Fire Emblem Three Houses : Le poids des morts (Byleth x Dimitri)

Chapitre ? : Le rêve

- Bonne nuit, mon prince. Que votre nuit soit douce et bercée par la déesse.

- Bonne nuit à toi aussi Dedue.

En refermant la porte de sa chambre, Dimitri ne pût s'empêcher de rire amèrement devant la formule de politesse de son vassal : bien que cette expression soit très populaire en Faerghus, cela faisait bien longtemps que ses nuits n'étaient ni douces, si bercées par une quelconque Déesse.

Il préférait d'ailleurs que cela ne soit jamais le cas car sinon, cela voudrait dire que la déesse de Fodlan avait un sens de l'humour...particulièrement méprisable.

Plongeant sous la douceur de ses couvertures, Dimitri se sentit rapidement gagné par le sommeil.
Il espérait simplement que rien d'affreux n'allait lui arriver cette nuit là.

(...)

- Un sens de l'humour méprisable ? Non mais dis-donc ! T'as un sacré culot le blondinet !

Lorsque Dimitri s'éveilla, il fût extrêmement surpris de ne pas se trouver dans son lit.
Il n'avait jamais vu cet endroit : un immense trône qui surplombait des milliers de tombes...
Était-il toujours entrain de rêver ou avait-il sombrer dans un coma profond ?

- Je... murmura t'il en jetant un regard inquiet en bas de l'escalier, comme si quelque chose allait brusquement sortir de l'une des tombes. Où-suis je ?

- Dans ta tête ! Ou dans la mienne. Je ne sais pas vraiment. Mais je dirais dans la tienne, parce que personne n'a le droit de toucher à mes pensées.

Déglutissant sa salive avec appréhension, Dimitri finit par tourner ses yeux sur le trône de pierre.
Une petite fille, qu'il dirait âgé de 6ans tout au plus, était assise dessus. Elle avait de longs cheveux verts entrelacés de ruban multicolores et surtout, des prunelles vertes qui semblaient être capable de le carboniser sur place :

- 6 ans ? 6 ans ?! Mais c'est scandaleux, comment oses-tu me traiter comme une enfant ?!

- Je suis désolé...

- J'aime mieux ça. La servitude est une qualité que j'apprécie chez les mortels.

- Chez les...mortels ?

Si Dimitri était entrain de rêver, il était persuadé que son corps se trouvait en coma artificiel.

- Tu te poses beaucoup trop de questions.

- Il faut dire que la situation m'en apporte beaucoup...

- J'ai dis que tu posais beaucoup trop de questions, donc ça devient une vérité absolue. Facile, non ?

Il avait envie d'hurler que non, mais ses lèvres se trouvaient comme scellés par un maléfice. Devant son mutisme, la petite fille finit par se lever et se posta droit devant lui, le doigt pressé contre son front :

- Quoiqu'il en soit, il est temps pour toi de partir. Tu n'as absolument rien à faire ici.

Pour la première fois depuis son arrivée, Dimitri fût en parfait accord avec la petite fille. Il ferma les yeux, et se sentit partir loin de ce lieu.
La dernière chose qu'il entendit de la petite fille fût un cri dans sa direction :

- Et tu vas voir si mon sens de l'humour est tordu, blondinet !

(...)

Dimitri finit par s'éveiller une nouvelle fois, cette fois dans son propre lit. Les premières lueurs du soleil venaient de se présenter à sa fenêtre, illuminant de ses pâles rayons l'obscurité de sa chambre.
Soulagé d'avoir quitté la petite fille qui commençait à lui donner de sérieuses sueurs froides, Dimitri revêtit son uniforme académique en sifflotant :
Aucuns cauchemars. C'était sa première nuit depuis la tragédie de Duscur qu'il avait pût dormir d'un sommeil sans rêve.
Bon, d'un sommeil presque sans rêves. Mais il fallait admettre que la petite fille était tout de même moins effrayante que les cris d'agonies de son père.