Fire Emblem Three Houses : Le poids des morts (Byleth x Dimitri)

Chapitre 4 : Linhardt

- La bataille est terminé. Vous avez tous fait du bon travail.

Byleth rengaina sa lame, et offrit au ciel un regard vide de sens.

Les bandits qu'elle venait d'abattre avaient t'ils trouver la rédemption ? Ont-ils trouver une meilleure vie auprès de la déesse ?

Elle n'en saurait jamais rien. Et pourtant, une part d'elle même se raccrochait à l'espoir que les morts pouvaient être heureux dans l'au-delà.

Elle se mit une nouvelle fois à genoux, et murmura dans un souffle :

- Puisse t'ils reposer en paix.

(...)

Dimitri regarda la scène du coin de l'oeil, n'osant pas intervenir. La bataille, leurs première bataille, s'était déroulé sans accroc. Encore une fois, leur professeur avait démontrer sa suprématie au combat, si bien qu'aucun Lions de Saphirs n'a été blessé. 
Mais pourtant, la voir tomber à genoux au côté d'un cadavre qu'elle avait elle même provoqué le rendait mal à l'aise

Le contraste entre la femme qu'il avait vu au combat et la femme qu'il voyait maintenant était impressionnant.

Dimitri se sentit comme happer par cette vision. D'une féroce combattante, elle ressemblait maintenant à une frêle prêtresse, priant pour la paix universelle.

Laquelle de ces deux facettes représentait réellement son professeur ?

- Mon prince, vous semblez perdu dans vos pensées.

- Dedue ! s'exclama t'il en se détournant. Y'a t'il un problème ?

Le regard stoïque de son vassal lui fît clairement signifier que le problème ne venait pas des paroles qu'il allait lui transmettre, mais bien de lui même. 
Dimitri déglutit lentement : Dedue pouvait se révéler être particulièrement perspicace quand il le voulait.

- Aucunement votre Altesse, fît t'il en s'inclinant légèrement. Cet bataille fût un succès, nous ne déplorons aucune perte et aucun blessé. Toutefois, je vous conseille d'aller voir vos camarades. Les blessures ne sont parfois pas que physiques. 

Au départ, Dimitri ne comprit pas un mot de ce que voulait dire Dedue. Des blessures non physiques ? Puis c'est lorsqu'il balaya d'un regard l'ensemble de ses camarades qu'il comprit :

Sylvain et Ingrid s'était remis à se disputer pour des broutilles, mais ni l'envie ni le ton n'y était.
Annette avait le regard dans le vague, jouant machinalement avec les fermoirs de son petit sac.
Mercedes restait à ses côtés, mais ne prononçait pas un mot.
Ashe, quand à lui, s'était replié contre le convoi, et contemplait sans but ses mains encore rougit par la corde de son arc.
Seul Félix ne montrait aucun signe pouvant laisser entendre qu'il avait affecté par le combat. Il se contentait de nettoyer le sang de sa lame, seul et en silence.

- Je... murmura Dimitri, maintenant pleinement conscient de la situation, je vois.

Il avait beau voir, mais il ne savait absolument pas ce qu'il devait faire. Comment remonter le moral de ceux qui venait de découvrir la sensation d'avoir du sang sur les mains ?

Comment pouvait-il y arriver, alors que lui même n'y arrivait pas ?

Pendant que son esprit se torturait à essayer de répondre à d'impossible questions, Byleth avait terminé ses prières. Elle se releva et passa devant lui sans mots dire, focaliser uniquement sur son objectif. Dimitri la regarda passer, elle et ses cheveux flottants doucement dans le vent : il la regarda aller du côté de Ashe, s'agenouiller à ses côtés et à attendre sans le brusquer qu'il désire lui parler. Ses grands yeux sombres croisèrent son regard, et il sût alors ce qu'il devait faire.

- Dedue, dit-il en commençant à s'éloigner. Attends moi ici, je n'en ait pas pour longtemps.

Son serviteur le regarda avec fierté se diriger vers Mercedes et Annette, et engager la conversation d'une manière certes gauche, mais empli de convictions nouvelles.

Il jeta un regard au sang de sa hache, puis à son jeûne maître.