CHAPITRE VIII

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j'étais devenu officiellement un agent du diable à travers Lakshmi. Comme je le pensais, tromper ceux qui se croyaient  véritables enfants de Dieu était  très souvent facile. Il fallait juste voir comment ils accouraient après des miracles, dès qu'ils entendaient qu'un nouveau pasteur accomplissait des prodiges, ils s'y regroupaient. Cependant, la plupart nous servait de proie afin d'en extraire toute énergie positive. Beaucoup ne comprenait pas que malgré tout le temps qu'ils passaient dans certaines églises, ils semblaient toujours possédés. La raison était ultime, lorsqu'on avait affaire à ce type de personne, nous procédions à un lavage de cerveau afin de contrôler son esprit. C'est ainsi que beaucoup nous considérait comme leur dieu, et nous consultait en toute chose.

Mon ministère grandissait de jour en jour, après un an j'avais pu occuper un vaste espace à Abuja. J'y avais installé une autre chapelle. J'étais sollicité par des hommes politiques et surtout les musiciens, que je conduisais vers Lakshmi afin qu'ils intègrent notre confrérie. Durant mon séjour à Bombay, j'avais appris à effectuer des voyages spirituel en utilisant juste ma malette ou en faisant appel à une gardienne du royaume de Lakshmi ( en passant par l'eau), ce fut d'ailleurs le moyen le plus sur, car en utilisant la malette j'encourais les risques de rencontrer les anges qui veillaient sur les véritables enfants de Dieu. Lors d'un de mes voyages je me rendais à Cotonou, donner un coup de pouce à un pasteur qui avait besoin d'aide car ce dernier rencontrait des difficultés dans son ministère. Après quelques incantations prononcées, ma malette se transforma en avion de nuit. Je pris les commandes et me mis en route. Après 20 minutes, mon avion se mit à aller dans tous les sens cause par un grand vent qui fut accompagné d'un grondement qui déchirait le ciel, je sus que je venais de survoler le toit d'un véritable chrétien, ce qui me mit dans un énorme pétrin. Je vis deux hommes ailés d'une lumière immense qui risqua m'aveugler, l'expression que je lu sur leurs visages me fit comprendre que je devais faire demi tour. Lorsque nous avions le malheur de rencontrer ces entités spirituelles sur nos chemins, nous régressions et étions obligés de retourner voir Lakshmi afin de nous ressourcer.  Ensuite, nous étions contraints de verser du sang. Si il est vrai que lors de nos réunions ou séminaires, le sang était consommé à flot, après toutes perte d'énergie nous étions contraints de remplir chacun un fût d'une contenance de 74 l de sang. Cette contrainte m'obligea à commettre des meurtres les plus horribles. Tels que: des accidents de route ciblant très souvent des bus de transport en commun. Il suffisait de me dupliquer en deux c'est à dire abandonner mon enveloppe corporelle et devenir esprit, ce qui me rendait invisible et par conséquent je pouvais me déplacer comme bon me semblait et saboter les moteurs ou les freins de certains véhicules. J'avoue qu'à ce niveau je n'éprouvais plus aucun sentiment, voir les êtres humains souffrir me comblait. J'ai été à l'origine de plusieurs accidents à Abuja et à Lagos. Et plus je tuais, plus j'étais élevé dans le royaume Lakshmi. Ma fortune se multipliait de jour en jour vu que j'avais des fidèles de marque. Ma maisonnée ne manquait jamais de denrées alimentaires grâces aux dons de l'église. Pour moi tout allait pour le mieux, d'autant plus que ma célébrité allait d'échelle en échelle. Plusieurs personnes voyageaient depuis les quatres coins du monde afin de me rencontrer. Beaucoup appréciait mes bouteilles d'eau bénite et trouvait la guérison juste en la buvant ou en l'aspergeant sur une partie de leur corps. Cependant, ces derniers ignoraient que les tuyaux de cette eau abritaient les serpents de Lakshmi, par conséquent c'était un poison lent qui finirait par les tuer ou les détruire entièrement.

Néanmoins, me réjouir que ma vie était une réussite fut éphémère, car au bout de 6 ans d'activités, Lakshmi m'interpella afin de me contraindre à lui faire un sacrifice.
- John, tu es mon plus fidèle serviteur et j'admire énormément ton travail. J'ai décidé de te nommer officiellement gouverneur de mon royaume. C'est toi qui coordonnera toutes mes activités sur toute l'étendue de l'Afrique et sera le maître de tous les membres de la confrérie de cette region. Je n'en revenais pas, devenir gouverneur de son royaume sur toute l'étendue de l'Afrique était une très grande responsabilité. Me faire un tel honneur, moi John okochi, ma joie était grande, je me mis à ses genoux afin de la remercier, car je savais que je recevrais encore plus de pouvoir et de puissance, personne ne sera à ma hauteur.
- je suis heureuse que cela te fasse plaisir, cependant, j'aimerais que tu me confirmes ta loyauté une fois de plus. Elle garda le silence un moment et moi je renchérit tout surexcité
- je ferais tout ce que vous désirez ma reine. Je suis votre humble serviteur demandez juste et je m'exécute. Ma réponse la fit sourire et elle continua à me regarder droit dans les yeux, je vis son cobra se détacher de son bâton et vint s'enrouler une fois de plus autour de mon cou, tout en balançant sa tête dans tous les sens. Ensuite, Lakshmi se rapprocha de moi avec grâce et souplesse.
- J'aimerais avoir la tête de Ndozie Okochi, ton premier fils sur un plat. Je reçu cette demande tel un fouet qu'on m'administrait, le nom qu'elle venait de prononcer m'enleva toute joie, emparé d'une colère soudaine je me défis de l'étreinte de son serpent, et le jeta au sol, dépourvu d'une quelconque peur d'être mordu ou dévoré par son tigre, je me détournais d'elle et sortit de son palais sans demander mon reste.
Ndozie mon premier fils! Celui que j'avais eu dans la souffrance étant encore gardien! Le fruit de l'amour innocent et sincère que je partageais avec ma femme Kelechi! Mais c'était juste impossible de tuer mon propre fils, ma descendance. Je ne pouvais compter le nombre de personne que j'avais déjà tué pour satisfaire ma reine, et malgré tout cela elle désirait une autre forme de loyauté? Était elle cruelle à ce point? Mon fils avait déjà 16 ans, c'était un garçon intelligent et la façon dont il se consacrait à ses études profinait un bel avenir. Il était ma fierté, lorsque je pensais à mon enfance et la souffrance que j'avais enduré, Ndozie représentait ce que je n'avais pu réaliser durant mon enfance et l'espoir d'une réussite certaine et pure. Non il était hors de question que je mettes un terme à ses jours. La déesse Lakshmi n'avait qu'à me demander autre chose, mais je ne pouvais point lui donner mon fils Ndozie en sacrifice.
La semaine suivante, je reçu la visite de pasteur Emeka. Je savais déjà pourquoi il était là! C'était un émissaire de la déesse, car j'avais bloqué tout moyen de communication avec elle depuis le jour où j'avais quitté son palais.
- John ça fait un moment que nous n'avons pas de vos nouvelles, j'espère que tout va bien? Me demande t'il.
- Je vous arrête tout de suite pasteur Emeka, ne gaspillez point votre salive, dites à la déesse que jamais je ne lui donnerais la tête de mon fils. Maintenant vous pouvez rentrer vaquer à vos occupations.
- Je vous trouve bien arrogant à l'endroit de la déesse, et ceci causera votre perte. Ce n'est qu'un enfant et elle ne vous en a demander qu'un seul John?
- Mais est ce que vous vous entendez! Je le dis et le répète que ce soit celui là où un autre de mes fils, je ne lui donnerais aucun. Je ne veux pas être impoli, mais si vous désirez discuter d'un autre sujet vous pouvez rester, dans le cas contraire vous pouvez disposer. Il me dévisagea un long moment, et sans aucune gêne je le défiais  du regard.
- Sachez qu'on ne désobéit pas à  la déesse Lakshmi, lorsqu'elle désire quelque chose, elle l'obtient.

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John okochi, toi même la tu es simple? Tu oses défier ta déesse! Hummmmm.

HOMME DE DIEU OU DE dieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant