Après cette mésaventure nocturne, je me réveillais avec une algie vasculaire du dos, qui s'étendit le long de mes deux jambes. J'éprouvais des difficultés pour marcher, ce qui suscita la curiosité de Kelechi.
- Ihunanya m ma oburu na odighi nma ka anyi gaa ulo ogwu ( mon amour si ça ne va pas, allons à l'hôpital).
- Echegbula na obi m dị mma, aga m ekpe ekpere, ihe niile ga-adịkwa mma (Ne t'inquietes pas mon coeur ça va aller, je vais prier et tout ira bien)
- Hummm ọ bụrụ na ị mere (si tu le dis).
Lorsque je me retrouvais seul, je me mis à faire des invocations adressées à la déesse semblable à un cri de détresse afin qu'on me vienne en aide. Je le fis durant 3 jours, mais jusque là aucun signe. J'avais l'impression que cette fois la communication était totalement rompu, pour moi c'était injuste car quand la plupart des membres se retrouvaient en danger la déesse envoyait une de ses gardiennes pour les secourir. Je me demandais pourquoi jusqu'ici elle ne réagissait pas à mon cri de détresse. En outre, mon état empirait je n'arrivais plus à faire ne serait ce que des pas simple ni à me tenir debout. Me déplacer même sur le lit devenait pénible. Je me décidais de passer un coup de fil au pasteur Emeka, ce fut en vain, la seule réponse que j'entendis au bout du fil fut son répondeur. Après une semaine, mon état ne s'était toujours pas amélioré et tous les membres de la confrérie que je connaissais restaient injoignables ou ne décrochaient pas mes appels. Idem pour les multiples invocations que je faisais par jour.Ma femme revint à la charge un matin.
- John allons à l'hôpital, je ne supporte plus de te voir dans cet état, Dieu n'a jamais interdit quiconque d'aller se faire soigner .
- Je te dis que ça va aller, je serai exaucé. Lui répondis je.
- Mais regarde toi, depuis 4 jours tu n'arrive même pas à t'asseoir, je t'amène à l'hôpital tout de suite que tu le veuilles ou pas.
Je fis tout pour la convaincre , malheureusement elle fit venir les garçons tenus de la sécurité de l'église pour me transporter. C'est ainsi que je me retrouvais interné à la National Hospital of Abuja. J'étais conscient que ma santé n'avait rien de normal et aucun traitement charnel ne pouvait me redonner ma mobilité. Raison pour laquelle il me fallait entrer en contact avec un membre de la confrérie. Je demandais à ma femme de se rendre à Lagos afin de contacter urgemment le pasteur Wilfried qui lui aussi restait injoignable. Kelechi refusa de quitter à mon chevet. Je me retrouvais dans l'obligation d'envoyer Ndozie.
Cependant, dans le souci de lui éviter un long voyage de plusieurs heures, ma femme lui fit une réservation pour un vol qu'il prendrait en aller- retour et cela lui permettrait d'être à Abuja avant 17 heures.
On me fit faire toute sortes d'examens, avec différents type de radio. Ensuite, le diagnostique médical présenta une énorme cavité au niveau de ma côte gauche. En outre, j'étais victime d'une section de la moelle épinière ce qui avait endommagé gravement mes os, par conséquent je ne pourrais plus marcher. Ma femme demanda au médecin si aucune opération n'était envisageable, il lui répondit qu'il n'y avait rien à faire. Toute lésion de la moelle épinière causait la plupart du temps la paralysie. J'étais d'ailleurs chanceux d'après lui d'avoir encore la motricité de mes membres inférieurs. Desemparé, ma femme s'effondra au sol en pleurant.
