Vide.
Ce mot me décrivait parfaitement.
Depuis la mort de mes parents, je me sentais vide.
Les gens disent que le temps soigne les blessures. Mais le temps ne semblait pas vouloir me soigner. Bien au contraire. Plus le temps passait, plus mon état empirait.
Ça a d'abord commencé par un profond sentiment de tristesse. Je n'avais plus goût à rien. Je ne mangeais plus. Je ne dormais plus. Je pleurais tous les jours. Petit à petit, ça s'est transformé en mal-être. Je ne m'aimais plus. Je n'étais plus bien dans ma peau. Et plus le temps passait, plus ce sentiment de mal-être était douloureux, à tel point que je n'étais plus capable de ressentir autre chose que de la douleur. Au bout d'un moment, j'ai fini par ne plus rien ressentir tout court. Ça a eu raison de moi. Je n'avais plus aucune sensation. Plus aucune émotion. J'étais vide à l'intérieur.
Ce sentiment de vide, c'était le pire. Alors, j'ai tenté d'en finir.
Un soir, j'ai réuni tous les médicaments qui se trouvaient dans ma salle de bain. Il devait y avoir une trentaine de pilules. Je les ai avalé une à une avec très peu d'eau. Je suis retourné dans ma chambre. Je me suis allongé sur mon lit. Et j'ai attendu que tout ça fasse effet.
J'ai essayé de mourir.
Je l'ai fait un an après la mort de mes parents. Jour pour jour.
C'est ma grand-mère, chez qui je vivais désormais, qui m'a retrouvé.
Bien entendu, je me suis raté. Je me suis réveillé quelques heures plus tard sur un lit d'hôpital. J'étais dévasté d'être encore vivant. Et c'était pire qu'avant, car le vide en moi avait pris de l'ampleur. Par dessus le marché, je ne pouvais même pas rester tranquille. Mon état de santé était surveillé à longueur de journée. J'ai subi un lavage d'estomac, j'ai suivi un traitement, j'ai même été obligé de m'entretenir avec des psychologues et autres spécialistes en tout genre.
Une semaine plus tard, ma grand-mère signait les documents pour m'envoyer à la capitale afin que je sois interné à l'Institut de Santé Mentale, autrement dit l'ISM. À Séoul. Le meilleur du pays. Apparemment, c'était pour mon bien. Pour me protéger. Pour m'aider à retrouver l'envie de vivre. Sauf que c'était fini pour moi. J'étais mort à l'intérieur. Je ne vivais plus. Je survivais.
Et je savais qu'à partir de ce moment-là, j'étais condamné à survivre chaque seconde, chaque minute, chaque jour, avec ce terrible sentiment de vide.
***
J'aborde un sujet sérieux dans cette histoire : la dépression, le mal-être, le sentiment de vide intérieur, tout ça, ce n'est pas très gai certes mais j'avais besoin d'écrire là-dessus. Ce n'est que le début de l'histoire, la suite sera moins déprimante et plus on avancera dans l'intrigue, plus les chapitres seront longs, voilà voilà.
Certains s'identifieront peut-être à Jungkook dans ce chapitre, mais bien-sûr il ne faut pas faire comme lui, ca me semble évident mais je le précise quand même. Merci d'avoir lu. À bientôt.
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Le coeur vide [Terminée]
FanficJungkook a essayé de mourir. Malheureusement pour lui, il n'a pas réussi. Et maintenant il est obligé de vivre, où plutôt de survivre, avec ce terrible sentiment de vide au fond de lui. En se faisant placer à l'Institut de Santé Mentale de Séoul, il...