Dream House

Chapitre 2 : Castors-mutants

Arrivé à la guilde, Nolan fut surpris de ne pas y trouver Nancy et ses compagnons habituels. Évidemment, Satira lui expliqua vite la situation qui le dérangea. Il évita de se plaindre et demanda à la petite fille du maître de lui faire une assiette de gratin de Solsfère, des créatures assez rares à Artelicis mais délicieuses. Pourquoi attendre ses amis ?  Depuis le temps qu'il voulait en manger. Il prit un couteau et une fourchette puis la fille lui demanda, toute souriante :

" - Alors le conseil ? Ça s'est bien passé avec Chalio ? "

Il reposa brutalement ses couverts et se leva en s'exclamant :

" - Le conseil ! J'ai faillit oublier ! Merci beaucoup Satira! Je dois y aller, à plus ! "

Il se précipita à l'étage, laissant la demoiselle qui se sentit subitement abandonnée. Elle ne le prit pas mal et récupéra l'assiette en riant :

" - Heureuse d'avoir pu aider. "

Nolan entra dans le bureau sans même frapper. Il referma la porte rapidement mais brutalement avant de s'en excuser. Clèfe lui fit signe de s'approcher ce que l'adolescent fit en sortant la lettre de sa poche. Le vieil homme la saisit et l'ouvrit afin de la lire. Pendant ce temps, le mâge observa le diamant en vitrine qui semblait briller d'un blanc naturel. C'était tellement beau et hypnotisant qu'il ne s'intéressait plus à l'ordre écrit par Chalio.
Le maître se racla la gorge ce qui ramena Sonic à la réalité et hocha lentement la tête :

" - Je m'y attendais et ne suis pas même étonné. "

Nolan se mordit la lèvre, insatisfait par cette phrase. Que demandait le conseillé ?Mais Clèfe ne le remarqua pas et continuait de fixer le papier :

" - Hé bien, j'ai une mission pour tes camarades et toi. Une enquête plutôt.
- Et je suppose qu'on a besoin de Nancy ?
- Pas seulement, je vais demander à Gaspard une description détaillée et il restera à la guilde cette nuit. "

Nolan affirma d'un geste de tête et se demanda comment il passerait le temps sans son groupe de mâges préférés. Il ne pouvait pas se trouver de quête étant donnée sa nouvelle mission mais risquait de s'ennuyer en restant seul à la guilde. Peut-être pouvait-il rejoindre Baco à l'entraînement ? Il grogna, la flemme l'en dissuada rapidement. Puis il se souvint de son gratin qui l'attendait, il retourna près du bar afin de se nourrir mais constata avec effroi que son assiette n'était plus sur place. Quelqu'un l'avait volé ? Il guetta autour de lui puis interpela Satira qui vint à sa rencontre en souriant :

" - Qui a-t-il ? Demanda-t-elle l'air de rien.
- Dis moi que tu as juste caché mon assiette, pitié... "

Sa voix parut implorante, tant, que la jeune femme eut de la peine. Elle regarda derrière elle avant de répondre:

" - Je crois bien que c'est Neville qui est parti avec malheureusement. "

Elle attendit une réaction mais le sans réponse du mâge la fit rire, elle s'exclama alors en ricanant :

" - Je t'ai bien eu hein ? "

Puis elle se retourna pour le rassurer mais remarqua que Sonic n'était plus là. Elle grimaça puis rit :

" - Ho ho... Désolé Neville... "

Nancy, Mason et Kerta marchaient tranquillement, tirant leur valise le long de la forêt. Il y avait énormément d'arbres à Artelicis, si ce n'était en abondance, et cela rendait les lieux paisibles. La meneuse semblait admirer le paysage tandis que la spiritiste sautillait à l'idée de voir des castors-mutants.
Une fois arrivé dans la contrée de Nelissis, des villageois les accueillirent très heureux et enthousiastes. Tous portaient des vêtements salis par la crasse et semblaient fatigués. Ils bougeaient avec des mouvements lents mais pleins de joie.
Une vieille dame se présenta comme l'ancêtre du village, ce fut elle qui exposa les faits. Elle leur montra une longue ligne creusée au sol, sûrement leur ancien lac. Le barrage était plus loin et incassable d'après les habitants qui s'étaient pourtant efforcés de le détruire avec des pioches et des haches. De plus, les castors sortaient toujours pour interrompre l'offence et pour les attaquaient et leur briser, pour certains, quelques os. Rien de bien grave affirma la dame avec sa canne. Kerta observa un à un les villageois puis demanda, comme pour mener l'enquête :