- Seigneur qu'à t'ont fait pour mériter ça! Ne te servons nous pas comme il se doit?. Ces paroles de kelechi me fendirent le coeur, si seulement elle savait qu'en réalité je n'étais point un serviteur de Dieu, mais plutôt du malin. Serais je donc un handicapé tout le reste de ma vie! C'était impossible, c'est à ce moment que je me rappelais qu'il était presque 22 heures et toujours pas de nouvelles de Ndozie. Je fus saisit d'une peur tout d'un coup. J'essayais de le joindre, mais personne ne décrochait. Après près de 2 heures de temps, une personne décrocha, mais ce ne fut pas sa voix.
- Bonsoir Monsieur, votre fils a fait un accident en se rendant à Ikeja, il était conduit par un taxi- moto. Malheureusement il a sauté de la moto et s'est retrouvé écrasé sous un camion. Je suis sincèrement désolé mais nous n'avons rien pu faire. Il est encore aux urgences de la central hospital of Lagos. Il faut remplir un formulaire avant de le mettre à la morgue. Pensez vous être là dans combien de temps pour....Je venais de perdre mon fils, celui sur qui j'avais tout misé, si je ne l'avais pas envoyé à Lagos, il serait peut être encore vivant. Cependant, plus je réfléchissais, plus je comprenais ce qui c'était passé. La déesse m'avait trompé, elle l'avait tué depuis bien longtemps et c'est cette chair qui m'avait été servie lors de ma dernière visite. J'avais livré mon fils dans l'inconscience. Eh oui il arrivait que nous finissions de bouffer l'intérieur de certains humains ciblés et que nous leur laissions croire qu'ils allaient bien. Cependant, il suffisait juste d'un claquement de doigt pour que même cette enveloppe corporelle s'effondre. Et c'est ce qui était arrivé à Ndozie, l'ange de la lumière m'avait prévenu.
Comment avais je pu me laisser dupé de cette façon? Mon amour pour la richesse et les choses du monde m'avait arraché mon fils, savoir que j'avais participé à son meurtre en dégustant sa chair me donnait juste envie d'en finir avec ma vie. Comment calmerais je la peine de Kelechi lorsqu'elle l'apprendra? Elle m'avait mise en garde avant mon initiation, je ne l'avais pas écouté. Oh comme j'avais mal! Je priais le vrai Dieu d'en finir avec ma vie. Si c'était ma pénitence qui commençait, je préférais bruler en enfer immédiatement. Je me souvenais de cette voix qui me parlait jadis, si j'avais eu du discernement peut être ne serais-je pas dans ce pétrin. Le comble de tout je ne pouvais même plus me déplacer, j'étais devenu un homme invalide. J'avais lu dans la Bible que Dieu était miséricordieux, mais je ne méritais aucune miséricorde. Étant plongé dans des remords qui n'en finissaient pas, les pleurs de ma femme me sortirent de mes pensées. Elle venait sûrement d'apprendre le décès de notre fils. Pour la première fois de ma vie je me mis à pleurer en public, ma santé m'empêchait de la prendre dans mes bras et la calmer. La regarder se tortiller de douleur au sol en pleurant me fendit le coeur, je m'entendis pleurer à haute voix. Ma femme perdit connaissance, je vis des infirmières la transporter pour une autre salle. Comment avais je pu en arriver là? J'avais détruit ma famille avec mes choix et le diable m'avait trompé. Je comprenais mieux les valeurs que je prêchais aux chrétiens en cherchant à les détourner de leur voie.
Deux jours plus tard, dévasté par la perte de Ndozie, j'appris qu'un éboulement avait eu lieu dans mon église et tout avait été détruit, 5 membres y avaient trouvés la mort. Il faut croire que le fouet de Dieu s'abattait véritablement sur moi.
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Assia John mais voilà le prix à payer quand on décide de faire le pacte avec le diable. Mes loulous je ne vous ressent plus ohhh vous n'aimez pas trop!!! Ou alors!!!
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HOMME DE DIEU OU DE dieu
SpiritüelJohn Okochi est un serveur dans un restaurant de la ville. Il gagne sa vie honnêtement et sans embrouille. Son salaire lui permet de subvenir partiellement aux besoins de sa petite famille. Au retour du travail, un soir il se fait agresser par des b...