Dix jours d'amour pur [Todomomo]

Jour 4

La pluie ne cessait de tomber depuis qu'ils étaient arrivés dans l'établissement et apparemment elle n'avait pas décidé de s'arrêter de sitôt car la journée était maintenant terminée.

La noiraude regardait la pluie se déverser sur la fenêtre, un balai à la main, le bruit de la pluie était la musique qui accompagnait les deux jeunes dans leur corvée.

-J'te laisse Momo, à demain.

-À demain Kyouka-san, dit-elle se tournant vers celle dernière.

-Et t'inquiètes pas Momo pour ton absence ok ?

-Je vais essayer.

-On s'est amusée et c'est le principal non ? En plus ils n'ont pas encore dit aux parents c'est bon non ?

-Mais tout finit par se savoir Kyouka-san.

-C'est vrai et alors, on a le droit de s'amuser non ? Donc tu n'as pas besoin de te reprocher quoique ce soit, elle lui tapota l'épaule puis elle se rapprocha d'elle pour l'inviter à tendre son oreille, tu as intérêt à gérer avec Todoroki, je te laisse en amoureux, chuchota-t-elle.

-Kyouka-chan ! S'impatienta le blond.

-Et toi aussi Kyouka-san avec Kaminari-san, marmonna-t-elle, elle fit un clin d'œil.

-Arrêtes Momo tu racontes n'importe quoi, Kaminaze et moi il n'y a rien. Je ne veux pas sortir avec un crétin.

-Kyouka-chan !

-Mais attends deux secondes Kaminaze ! Pars si tu veux !

-Non, je veux rentrer avec toi ! Et en plus tu as dit qu'on pourra aller au macdo et qu'après on ira dans une salle arcade.

-Cesses de faire l'enfant Kaminaze !

-Mais dépêches-toi !

-Qu'est-ce qu'il me soule... Bon je vais y aller, bon courage Momo ! La violette s'en alla en courant à travers la pièce et retrouva la pile électrique en lui donnant un coup au mollet, celui-ci hurla de douleur. La vice-déléguée sourit à cette vue, ces deux-là étaient faits l'un pour l'autre, elle se demandait comment son amie ne le voyait alors qu'ils sont mignons à souhait quand ils sont ensemble.

-Ils vont si bien ensemble, souffla-t-elle.

-Qui ça ? S'enquit le bicolore.

-Kaminari-san et Kyouka-san voyons !

-Oh... Ils sortent ensemble, je ne le savais pas.

-Non Todoroki-san, ils ne sortent pas ensemble mais j'aimerais bien, ça se voit qu'ils s'aiment, il faudrait qu'un d'eux face le premier pas mais ce n'est pas chose facile.

-C'est compliqué l'amour.

-Oui, effectivement.

-Yaoyorozu, comment tu peux savoir que tu aimes une personne en amour ?

-Je pense que quand elle occupe tes pensées jours après jours, qu'elle ne te laisse pas indifférente, quand tu aimes lui parler, quand tu veux l'embrasser voir plus, et il y a pleins d'autres choses mais c'est tout qui me vient.

-Oh, je vois, c'est étrange ces sentiments. Mais ça veut dire que j'occupe tes pensées, et que tu veux m'embrasser ?

-Hein ?! S'exclama-t-elle les joues rouges. Et bien, euh... oui, c'est mal ?

-Non, c'est pas mal d'aimer, c'est humain.

-Ouf...

Elle balaya dos à lui et ce dernier la fixait, il observait ses lèvres et se mit à réfléchir.

Après avoir astiqué la salle de fond en comble, donné des cahiers, feuilles importantes aux professeurs, et remplit le carnet de classe, ils fermèrent la porte de la salle et rendirent la clef à leur professeur principal, Aizawa Shota.

La pluie était toujours d'actualité quand ils arrivèrent au hall de l'établissement, après avoir mis leurs chaussures, ils remarquèrent que leurs parapluies avaient mystérieusement disparu.

-Mon parapluie..., soupira le bicolore.

-Il n'est plus là comme le mien, lui dit-elle.

-Je vais devoir attendre que la pluie cesse.

-Mais non Todoroki-san ! Je vais t'en faire un !

-Tu peux ? Je voudrais pas t'embêter avec ça.

-Ce n'est pas grave ça me fait plaisir de te rendre service ! Et Creaty créa un parapluie noir ainsi qu'un rouge, elle donna le noir au jeune homme et prit le rouge.

-Merci Yaoyorozu.

-Tout le plaisir est pour moi Todoroki-san, elle lui offrit un sourire. Il a regardait un moment avant de sortir du lycée suivit par celle-ci.

La pluie était si forte, et le vent amenait les gouttes de pluie sur les cuisses nues et sur l'uniforme de la déléguée, la même chose se produisit sur Shouto à une exception que le bas de son pantalon était trempé.

-On aurait dû attendre avant de partir, songea-t-elle.

-Oui, on a été bêtes sur ce coup là, j'espère que ça s'arrêtera assez vite.

-Je l'espère aussi !

Le ciel gris, les larmes des nuages tombaient sur le sol à une vitesse fulgurante comme le vent qui fit presque retourner les parapluies des deux lycéens. Le vent glacial les avaient assailli, ils avançaient d'une lenteur inouïe, le bruit que faisait les souliers de la jeune fille était insupportable, et le jeune garçon endurait intérieurement sans rien dire ses pieds mouillés par la pluie car ses baskets n'étaient pas étanches, ses orteils étaient congelés, ils ne les sentaient presque plus. Étrangement il était pris d'une grande fatigue, c'était peut-être le temps si horrible qui jouait sur son humeur. Ils ne parlaient pas depuis un moment et faisaient du « surplace ».

Le temps commençait à s'adoucir, jusqu'à ce que les nuages gris laissèrent place au ciel bleu, au soleil et un arc-en-ciel apparut.

-Wow un arc-en-ciel ! S'écria Momo le sourire aux lèvres, ça faisait longtemps que je n'en avais pas vu ! La pluie était toujours présente mais beaucoup moins forte.

-C'est beau.

-Oui ! Magnifique !

-Dis Todoroki-san, j'ai une question à te poser.

-Ah, et c'est quoi ?

-Est-ce que tu as déjà sauté dans des flaques d'eau ? Demanda-t-elle en se tournant vers lui, elle était devant.

-Non, jamais et toi ?

-Moi non plus ! En même temps j'allais la plupart du temps à l'école en voiture sauf au lycée où j'ai pu négocier pour ça, j'avais toujours eu envie de rentrer avec quelqu'un chez moi, avec des amies ou... avec la personne que j'aime..

-Je vois.

-Et donc, c'est peut-être idiot, enfantin, mais j'ai envie de sauter sur les flaques ! Et il y en a plein ! Devant elle se trouvait une multitude de flaques.

-Tu vas vraiment sauter dessus, tu vas te mouiller encore plus que tu ne l'es déjà...

-Peut-être mais l'eau ça sèche non ?

-Oui, c'est vrai.

Elle s'arrêta et il fit de même, elle prit de l'élan et sauta une à une sur les flaques en riant. Elle devait paraître idiote, en rigolant comme une enfant mais elle était heureuse, la pluie s'était arrêtée et le soleil était aussi rayonnant et éblouissant que le sourire de la jeune femme. Le garçon ne put que la regarder avec un sourire en coin, et lui aussi comme un petit enfant il se mit à l'imiter.

À la dernière flaque elle se retourna vers lui, le sourire jusqu'aux oreilles, il eut l'impression qu'un ange était descendu du ciel. Et son cœur qui s'était arrêté de battre un instant reprit à une vitesse folle qu'il s'arrêta et essaya de sourire comme elle. Et cette dernière devint aussi rouge que son parapluie.

Ps: j'espère que vous avez apprécié ce chapitre ☺️ et on atteint les 100 vues merciii 😊❤️