Illusion - Authentique T2 (Dramione)

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Nous montons une dizaine de marches, puis traversons un couloir, deux, trois, de nouveaux des marches et je me mets à douter de la fiabilité de cette personne que je suis avec peine. D'où sort-elle cette agilité et cette endurance? Nous sommes des sorciers après tout, le sport, la musculation, même marcher ne nous est pas nécessaire. Finalement après quatre autres étages montés, la silhouette au loin finit par ouvrir une porte marquée d'une croix. C'est pas trop tôt.

Je pénètre dans la pièce peu après, qui n'est autre qu'une chambre tout aussi détruite que le rez-de-chaussée. Je peine à croire que New York, qui me semblait jusque-là être une ville moderne et très design, laisse de vieux immeubles dans ce genre encore sur pied, surtout pour le monde des sorciers. En refermant la porte derrière moi, je réalise alors que je vais pouvoir découvrir l'identité de mon sauveur qui est actuellement en train de forcer sur la fenêtre pour qu'elle s'ouvre. D'ici encore on entend vaguement les sors jetés et leurs répercussions, ne me faisant pas perdre de vue mon objectif qui est de m'échapper le plus vite possible et surtout le plus loin possible.
Cette personne est clairement dans la peine face à cette fenêtre qui ne s'ouvre définitivement pas. Je décide de prendre les devants, attrapant un pied du lit qui s'était détaché de son propriétaire. Je m'avance vers la vitre, serrant le morceau de bois fermement pour éclater le verre d'un seul coup, faisant sursauter mon partenaire ou devrais-je dire ma partenaire.

-Mais quel idiot! Décidément tu fais vraiment tout de travers ces derniers temps!

Cette voix remontée n'est autre que celle de ma brune préférée, me faisant accidentellement louper un battement de cœur.

-Granger?! Qu'est-ce que tu fais ici?!

Je la vois du coin de l'œil rouler des yeux, comme elle le faisait bien souvent. Cet air effronté, je ne saurais dire s'il m'a manqué ou non. J'aimerai pouvoir me débrouiller sans elle mais je crains ne pas en être capable. Elle complète toutes mes lacunes avec une douceur infini et une gentillesse inégalée. Malefoy, ressaisis-toi.

Elle attrape mon bout de bois pour retirer correctement les morceaux de verre du bord, passant sa tête par la fenêtre pour observer le sol et m'ignorer complètement.

-Ok, tu vois ici, ici il y a l'issus de secours extérieur du bâtiment. Il y a environ... 2, 05 mètres avant la plateforme, fais attention en atterrissant à tes chevilles.

Environ avec précision, c'est définitivement bien elle. J'observe ce qu'elle m'indique à mon tour avant d'hocher la tête. Le cartable que je tenais dans mes mains se transforme sous la baguette de miss Granger en sac à dos que j'enfile sans faire de commentaire, me faufilant à travers le cadrant.

Bien. 2 mètres ce n'est pas grand-chose et à vrai dire, et entendre les bruits de la bataille s'estomper ne me rassure étrangement pas.

Je me tourne face à Granger, le regard empli de sentiments perturbées et de questions, qu'elle me rend par ces yeux bruns dans lesquels se trouvent l'univers entier.

-Vous par là et nous on part de ce côté!

Une voix gronde dans le couloir, ce qui ne me fait plus perdre de temps pour sauter et atterrir non sans douleur dans les chevilles sur le palier de l'escalier métallique.

-À toi maintenant!

La tête de la brune passe par le cadrant pour me regarder et évaluer à nouveau la distance avec sans doute appréhension.

-Si je tombe tu me rattrape?

-Toujours.

Je réponds sans avoir besoin de réfléchir, levant les bras pour réduire la distance à sauter, qui est plus impressionnante pour sa hauteur que pour la mienne.