- Vous tenez votre canne de façon trop raide.
- Je sais.
- Mais comment espérez vous donc attraper le moindre poisson ?!
- Vous verrez bien.
Soupirant d'exaspération, Seteth préféra ne pas ajouter d'autres commentaires aussi amer que les précédents : après tout, ce n'était pas comme si le nouveau professeur avait un jour donné crédit à l'une de ses paroles.
Cela faisait maintenant quelques jours qu'il avait prit l'habitude de pêcher à ses côtés et bien qu'il peinait à l'admettre, il ne manquerait ces séances pour rien au monde.
Cependant, même son affection naissance envers la jeune femme ne saurait faire taire l'immense frustration qu'il éprouvait en ce moment :
- J'ose espérer que vous avez mis un ver au bout de votre ligne ? demanda t'il d'un ton sec.
- Nah.
Il aurait juré qu'elle prenait un malin plaisir à lui répondre calmement.
- Vous ne l'avez pas fait ?! Mais comment voulez vous que le poisson morde à votre ligne ?!
- J'ai pris de la viande au réfectoire. Si vous étiez un poisson Seteth, je doute que vous trouveriez un petit vers qui gigote plus appétissant qu'un bon morceau de gras.
Et comme pour démontrer ses propos, elle ramena sa ligne et s'appliqua à y décrocher une truite qui avait mordu à son hameçon.
- Dîtes-moi Byleth, finit-il par déclarer en poussant un long soupir, pourriez vous avoir au moins la décence de ne pas m'humilier dans mon domaine de prédilection ?
- Ce serait vraiment triste que votre plus grand talent se résume à deux carpes en 3heures, vous ne croyez pas ?
C'était trop facile : cachant son rire derrière sa main, Byleth regarda avec satisfaction le visage de Seteth se renfrogner.
Si on lui avait dit il y'a quelques temps qu'elle allait passer le plus clair de son temps libre en compagnie du bras droit de l'archevêque, elle aurait probablement rit au nez de l'individu avant de lui faire passer un examen médical pour avoir crût la chose envisageable.
Finalement, son séjour quasi-forcé au monastère n'était pas si mal : bien que les surprises se soient pas toutes agréables, il y'en avait certaines qui valaient le détour.
- Oh ! Professeur, vous voilà enfin ! Je vous ai cherchez partout et... par la déesse, serait une truite blanche ?!
Détournant le regard de son butin, elle ne pût s'empêcher de sourire en voyant l'adorable bout de chou qu'était Flayn dévorer des yeux le poisson qu'elle tenait entre ses mains.
- Je demanderai à Dedue ou à Ashe de te le cuisiner pour toi si tu y tiens tant, déclara t'elle en rangeant définitivement sa prise dans la boîte prévue à cet effet.
- Oh, ne vous donnez pas cette peine ! Je suis parfaitement capable de le cuisiner seule, si toutefois on me donnait libre accès aux fourneaux.
Sentant que la remarque visait quelqu'un en particulier, Byleth haussa un sourcil interrogateur dans la direction du fautif, qui répliqua d'un ton ferme et sans appel :
- Vous n'avez aucune idées du nombre incroyable de dangers que peut renfermer une cuisine ! Que feriez vous si elle se coupait avec un couteau, hm ? Si elle se brûlait au centième degré avec une casserole ? Si elle se faisait intoxiquer au gaz alimentaire ? Si...
- Je pense que la moitié de Fodlan aurait besoin d'aide médicale constante si tout cela arrivait aussi fréquemment, le coupa Byleth en adressant un clin d'œil complice à la fillette. Mais en oubliant ta condition de pauvre fille en danger, tu voulais me dire quelque chose ?
- Ah ! s'exclama Flayn en se rappelant brusquement du motif de sa venue. Oui, je voulais vous prévenir que je rejoignais la classe des Lions des Saphirs. Je commence dés demain !
Sa déclaration, remplie de joie et de bonne volonté, eut l'effet d'une douche glacée sur ses deux interlocuteurs. Byleth, qui comptait passer sa soirée à boire à préparer son cours du lendemain, commença à sérieusement se demander si elle serait encore en vie pour le faire.
- Ohoh, susurra Sothis qui prenait un malin plaisir à rappeler les évidences, ça sent mauvais pour toi, non ?
- Franchement, tes facultés d'observations m'impressionnent.
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Fire Emblem Three Houses : Le poids des morts (Byleth x Dimitri)
Fanfic"Je t'en supplie, ne le laisse pas mourir." Les derniers mots du chevalier se perdirent dans l'agonie qu'était devenu Duscur, ne laissant derrière lui qu'un corps blessé par la lame et une amie brisée par le deuil. 5ans s'était écoulé depuis cette t...
