Jour 1

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-Et donc, Yaoyorozu ? Pourquoi c'est un jour particulier ?

-Todoroki-san..., elle s'arrêta dans son trajet pour retourner chez elle. Les cours étaient passés à une vitesse folle.

-Qu'est-ce que tu voulais me dire ?

Elle inspira puis expira, ses joues étaient légèrement rouges. Elle rangea une de ses mèches rebelles derrière son oreille.

-Je suis amoureuse de toi. Je t'aime Todoroki-san.

Le garçon, se stoppa puis la regarda, son air impassible était toujours collé sur son visage, quant à elle, elle essaya de ne pas le regarder.

-Ah, prononça-t-il, ah... je.. je suis surpris.

-On dirait pas.

-Peut-être, mais vraiment je ne m'y attendais pas. Yaoyorozu tu pars dans dix jours c'est bien vrai ?

-Oui, fit-elle dans un mince sourire.

-Je vois..

Un long silence se fit, ils restèrent debout sans bouger se jetant des petits regards. Ils réfléchissaient tout les deux. Une bourrasque de vent secoua nos deux lycéen, la chaleur de l'été commençait à partir doucement pour laisser place à l'automne.

-Je ne voulais pas avoir de regret, alors je te l'ai dit, au début je voulais te le dire le dernier jour, mais Kyouka-san m'a dit de le faire aujourd'hui alors je l'ai fait. Je n'ai rien à perdre de toute façon.

-Yaoyorozu, je.. je ne sais pas vraiment ce que je devrais dire là maintenant. Tu es une bonne personne, intelligente, on peut te faire confiance, tu sais te débrouiller, tu sais prendre soin des autres, tu aimes les aider, tu es gentille, parfaite un peu trop, mais jolie aussi.. Mais je ne sais pas si je partage ce même sentiment que tu as envers moi. Donc, je suis désolé.

-Ce n'est pas grave Todoroki-san, tu ne devrais pas t'excuser je m'attendais à ça donc c'est bon ne t'inquiètes pas, ne t'excuses pas. Elle lui fit un sourire.

-Mais, il y a une chose que je peux te dire c'est que.., il se tint le torse au niveau du cœur, ça m'a fait un choc quand tu as dit que tu partais pour la France et ça m'a fait mal au cœur. Puis tu as dit que tu m'aimais, ça m'a fait très bizarre peut-être que ça m'a fait plaisir puisqu'on ne m'a jamais dit ça...

-Todoroki-san.

-Oui ?

Ses lèvres tremblaient et se serraient. -Je.. même si tu ne ressens pas la même chose que moi est-ce que ça te dirais de passer la fin de cet après-midi peut-être jusqu'au soir avec moi ?

-Oh, oui si tu veux, après tout tu t'en vas bientôt...

-Merci beaucoup.

Ils se remirent à marcher tout en discutant, tout à d'abord de cours, puis de sujet plus personnel, et sur le pourquoi elle s'en allait. Car en classe elle n'avait que dit, qu'elle partirait dans dix jours en France sans plus d'indication.

-Tu n'es pas triste ?

-Si évidemment que je le suis, mais qu'est-ce que tu veux que je fasse ? Je suis obligée de suivre ma mère.

-Tu en as vraiment envie ?

-Oui, un peu... j'ai pas envie de vous quitter toi le premier, j'aurais aimé rester mais si je reste je pense que je le regretterai, je ne verrai plus ma mère, mon père et mon frère avant très longtemps. Et puis ça serait comme désobéir à mère si je refusais d'y aller.

-Elle ne comprendrait pas que tu voudrais rester pour avoir tes amis à tes côtés ?

-Non, selon elle je devrais être contente, mais je n'y arrive pas, j'ai juste une envie de pleurer. Mais pleurer n'arrangera rien, ça ne sert à rien, je serais juste en train de me lamenter alors qu'au contraire je devrais essayer de passer un maximum de temps avec vous tous mais dix jours...

-C'est peu.

-Oui... Je n'arrive même pas à y croire tellement ça me paraît si gros. La semaine prochaine je serais dans un notre continent, dans un autre pays, dans une autre ville, loin de vous. Vous m'avez appris tant de chose, je suis tombée amoureuse et j'ai de merveilleux amis alors vous laisser tomber comme ça c'est... horrible. Même si on peut toujours garder contact avec Internet mais cela ne sera plus pareil... Ça sera si différent. Je serais toute seule dans un pays que je ne connais absolument pas. J'ai peur...

Ils étaient assis sur des marches en pierre, devant eux une rivière, un petit groupe d'enfants jouaient avec des brindilles.

Il l'observait sans rien dire. Il voulait la toucher pour la consoler, mais il se l'interdit. Alors il ne fit rien. Juste un regard.

-Mais bon je pense que je devrais être contente après tout si je ne savais pas que je partais du Japon, j'aurai réprimé mes sentiments et trois ans auront passé sans que je n'ai toujours rien avoué, elle eut un petit rire nerveux. Ses yeux étaient larmoyants, elle passa son index sous ses cils.

-Yaoyorozu restes.

-Todo...

-Tu ne peux vraiment pas expliquer à ta mère que tu ne veux pas partir du Japon ? Tu vas donc te laisser abattre face au destin, sans lutter ?

-Quand ma mère décide d'une chose c'est impossible de négocier avec elle.

-Donc tu n'essayeras pas ? Yaoyorozu je pensais que tu ne serais pas du genre à...

-C'est faux ! Juste en prenant en compte le fait de rester et le fait de partir, je pense qu'il m'est préférable de partir.

-C'est dommage.

-Oui.

-Tu as peur de ta mère ?

-Non, pourquoi tu me demandes ça ?

-Je ne sais pas, tu n'as pas l'air de vouloir te confronter à elle alors..

-Ce n'est pas que je ne veux pas me confronter à mère, juste que je ne veux pas la décevoir alors je me plie à ses désirs.

-C'est pour ça que tu parais si parfaite ?

-Peut-être...

Elle se leva, prit son sac et regarda le bicolore. Le vent balaya les longs cheveux de jais de la jeune femme, elle lui souriait. Elle lui parut si grande, lui qui la regardait, jamais il ne pourra se lasser de contempler de la lycéenne.

-Tu as déjà fait des ricochets Todoroki-san ?

-Non et toi ?

-Moi non plus, tu veux qu'on essaye ?

-Pourquoi pas, mais ce n'est pas ce que font les enfants ?

-Si mais qu'est-ce que ça fait ? On est encore des enfants en vrai non ?

-Sûrement oui, un petit sourire en coin apparut sur son visage.

Dix jours d'amour pur [Todomomo]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant