Eve in the City

Adam. vendredi 13 sept.

Je suis sorti tout à l'heure pour faire quelques courses. Je l'ai vu face à moi au moment où je suis rentré. Elle avançait doucement en regardant ce qui lui manquait sur sa liste. Je ne sais pas pourquoi j'ai eut envie de la regarder, j'aime comme son jeans met en valeur ses courbes généreuses... J'aime sa démarche confiante. Sa coupe de cheveux atypique et ce qu'elle dégage comme énergie.
J'ai du temps à tuer, je la suis. Elle ne me remarque pas. Je la regarde mettre ses légumes dans son caddies, elle sourit, elle imagine sûrement les bons plats qu'elle ferait avec.
Elle avance en direction des céréales, et autres trucs pour le petit dej'. Elle lève sa tête pour regarder autour d'elle, comme un gamin pris en faute, je fais mine de regarder sur les étals, des bouteilles de vins, elle a du me prendre pour un alcoolique.
Je la suis, à quelques mètres, je me rends compte que ça fait un peu psychopathe ce que je suis en train de faire. Je pousse le vice plus loin encore à regarder ce qu'elle a pris dans son caddie.

- Excusez-moi, vous cherchez une idée repas? Me demande-t-elle intriguée par ma curiosité.

- heu... pardon... heu... balbutié-je maladroitement comme un enfant pris la main dans le sac.

- Je compte faire une fondue de courgettes au fromage frais, ail et fines herbes, avec de l'émincé de poulet probablement. Vous aimez? 

- heu oui, bah heu... (j'ai vraiment l'air con)

- Okay tu as l'air d'avoir pas mal de vocabulaire, je te laisse j'ai des courses à faire...

J'étais planté la bêtement, complètement bloqué sans même savoir pourquoi. Mais cette femme... wahou, si tu avais vu ses yeux. Bleu comme la mer du Sud, un regard profond du Nord, des joues roses et bien rondes. Et je n'ai pu m'empêcher de regarder, la naissance de sa poitrine généreuse... Son image s'est imprimée dans ma tête.

- Je m'appelle Eve, me dit-elle en me tendant un ticket de caisse froissé sur lequel elle avait noté son numéro.

J'étais totalement déstabilisé par son aplomb. Je ne m'attendais pas à voir autant d'assurance chez une femme dans son genre.

Je suis rentré chez moi en regardant le papier pendant des heures sans oser lui envoyer un message. Je me sentais minable, je n'avais pas du tout confiance en moi, à ce moment précis, face à elle, tant elle m'impressionnait.

Je lui ai envoyé un message juste avant de dormir, un message que j'ai écrit au moins mille fois, pour finalement lui demander comment étaient ses courgettes... Y a pas à dire je ne suis qu'un con.