Certes,c'est leur mentalité et personne n'est sans savoir qu'elle est très difficile à changer.Les Hommes méritent-ils d'être blamés?Tout ce que je sais est que les hommes ont toujours imposé leur suprématie aux femmes et ces mêmes hommes croyaient peut-être bien faire.Je pense que la seule justification que nous pouvons donner est qu'ils ignoraient tout simplement.
Sauf que certaines femmes crient sur tous les toits qu'unetelle a marabouté son mari pour qu'il l'obéisse au doigt et à l'œil ou untel craint sa femme or ces commères auraient aimé être à leur place,comme le dit l'adage"De l'envie,peut surgir la jalousie".

"Hello!Allo Mars ici la Terre!".Cria Fadal en balançant ses mains devant les yeux de Mame Diarra.

Heu...allons devant le portail.Proposa t-elle.

"Tu sais bien que ce n'est pas une bonne manière de laisser les visiteurs dehors".Ironisa t-il.

"Ce ne sera pas pour aujourd'hui".Répondit-elle catégorique.

"Nous voulions simplement parler avec toi....On s'entendait tellement bien,je ne me souviens pourtant pas de t'avoir fait du mal ni la famille qui t'a pourtant accueillie à bras ouvert"

"C'est moi qui ai demandé à te parler à ce que je sache pas toi".La coupa t-il dans sa tirade puis ajouta:"je ne suis plus Mame Diarra et ce n'est la faute à personne car c'est mon choix."

Fadal ne dit rien,elle continua:"En fait,je voulais savoir s'il cherche à me revoir."

"C'est qui il?".Demanda t-il en faisant des gestes de guillemets avec ses doigts,appuyant sur le "il".

"Lui,Fadal"

"Celà ne te ferait aucun mal de prononcer son nom tu sais."

"Lui,Mouhammad Abass".Dit-elle avec assurance comme pour lui prouver qu'elle était assez forte pour le dire sans tressaillir.

"Ah!Lui,c'est qui déjà".Ironisa t-il au point d'agacer son interlocutrice.

"Si tu ne peut pas être sérieux,on arrête la conversation.Je n'ai pas le temps pour les causettes,encore moins avec toi."

"Wow wow!Du calme!Il t'a cherché nuit et jour,engagé un détective.Il n'a reçu aucune réponse positive,il en a eu marre et il a laissé tomber."

"D'accord".Dit-elle avec difficulté en tournant les talons.Sur le coup,elle avait peur de craquer devant lui.

Elle se livra dans un combat,elle ne voulais pas voir ses larmes perler.Elle avait promis de ne plus jamais pleurer après le décès de sa mère et depuis lors elle respecta sa promesse.Ce n'est pas lui qui allait la faire pleurer parce qu'il a été la seule personne qui l'ait vraiment soutenue,la seule personne qui ait été vraie avec elle.

Dans sans démarche elle entendit,sans se retourner,Fadal dire:"Mais,je vois dans ses yeux du désespoir,de la fatigue et la nostalgie de son amour perdu.Il cherche des réponses auxquelles tu es la seule détentrice,sa mère a manifesté son indifference par-rapport à ta disparition soudaine et Oumou,elle est inquiète pour son frère"

Puis elle s'en alla laissant son "beau frère" derrière lui.

Kiss and love😘😘
@mamanthiam2001 pour vous servir

27/02/2020 19h:47

Incomprise (Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant