CHAPITRE I

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Je suis John Okochi, l'aîné d'une famille de 8 enfants originaire de l'état d'Enugu. Mes parents étaient igbo et très pauvres. J'ai dû commencer à vendre les légumes et les tubercules que mes parents et moi récoltions de nos plantations afin d'envoyer mes cadets à l'école. Heureusement ce commerce fonctionnait très bien ce qui permis à mes parents d'acheter une moto et mon père se lanca  dans le transport ce qui fructifia davantage nos revenus. Malheureusement ces revenus étaient insuffisant pour pouvoir envoyer tous mes frères a l'école. Je décidais d'aller à Lagos me battre. Ma cousine ufoma y vivait depuis plusieurs années déjà et elle m'avait toujours demander de l'y rejoindre. Après lui avoir passé un coup de fil, elle me répondit par l'affirmative, c'est ainsi que je pris la route pour Lagos.
Vivre à la capitale avait été très difficile pour moi, la plupart des habitants s'exprimaient en anglais. Contrairement à moi qui  me sentais plus à l'aise dans mon dialecte d'origine. Néanmoins, les moqueries des amis de ifoma m'obligèrent à faire des efforts et à enrichir mon vocabulaire.

C'est ainsi que je réussis à trouver un job comme gardien dans une grande villa. Le propriétaire était un grand homme d'affaires qui voyageait tout le temps et possédait plusieurs grandes entreprises à Lagos. J'etais tombé dans une bonne famille car hormis mon salaire mensuel qui était de 25 000 Nairas, j'avais droit à 3 repas par jour et je bénéficiais d'une assurance maladie. Ce salaire me permit d'envoyer de l'argent chaque mois à ma famille tout en épargnant. Durant mon service, je fis la connaissance de kelechi qui devint mon épouse deux ans plus tard. Elle était femme de ménage dans la même maison. Suite à la naissance de notre premier fils, elle arrêta de travailler et nos économies respectives lui permirent d'ouvrir une petite boutique. Tout allait bien pour nous jusqu'au jour où mon patron décéda de suite d'un crash aérien lors d'un voyage. Son épouse nous licencia et vendit la maison. Après six ans de service, je me retrouvais au chômage avec deux enfants. Le calvaire recommençait, trouver un emploi dans cette grande ville était un vrai parcours de combattant surtout pour un illettré comme moi. Même si je savais lire et écrire, je n'avais pas les aptitudes nécessaires pour travailler dans les bureaux comme ma cousine ufoma. Elle avait décroché un job dans une grande entreprise qui faisait dans l'import export. Après un an à rester à la maison, je finis par trouver un boulot de serveur dans un grand restaurant. Le salaire était énorme sans parler du pourboire. Pour la première fois de ma vie je touchais 70 milles Nairas. Pour certains c'était minable comme salaire , mais pour moi je ne pouvais espérer mieux. Ma femme et moi habitions dans une chambre en bois avec nos deux enfants.Les maisons étaient certes chères à ikeja, mais pour me soustraire aux tracasseries liées au transport, ma femme et moi décidâmes de déménager et de prendre un studio non loin de mon lieu de service. Je n'étais donc plus obligé de payer une moto pour aller au boulot, j'y allais à pieds. Avec le temps je m'étais fait des amis, Martins Olowuya et Amaka Adekpota. Nous travaillions tous les trois dans le même restaurant. Martins était un serveur comme moi, contrairement à Amaka qui était un cuisinier et avait un salaire bien plus élevé que le nôtre. Du moins, nous nous entendions très bien et il n'existait aucune convoitise ni jalousie entre nous.
Comme tous les samedis, le restaurant était remplit des couples, des touristes et grands hommes d'affaires qui préféraient le coin pour sa discrétion et sa sécurité.
- John aujourd'hui j'espère que les clients là vont nous mettre en haut.
- Gars je viens de voir les gardes du corps de Chief Nwosu, ça veut dire que lui même il sera là. Imagine le pourboire....
- Tu parles je sent qu'on va se remplir les poches. Tu sais qu'il aime farroter. Money na money. Ah ça ce type il a du blé... Tu as vu sa dernière coupe de voiture?
- La range rover sport, mon frère il roule sur l'or. Amaka m'a dit que ça coûte énormément cher.
- Mais tu blagues. C'est une fortune ça ! On te donne l'argent là ça change ta vie pendant des années. Il aime alors les bonnes compagnies, toujours avec les petites filles un genre un genre.
- Tu sais que les femmes c'est le money  Je rends grâce à Dieu de m'avoir donné kelechi qui m'a accepté dans ma pauvreté.
- Tu es un gars chanceux et bénit quand je pense que Rosemary m'a envoyé balader pour se mettre avec un magistrat, malgré l'existence de notre fils. Je vais seulement devenir moi aussi un homme riche gars, quelque soit les cas, moi là je vais percer et devenir un homme important dans ce Lagos ci et les femmes la vont courir aussi après moi, je t'en donne ma parole. Vous entendrez parler de moi.
- Martins Olowuya le richissime homme d'affaire de Lagos, ha ha ha ha, abeg mon ami on a du travail, si le gérant passe là nous sômmes dans la merde.
- Notre farroteur est même déjà là ! Au boulot gars !
Lorsque Chief Nwosu venait au restau, ce jour notre pourboire habituel dépassait 3000 Nairas.  Ce jour particulièrement il était accompagné de Chief Odesu, ils semblaient avoir conclu une bonne affaire. Ils offrirent une tournée à tout le restaurant y compris les employés. Ensuite le bal du partage d'argent commença, chacun de nous se remplit les poches d'un montant minimum de 4000 Nairas. Notre journée était bonne. En solde, j'avais eu 7500 N.

J'eus achevé mon service ce jour à 23 heures. Après avoir tout nettoyé et ranger, nous pouvions enfin rentrer nous reposer. Martins et Amaka vivaient à Agege, et étaient obligés d'emprunter des taxis. Moi je n'avais pas de soucis de transport car je parcourais juste 3 km pour arriver chez moi. Je m'engageais donc dans la rue principale d'Ekeji, j'évitais de passer dans les rues sombres ou les raccourcis, on ne sait jamais ce qu'on pouvait y rencontrer. Étant  arrivé devant l'immeuble qui était juste devant ma maison, je vis un groupe de jeunes garçons qui fumaient ce que nous appelons communément ''Chanvre indien''. Ce n'était pas la première fois que je les rencontrais, je m'arrangeais toujours à les ignorer. Ce soir ils m'interpéllèrent, je fis la sourde oreille et continuais mon chemin. Ce fut une grossière erreur de ma part, car l'un d'entre eux se mis à ma poursuite, oubliant que je n'étais pas un bon sportif, j'entrepris de le défier en courant, il ne lui fallut point une minute pour mettre la main sur moi. Ses compagnons le joignirent à lui et ils commencèrent à me frapper sur tout le corps, j'essayais de me défendre en envoyant des coups de poing à certains d'entre d'eux. Ce qui ne fit qu'aggraver la situation, car je reçu un grand coup à la tête, qui m'assoma, je sentis un liquide couler le long de mon crâne. Ensuite, je perdis connaissance immédiatement, ce fut un trou noir.....

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Je reviens avec une autre histoire pas comme les autres, j'espère qu'elle vous plaira.

HOMME DE DIEU OU DE dieuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant