L'âme du vampire

Chapitre 1: Le nouveau monde !

J'ouvre difficilement les yeux et me redresse du lit. Le lieu où je me trouve me semble totalement inconnu. Je ne me souviens de rien sauf que j'étais sur un chemin de forêt avant de perdre connaissance. Je ne sais d'ailleurs pas combien de temps, je suis resté inconscient, ni où je suis actuellement et encore moins qui m'a amené ici. J'observe mon environnement et découvre un miroir sur ma droite.

J'allais m'y diriger quand la porte s'ouvre sur une jeune femme accompagnée d'une petite fille qui doit avoir à peut près 14 ans comme moi, sans doute la sienne. Elle crie dans le couloir que je suis réveillé et quelques secondes après un après un homme entre à son tour dans la pièce. La petite fille, restée en retrait, s'approche pendant que l'homme retire les bandes de mon visage, toujours ensanglanté. La jeune femme se présente comme étant Azura puis me donne aussi le nom de l'homme, Émilien et de sa fille, Mélody. Sous le choc, je n'arrive pas à prononcer un mot. Mélody, doit me sentir tendu car elle prend ma main gelée dans la sienne. Ce geste incongru me surprend beaucoup que je sens mes joues rosir par la chaleur. Émilien s'approche de moi et me demande mon nom. J'hésite à lui dire la vérité, mais après une courte réflexion le fait quand même. Enfin j'essaie car au moment d'ouvrir la bouche mon nom m'a échappé ! Je l'ai complètement oublié ! Rien, rien ne me reviens sur ma vie d'avant. Un vent de panique s'empare de mon être que des gouttes de sueur perlent sur mon front.

"Vite, trouve quelque chose à dire, ils te regardent tous avec insistance ces humains. Mais oui, dis- leur un nom qui te viens spontanément. Ils ne se rendront pas compte que tu mens et puis tu ne leur dois rien du tout ! Mais pense à les remercier de t'avoir sauvé et soigné !"Résonne dans ma tête cette voix qui vient d'ailleurs. J'ai une vague impression de l'avoir déjà entendu quelque part mais où ? Je ne sais plus vraiment...

Le premier nom qui me vient à l'esprit est Harry. Je sais, je ne suis pas très original. Mais la couverture est très pratique, pour être accepté dans ce lieu, si riche et imprévisible. J'en fait part à Émilien qui semble se réjouir de ce nom. Azura et Mélody discutent à l'écart dans la chambre et j'entends des bribes de leur échange. La jeune fille est résolue et déterminée à obtenir ce qu'elle veut. Elle attrape le bras de son père et lui chuchote quelque chose à l'oreille. Celui-ci accepte et elle saute de joie. Son sourire m'éblouis que je me cache les yeux avec ma main comme je me cacherai du soleil, trop aveuglant et étincelant pour mon visage blafard, habitué à la pénombre. Je les envie, je les jalouse cette relation qu'ils ont entre eux, cette complicité que je n'ai pas eu avec ma famille et que je n'aurai sans doute plus jamais. Les souvenirs me reviennent par fragment sauf mon nom qui reste coincé dans un lieu obscur de ma mémoire. J'ai fui quelqu'un et je possède un pouvoir qui m'empêche d'être libre. Émilien me tapote gentiment la tête et me souhaite une bonne nuit puis ils quittent tous les trois la pièce. Avec mon ouïe très fine, j'entends tout ce qu'ils disent sur moi. Toutes les questions qu'ils se posent sur mon identité, sur mes cicatrices visibles et invisibles ainsi que ma difficulté à m'ouvrir aux autres.

C'est vrai, depuis que je suis tout petit, mes parents m'ont appris à être digne et à faire en sorte que personne ne puissent remettre en question mon importance dans la société. Je ne devais pas m'amuser avec les jeunes de mon âge qui n'appartiennent pas à ma classe sociale. Je n'allais pas non plus au campus de la ville et étudiais dans ma chambre à bien me comporter et surtout à bien parler. Car d'après mes parents, je suis le parfait exemple du jeune noble dans notre grande patrie qu'est celle des ombres de la nuit, cheveux noirs de jais, yeux noirs au reflet rouge de sang. Mais la fierté de ma famille s'avère être un majestueux iris noir comme tâche de naissance et aussi comme preuve d'identité puisque notre nom est gravé dessus en lettre d'argent. Ma mère me disait tous les soirs avant que j'aille me coucher "Soyez fier mon fils, d'être l'héritier du trône et comportez-vous comme un roi pour ne pas déshonorer la famille Vélézark auquel vous appartenez." J'y pense en permanence même depuis qu'elle est partie de la maison avec l'arrivée de mon frère. Maintenant, c'est moi qui ai quitté l'île de Moonlight pour ne plus souffrir et pour venir libérer l'île de l'emprise du pouvoir exercé par mon frère, Roy.

La nuit est tombée assez vite et tout mes souvenirs sont revenus même mon nom, Harold gravé sur mon iris noir que j'ai pris dans le tiroir de la table de nuit. D'ailleurs qu'est- ce qu'il faisait là ? Je ne sais pas... A ses côtés se trouvaient aussi, mon téléphone et une feuille de papier. Je repose l'iris à sa place et me saisis du petit mot que je lis.

"Bonjour,
Je ne sais pas quand tu te réveilleras, mais ce qui est sûr, c'est que tu seras bien traité ici dans l'hôpital de mon oncle et ma tante. J'espère que tu te sentiras pas trop seul. C'est ennuyeux de rester tout le temps dans un lit.
Sache que c'est moi qui est appelée les secours car tu saignais beaucoup et tu ne répondais pas à mes appels. Je t'ai secoué pour que tu réagisses, mais rien. Je t'ai accompagnée depuis le début et j'ai continué de veiller sur toi. Mes parents t'ont percutés avec leur voiture, ils sont mort aussitôt. Je ne voulais pas te voir mourir aussi, tu parais si jeune et vulnérable.
Tu es très beau, bien plus que tous les garçons que je connais et j'aimerais vraiment en apprendre plus sur toi. Je continuerais à venir te voir tous les jours et j'ai hâte de te parler pour la première fois.
En faite, j'ai rangé tes affaires dans la table à tes côtés pour que tu puisses plus facilement les prendre à ton réveil.
A très bientôt, Mélody"

Je suis agréablement surpris, d'une part, car j'arrive à comprendre l'écriture humaine qui est différente de la notre et d'autre part, par sa gentillesse. Mélody, je sais aujourd'hui, que tu es celle que je n'oublierais jamais, même quand tu disparaîtras, même quand je rentrerais chez moi, je penserais toujours à toi, à ta chaleur que tu m'auras donnée. Bon dieu ! Dans quelle misère je me suis mis ? Moi, qui refusais de m'impliquer avec des humains. C'est raté ! Je n'arrive pas à dormir, la douleur est insoutenable donc je pense à l'avenir. Quand pourrais-je sortir d'ici ? A qui appartenais cette voix douce et enchanteresse qui a résonné dans ma tête ?Tant de question auxquelles je ne trouve pas de réponse. Mais peut-être que certaines de ses réponses sont devant mes yeux et que je ne les vois pas. Finalement à force de trop réfléchir, je finis par fermer les yeux et rêver de ma nouvelle vie. Peut-être que j'arriverais à vous retrouver, Mère.

Bonsoir à tous,

Je vous mets enfin le Chapitre 1 sous votre regard critique. J'ai mis énormément de temps à l'écrire et à le peaufiner, mais comme je vous l'aviez dit, je veux prendre mon temps ! Je ne veux pas perdre la flamme dans mon cœur qui me pousse à écrire encore et toujours car j'aime ça ! J'espère que vous prendrez du plaisir à le lire autant que j'en ai eu à l'écrire.

Bonne lecture à tous et n'hésitez surtout pas à commenter et à m'envoyer des messages ou des questions. J'y répondrai bien entendu dans la mesure du possible. Vinnaa