Chapitre 14 : La guérison

578 16 4
                                    

- Bien maître.

L'apprentie tourne le dos à l'alchimiste, qui est visiblement très fier de lui. Elle s'avance doucement vers Mendoza et Laguerra et lorsqu'elle s'arrête juste devant eux, elle sourit jusqu'aux oreilles. Ce qui brise le coeur, c'est qu'il s'agit de la seule émotion qu'elle a montré jusqu'ici. Mendoza se relève doucement contre le mur pour faire face à ses ennemis.

- Elena... S'il te plaît. C'est moi! Ton frère !

Silence.

- Elle ne répondra pas. Elle est complètement sous mon contrôle. Décréte Zarès.

- Vous ne faîtes rien pour attendre...sale monstre...

- Et que vas-tu faire Mendoza? Te battre ? Me tuer peut-être ?

- Je la sauverai !

Ambrosius rit un petit moment face à l'absurdité des propos du blessé et s'approche de nouveau vers sa protégée avant de lui chuchoter à l'oreille une dernière phrase.

- Voyons voir ça.

A peine a-t-il prononcé ces quelques mots, que le marin perdit l'équilibre. Et malheureusement, ce qui devait arriver arriva.

Il ressent une vive douleur dans le ventre et tousse un peu de sang avant de s'écrouler par terre. Elle lui avait planté un couteau dans le ventre, sans aucun scrupule.

- S'il te plaît... Elena...

Il s'évanouit peu après, les efforts pour se lever et cette blessure l'ont épuisé.

- Bien. Maintenant, je vous laisse. J'ai de quoi faire.

L'alchimiste tourne alors les talons et s'en va. Pendant ce temps, Gaspard libère Zia des lames sans pour autant la laisser s'échapper. Une fois la prisonnière bien attachée à l'aide de cordes, il part à la recherche des deux autres marins restés en retrait. Elena, elle, devait faire en sorte que les deux loustics en face d'elle ne peuvent plus être en travers des plans de son maître et des cités d'or.

- Enfin...je peux prendre mon temps... Ce n'est pas ces deux-là qui vont envisager quoi que ce soit. Se dit-elle.

Elle prend alors une grande bouffée d'air, malgré que celui-ci était puant de cendres et de fumée sans oublier le sang de ses victimes et des habitants qui n'ont pas pu échapper aux flammes de l'incendie, puis elle observe autour d'elle. Ce n'était que désolation.

- Je ne voulais pas tout ça... J'aime tellement cette ville, c'est tout ce qui me reste. Mais je ne peux rien faire d'autre... Je dois retrouver mon peuple et mon royaume. C'est la seule solution. Mon maître est le seul à pouvoir m'aider, je dois donc lui obéir sans flancher. Chuchote t-elle à elle-même pour se donner du courage.

Elle prit une épée sur le sol et s'avance lentement vers Mendoza endormi.

- Je suis désolée grand frère, mais tu es un obstacle que je dois détruire.

Elle manie aussitôt le sabre avec élégance jusqu'au cou de l'homme, prête à le tuer.

♦♦♦

- Désolée Elena, mais je dois le faire. Murmure Laguerra.

En effet, la jeune femme s'était relevée lorsque sa meilleure amie était perdue dans ses pensées. Elle en avait donc profité pour d'approcher discrètement, et avec son épée qu'elle avait récupérée, lui plante l'arme dans le dos.

- Isa...bella ? Demande la possédée en retournant sa tête.

- Je sais que tu n'es pas toi même. Alors même si je ne serai plus libre, je te sauverai. Pour Mendoza et notre amitié.

Quand le passé refait suface (Mystérieuses Cités D'or)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant