- Non... Pas ici, pas encore...
Elle savait que ce n'était qu'un rêve. Que rien de tout cela n'était réel.
Les mains agrippées à sa tête, Byleth hurlait de toutes ses forces, espérant pouvoir sortir de cet affreux cauchemar.
Mais rien n'y faisait. Ni ses cris, ni ses supplications, ne parvenaient à faire taire les hurlements des soldats.
Et seule la déesse savait à quel point ces hurlements lui étaient familiers : à force de les entendre en boucle depuis la mort de Miklan, Byleth savait avec précision qui se faisait massacrer.
Des soldats sans nom, sans visage, sans histoire, mais avec un timbre de voix unique pour chacun.
- Par pitié, réveillez moi...que quelqu'un me réveille...
Mais personne ne vint la sauver. Personne n'empêcha le dernier hurlement de retentir en Duscur.
Personne n'empêcha Glenn de mourir une nouvelle fois.
En entrouvrant les yeux, Byleth fût comme assaillit d'un doute :
Glenn n'était-il pas entrain de se faire tuer par la bête en noir ?(...)
- MIKLAN !Seule dans sa chambre, Byleth essaya désespérément de reprendre ses esprits. Son front était de nouveau trempé de sueurs, et elle dût se répéter à haute voix que rien de tout ceci n'était réel pour que son cerveau ne parvienne à la croire.
La tête maintenant dans les mains, la jeune femme se mît à se maudire intérieurement : pourquoi...pourquoi son esprit lui faisait-il revivre ce même souvenir ? Y'avait il une raison cachée à cela ? Était-ce un avertissement ? Une mise en garde ? Ou était-ce simplement une forme de reproches ?Elle n'en savait rien, mais elle voulait que cela s'arrête. Depuis la mort de Miklan, ses anciens cauchemars lui étaient revenus : ils s'agrippaient à elle et ne lui laissaient plus aucune nuits de sommeils.
Elle finit par stabiliser son souffle. Ses cauchemars avaient une signification, elle en était persuadée. Cela n'aurait pas de sens que Glenn et Miklan viennent la hanter pour le plaisir de la faire souffrir.
Ils étaient ... amis, n'es-ce pas ?Incapable de rester allongée plus longtemps, Byleth finit par se relever, ignorant les murmures scandalisées de Sothis concernant son réveil soudain (apparemment, ses cauchemars lui donneraient des troubles du sommeil).
Elle se sentait étouffer dans cette minuscule chambre : elle qui avait toujours vécut en nomade sur les Terres de Fodlan, la sensation de ne pas sentir le vent sur sa peau commençait à lui devenir insupportable.
Enfilant rapidement un vieux châle grisâtre sur sa robe de nuit, elle brava le couvre feu et sortit dans l'obscurité de la nuit.(...)
Même s'il peinait à l'admettre, Dimitri avait toujours eut une certaine peur de l'obscurité. Il la trouvait angoissante et oppressante mais surtout, il savait qu'il ne pourrait jamais y échapper.
Avançant avec lenteur, il se surprit à trembler : était-ce le froid ? La peur ?
Et lorsqu'il sentit quelque chose passer sur sa peau, il préféra se persuader qu'il avait simplement prit un coup de froid.Était-il possible d'être poursuivit même en dehors du monde des rêves ?
Après quelques minutes d'errance, il finit par s'asseoir en tailleur sur la balustrade près du réfectoire, ses yeux bleus tournés vers les montagnes de Faerghus.
Cela faisait longtemps qu'il n'était pas venu se ressourcer en cet endroit : même s'il aimait la quiétude de l'étang, il préférait ne pas devoir briser le couvre feu pour pouvoir en profiter.
Les remous de l'eau, la caresse du vent sur sa peau... Il avait tant besoin d'une accroche à la réalité.
Malheureusement, cela commençait à devenir insuffisant.
Pourquoi t'accroches tu ?
Laisse toi venir à nous. Laisse nos voix gagner ton âme.
Abandonne toi à notre vengeance.Dimitri chassa les voix d'un revers de main, mais il savait que cela ne suffirait pas. Tôt ou tard, elles reviendront.
Elles reviendront encore et encore pour toujours plus le hanter, le maudire, le haïr, le détruire.
Pris d'un élan de rage, il donna un coup de poing dans le vide... pour se rendre compte qu'il venait de frôler les cheveux bleutés de son professeur.
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Fire Emblem Three Houses : Le poids des morts (Byleth x Dimitri)
Fanfic"Je t'en supplie, ne le laisse pas mourir." Les derniers mots du chevalier se perdirent dans l'agonie qu'était devenu Duscur, ne laissant derrière lui qu'un corps blessé par la lame et une amie brisée par le deuil. 5ans s'était écoulé depuis cette t...