Laissez-moi tranquille!

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Un, deux, trois... J'ouvris la porte le plus discrètement possible. Mais cela ne servi à rien étant donné que ma mère se trouvait déjà dans l'entrée à m'attendre, les bras croisés et apprêtée d'un peignoir. Je lui aurais personnellement rajouté des cornes et une fourche pour donner plus de réalisme.

Maman : Bonjours ma puce. Je peux savoir où tu étais?

Ma mère n'était pas le genre de personne qui se mettait à crier et à faire un scandale quand elle était très mécontente. Elle était plutôt du genre psychopathe... D'abord elle te met en confiance avant de t'achever sans aucun remord.

Kaya : Je...Eh bien, je...

Maman : Humm... Toi et l'argumentation ça fait deux à ce que je vois. Eh bien on va faire simple jeune fille. Je te propose de jouer un joli rôle, celui de Raiponce, tu sais la belle princesse enfermée dans sa tour.

Kaya : Quoi?

Maman : Oui, tu m'as très bien entendue. Donc, tes sorties à la con tu peux te les mettre là où je pense. Donne-moi ta clé !

Kaya : Quoi???

Maman : Mon Dieu Kaya! Essaye d'enrichir un peu ton vocabulaire. La clé!

Je pris la clé qui était dans ma poche et la lui donna.

Kaya : Mais comment je vais faire pour entrer et sortir de la maison sans clé?

Maman : Il y aura Léo. Comme ça tu feras : Maison - école et école - maison comme toutes les jeunes filles respectables font.

Comme si je n'avais pas assez de problèmes comme ça, ma mère devait en rajouter une couche. De toute façon, je n'avais pas le moral pour me battre contre elle. Je n'émis donc aucune objection préférant me rendre dans ma chambre.

* 1 mois plus tard*

Il restait une semaine avant les vacances de Noël. J'avais hâte de retourner dans mon ancienne ville pour retrouver mes meilleurs amis Penny et James.

Depuis la soirée épouvantable où je m'étais faite violer et que j'avais découvert par la même occasion l'existence d'un réseau de proxénétisme qui impliquait un grand nombre de filles de mon lycée ainsi que Greg et ses potes, rien d'autre ne s'était passé "d'intéressant". Je faisais mon possible pour éviter Greg - ce qui n'était pas trop dur étant donné qu'il avait disparu je ne sais où- ainsi que Léo, Mathias et Dylan. Éviter Léo était par contre un peu plus compliqué vu que nous sommes dans le même lycée, dans la même classe et que nous étions obligés de faire la route ensemble après que ma mère m'ai confisqué mes clés. Dieu merci, elle ne les avait pas gardé très longtemps et quand elle me l'ai rendu je pouvais enfin éviter toute la bande. Je passais désormais la plupart de mes journées avec Emily qui était devenue ma seule amie.

Quand je l'ai revu le lendemain de la fête, elle m'avait bombardé de questions ne comprenant pas ma disparition soudaine. Je ne pouvais en aucun cas lui dire la vérité alors j'ai inventé un mensonge en lui disant que je ne me sentais pas bien et que par conséquent je suis partie plus tôt.

Emily n'était pas la seule à qui je n'avais rien dit. En fait... Je n'avais raconté à personnes ce que j'avais vécue... J'avais gardé le silence malgré les cauchemars incessant et les séquelles dont j'étais victime, car aucune personne ne se remet psychologiquement d'un viol et encore moins quand on ne peut en parler à personne. Je n'avais pas le choix. Je devais faire bonne figure et cacher mon malaise à ma famille même si chaque soir je pleurais en silence, étouffant mes sanglots dans mon oreiller. C'était très dur mais j'arrivais à me reconstruire lentement. La seule chose que je devais faire maintenant c'était de rester loin de Greg et des autres. C'était pourquoi chaque jours, après les cours je rentrais le plus vite possible afin de dîner seule et de monter dans ma chambre pour ne croiser personne. Et même si ma mère commençait à s'inquiéter de mon comportement elle préférait ne pas trop en accorder d'importance.

BADOù les histoires vivent. Découvrez maintenant