"And when you smile, the whole world stops and stares for a while, 'cause girl you're amazing, just the way you are."
Just the way you are - Bruno Mars
Lorsque j'ai eu dix ans, j'ai reçu ma lettre d'admission à la Magic Irish Academy.
Je jouais dans le jardin avec Nevan, mon petit frère, lorsque j'ai vu mon chat, Bunny, venir vers moi avec un parchemin dans la bouche. Ma mère m'a serré dans ses bras quand elle a appris la nouvelle, tandis que mon père s'est contenté de me faire un petit sourire avant de repartir travailler. Je crois qu'il estimait que mon admission était bien le minimum qu'il pouvait attendre de moi.
Le jour de la rentrée, comme tous les jeunes sorciers d'Irlande, je suis monté dans l'Academician Train. J'ai rejoins un wagon rempli d'élèves de première année, essayé quelques tours avec ma baguette, rigolé devant les bourdes magiques que nous faisions. Alors que nous étions presque arrivés à Galway, j'ai tourné la tête vers la vitre qui séparait notre wagon du couloir central, et j'ai vu passer trois filles qui rigolaient. Mon regard a été immédiatement accroché par la dernière d'entre elles, la plus grande. Elle avait de longs cheveux blonds et d'espiègles yeux verts, le sourire éclatant et une jolie robe verte. Alors qu'elle avançait, nos regards se sont croisés, et elle est partie. J'avais vécu cette seconde au ralenti, et je revois encore aujourd'hui ses yeux rieurs, ses longs cheveux et ses dents légèrement de travers.
Le train s'est arrêté à Galway, et nous sommes montés, trois par trois, dans de petits voiliers conduits par des adultes. Je ne sais pas comment ils choisissaient qui montait avec qui dans le voilier, tout ce que je sais, c'est qu'ils ont appelé Quinn Hanegan, Connel McBride et Mattew Callaghan, que nous sommes montés dans le petit bateau, et qu'ils sont tous deux devenus mes meilleurs amis.
Il y avait trois maisons à la Magic Irish Academy.
Caislean, la plus ancienne des maisons, mettait un point d'honneur à enseigner les traditions, les valeurs morales et une forme de magie ancestrale, puissante et conventionnelle.
Seamain, la maison la plus controversée, formait à attirer la chance : une proximité avec les leprechauns enseignait aux élèves une magnifique quoiqu'un peu injuste magie, qui concentrait la chance en potion et conjurait des opportunités dans d'habiles sortilèges.
Enfin, Cláirsí était la maison de la créativité, celle qui encourageait les disciplines artistiques et dont les élèves devenaient souvent les plus doués pour créer leurs propres incantations et potions.Lors de la cérémonie de répartition, j'ai été envoyé, tout comme Quinn, à Cláirsí, et Connel a été envoyé à Caisleain, ce qui ne nous jamais empêché d'être de fidèles amis. Mais durant cette cérémonie, j'ai surtout appris, alors qu'elle était répartie dans la maison Seamain, que la fille du train s'appelait Margaret Keys.
Trois années durant, je l'ai observée de loin. J'étais fasciné par sa grâce, par les francs sourires qui illuminaient son visage alors qu'elle ne me regardait pas. Nous étions jeunes, bien trop jeunes pour aimer, mais je ne pouvais m'empêcher de la trouver jolie. J'aurais tout donné pour qu'elle sache que j'existe, mais j'étais bien trop timide pour pouvoir espérer aller lui parler un jour. Alors, je la regardais, de loin, silencieusement. Je la contemplais, lorsqu'elle agitait sa baguette et que de la poudre d'or semblait voler autour d'elle. Je la dévisageais, quand elle entrait dans la même pièce que moi et qu'elle paraissait ne même pas se rendre compte que nous étions nombreux à ne voir qu'elle. Je me suis parfois surpris à écrire son nom à côté du mien. Margaret.
Et puis, le ciel a semblé m'entendre. En quatrième année, elle s'est inscrite au cours d'alchimie, elle aussi. Nous n'étions pas très nombreux, et pour la première fois depuis notre entrée à l'école, je la voyais sans ses amies. Alors, j'ai eu un peu de temps. Je l'ai aidée à comprendre les notions de cours qu'elle croyait trop compliquées pour elle, je me suis assis à sa table. Doucement, je me suis rapproché d'elle. Pour la première fois depuis mes dix ans, je la voyais me sourire. Elle discutait tellement avec moi que le Professeur Donovan la reprenait pour qu'elle reste concentrée. Elle riait à mes blagues. Puis, j'ai commencé à l'appeler Maggie, et elle a commencé à s'asseoir avec moi dans d'autres cours. À la bibliothèque. Dans le grand hall où nous mangions. Tant de garçons me regardaient de travers, mais cela ne m'atteignait pas, je ne les voyais pas. Son rire cristallin s'élevait, comme un rempart entre nous et le monde. Elle était aérienne, si jolie et si drôle à la fois, si captivante, si simple...
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And this will be our favorite song. [FREMIONE]
De TodoCinq ans. Cela faisait cinq ans que tout était terminé. Cinq ans pour refermer les plaies, pour recommencer à vivre. Cinq ans qu'elle n'avait plus parlé à ses parents, cinq ans qu'il n'avait plus vu son frère. Cinq années qui s'infiltraient dans...