Chapitre 1 : L'aigle, le cerf et le lion

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- Hé, il est temps de partir.

Byleth maugréa intérieurement de son temps de sommeil nettement diminuer, mais obtempéra. Ce n'est qu'en se redressant pour sortir du lit qu'elle remarqua qu'elle était couverte de sueurs. Elle passa rapidement sa main pour constater les dégâts, et la ressortit trempé.

- Bon sang Byleth, gémit Jeralt en voyant sa fille dans cet état déplorable, encore un cauchemar ?

Non, ses cauchemars ne l'avait jamais mis en sueurs. Ils étaient désagréable, difficile à supporter, mais elle commençait à avoir l'habitude de refaire le même en boucle depuis 5ans. Et honnêtement, elle préférait en faire que d'oublier.

Car oublier est la pire chose qui pouvait se produire à son sens.

Ce qui la mettait dans cet état là n'étaient donc pas ses cauchemars, mais autre chose.

En essayant de se remémorer ce qui s'était passé dans son cerveau cette nuit, Byleth arriva au même constat que ses précédentes nuits : 

- C'était la jeune fille du trône, maugréa t'elle en commençant à se préparer. 

- Encore elle ? fit Jeralt en lui envoyant ses habits par dessus le paravent. Tu m'en as déjà parler, mais je ne l'ai jamais croisé avant.

- Je me serais poser des questions si tu avais déjà croiser une petite fille assise sur un trône avec des oreilles pointues.

- Ne me sous estimes jamais quand j'ai bu plus de 3 verres d'alcool.

Et c'était tout. Jeralt se mordit la lèvre, comme depuis 5 ans. Sa fille avait toujours garder son sens de l'humour (dont il était très fier de dire qu'elle l'avait hérité de lui), mais elle parlait d'un ton tellement froid et sans une once d'émotions qu'on avait du mal à faire la différence.

Ses Mercenaires la prenait pour quelqu'un de sans pitié, mais lui savait que ce n'était pas ça.

Cela n'avait pas toujours été le cas. Et cela lui faisait mal d'y penser.

- Quoiqu'il en soit, fit-il en sortant de la pièce, tu me feras le plaisir de te dépêcher. Le Royaume est loin, et c'est pas en traînant au lit comme tu aimes le faire qu'on y arrivera avant la nuit.

Le Royaume hein... Byleth sentit une petite pointe lui piquer le coeur, mais se contenta de répondre par l'affirmative (sauf pour son flemmardage au lit, où elle contre-attaqua avec son flegme habituel par l'argument "je ne traînerai pas au lit si je devais moins surveiller tes boissons le soir")

Elle n'avait pas encore finit de s'habiller que son père revient dans la pièce tel une tornade d'armes et d'armures :

- Ah et au fait, tu peux me faire le plaisir d'aller rapidement faire le tour du camp pour regarder si rien n'a été oublier ? Ce serait vraiment bête d'oublier une arme, vu le prix que ça coûte de nos jours...

- Ai-je le droit de me poser des question sur pourquoi une arme se trouverait seul et perdu à la lisière du camp ?

Toujours aucune émotions, mais Jeralt avait l'habitude. Il se contenta de sourire pour lui même en lui criant depuis l'autre pièce où il venait de disparaître :

- Je t'accorde l'argument de la boisson !

(...)

Après avoir ratissé de long en large les alentours du camp, Byleth finit par admettre que le javelot qu'elle avait trouvé était bel et bien le seul écart de son père. Elle leva les yeux au ciel : les rayons du soleil commençait à se réveiller timidement du côté de Faerghus, comme tout les matins depuis la création de Fodlan.

Fire Emblem Three Houses : Le poids des morts (Byleth x Dimitri)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant