Chapitre 5 : Ashe

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Byleth n'avait jamais aimé Rhéa.
Byleth avait toujours détesté Rhéa, et cela dés leurs première rencontre.
Mais elle ne pensait pas qu'il lui était possible de haïr Rhéa comme elle était entrain de le faire.

L'ordre de l'archevêque avait été imminent, et Byleth avait dût mobiliser ses élèves à une vitesse fulgurante.
Elle n'avait ni eut le temps de leurs présenter Linhardt, ni de leurs expliquer la situation. Elle leurs avaient fait saisir une arme, et les entraînaient maintenant en dehors du monastère.

Aucunes explications. Seulement un seul ordre : celui de se battre.
Et Byleth détestait cela. Elle qui essayait de protéger ses lions de l'inhumanité de la guerre, voilà qu'elle avait dût se mettre à les traiter comme des soldats.

Comme des pions, à qui on n'expliquait rien dans le seul but d'éviter les mutineries.

Mais surtout... Byleth faisait tout pour ne pas croiser le regard de Ashe.
Car ce regard si brillant et si éclatant allait bientôt se transformer en un immense océan de terreur.
Ou de haine. Ou de colère.
Et Byleth ne voulait pas le savoir.

(...)

- Vous avez fait vite ! Tant mieux, chaque seconde est susceptible de faire pencher la balance. Et croyez moi que je préfère que cela soit de notre côté !

Byleth eut soudainement envie d'envoyer une réplique tellement cinglante à la jeune femme qu'elle aurait été désintégrer dans l'atmosphère, mais elle se retient.
Elle se contenta d'un regard noir extrêmement appuyé, qui fît pâlir son interlocutrice et la força à changer de cible :

- Prince Dimitri ! s'exclama t'elle en apercevant le jeune blondinet près du convoi. Heureuse de vous rencontrer en chair et en os ! Vous êtes un chouïa plus frêle et moins musclé que la description que l'on m'a faites de vous, mais bon, avec un peu d'entraînement rien d'impossible !

- Oh, répondit-il en prenant quelques rougeurs, je ne pensais pas que l'on peignait de tels descriptions de moi... 

- Trêves de bavardages complètement insensés et inutiles.

Byleth sourit doucement : elle n'avait ni besoin de voir la personne, ni de reconnaître sa voix pour deviner qui était capable de tenir de tels propos sans la moindre once d'hésitation :

- ... Fraldarius, c'est ça ? demanda la jeune femme en s'appuyant légèrement sur son épée plantée dans le sol. Puis je savoir ce que vous...

- Fermez la.

Devant le visage courroucée de la bretteuse, Byleth sût que, en temps que professeur exemplaire, elle devrait recadrer son élève pour impolitesse envers supérieur.
Mais, par pur manque de chance évidemment, elle dévia la tête pîle au bon moment pour faire croire qu'elle n'avait pas entendu.

- Je ne vous permets pas de ...s'écria l'intéressée, son visage manifestant une fureur évidente.

- Je me permets tout seul. Au lieu de vouloir échanger des niaiseries vides d'intérêt, peut-être voudriez vous nous expliquez ce que nous faisons là, à la frontière entre le monastère et Faerghus, armes au poings et soldats à nos bottes ?

- Félix, il suffit, le calma Byleth d'un mouvement de main. Apprend à contrôler ton mauvais caractère, cela pourra te sauver de plus d'une situation.

Mais le clin d'oeil qu'elle lui fît quelques secondes plus tard suffit à lui démontrer le réel fond de sa pensée.

- Catherine la Foudroyante, poursuivit-elle en appelant la bretteuse par le nom que lui avait donné Rhéa. Je vous prie d'excuser mon élève pour son incorrection évidente.

Fire Emblem Three Houses : Le poids des morts (Byleth x Dimitri)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant