Chapitre 10 : Le Serment

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La Bataille de l'Aigle et du Lion fût un véritable désastre pour le Royaume de Faerghus.

Pour les nobles présents au carnage, le constat était simple : la futur génération de chevaliers n'était pas au niveau, tout autant que le futur roi. S'être autant fait massacrer par la princesse Impériale et l'héritier de l'Alliance avait apporté le déshonneur pour toutes les familles du Royaume, qui ne manquèrent pas de le signaler ouvertement à leurs progéniture.

C'est ainsi que Sylvain se fît ouvertement lyncher en public par son père, qui ne trouva pas plus pertinent comme insulte que de le comparer à son frère décédé. Ingrid et Annette subirent le même sort de la part de leurs parents, mais eurent au moins le privilège que l'affrontement se déroule en privé. Mercedes, n'ayant pas de proches qui avaient fait le déplacement, se contenta de rester en retrait avec Flayn (Linhardt étant parti jouer à un jeux de cache-cache avec son propre père), impuissante face aux différentes familles.
Ashe s'en sortit également très bien du fait de son statut de roturier, car personne n'attendait grand chose de lui dés le départ. Cependant, le visage sombre qu'il affichait indiquait qu'il n'avait besoin de personne pour s'infliger des reproches.
Dedue n'eut pas la même tranquillité extérieure d'Ashe, étant le vassal de Dimitri. Il rejoignit l'exemple de Sylvain en se faisant insulter en public, mais eut droit aux commentaires racistes sur les Duscuriens. Stoïque comme un roc, Dedue garda le silence mais le léger tressaillement aux commissures de ses lèvres indiquait qu'il prenait lui aussi tout cela très personnellement. 
Seul Félix échappa aux problèmes familiaux, ayant tout simplement disparût. Cependant, Lord Rodrigue ne semblait pas vouloir lui faire le moindre reproche : pâle comme un linge, il se tenait loin des différents nobles en déclinant poliment toutes discutions.

Quand à Dimitri, il se contenta de regarder les différentes scènes de loin, complètement seul. Son professeur avait dût le quitter afin de subir le courroux des différents nobles quand à ses méthodes d'enseignements, qu'ils estimaient indignes de l'académie des officiers.

Il aurait tant voulu leurs hurler de ne pas l'approcher, de ne pas lui parler, d'affirmer qu'elle était le meilleur professeur que l'académie n'ait jamais connut et que c'était de sa faute, uniquement de sa faute s'ils avaient perdu, mais il ne pouvait pas.
Les voix étaient trop puissantes. Devant le visage pâle de Sylvain, les pleurs de Annette et les insultes envers Dedue, il se tenait là, impuissant.
Comme il l'a toujours fait, comme il l'a toujours été.

Sa faute.
Sa peine.

Il aurait tant aimé pouvoir faire quelque chose. Prouver aux morts qu'il n'était pas qu'une abomination impuissante.
C'était de sa faute si ses amis se faisaient lyncher. Sa faute si Rhéa devait intervenir en personne pour défendre son professeur.

Mais il n'y arriva pas. Il ne le pouvait tout simplement pas : de quel droit son professeur aurait-il besoin de lui ? De quel droit devait-il intervenir en faveur de ses amis ?! C'était de sa faute. Alors, quand on l'appela pour partir, Dimitri se contenta une fois de plus de baisser la tête et de détourner le regard.
Il ne s'était jamais autant détesté qu'en cet instant.

(...)

Le trajet du retour se fît dans un silence quasi mortel. Dans les calèches du Royaume, personne ne parlaient, personne ne se regardaient.
La honte les submergeaient tous, et malgré les faibles tentatives de Flayn et de Linhardt (qui avait gagné son cache-cache) pour leurs remonter le moral, les cris de joies venant des calèches de l'Alliance annihilaient tout leurs efforts.

Quand à Byleth, elle n'en menait pas plus large. Bien qu'elle soit très reconnaissante pour les différents supports venant de Sothis (qui insultait chaque noble à sa place), de Rhéa (qui avait fait comprendre aux différents nobles que remettre en question son professeur revenait à attaquer l'Eglise), de Seteth (qui l'avait tiré hors du bourbier d'insultes en prétextant des "affaires administratives") et de son père (qui lui avait fait un câlin en lui donnant des biscuits), Byleth ne pût s'empêcher qu'il y'avait du vrai dans tout ce qu'on lui avait dit. Qu'une mercenaire sans aucunes formations ne pouvait jamais porter ses élèves vers le haut.

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⏰ Dernière mise à jour : Jan 01, 2021 ⏰

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