GRIEZMANN
barcelona, españa
Notre premier match à Bilbao a été un désastre. J'ai demandé une permission spéciale pour être avec Karsten car elle me manque beaucoup. Elle s'est éloignée de moi depuis Seychelles. Je ne me sens pas bien.
Elle m'ouvre la porte de chez elle, un plat de nachos bien gras dans la main et son ventre légèrement arrondi qui se voit à travers sa robe de chambre.
_ « Lo siento, amor. (Désolée, mon amour.) »
Elle me laisse entrer dans son appartement, je la prends par la taille et l'embrasse comme si c'était la dernière fois. Je pose ensuite mon front contre le sien pour mettre ma main sur son ventre.
_ « Comment elle va ? » demandé-je
_ « Bien... Elle va bien. » sourit-elle en me regardant « Tu n'étais pas en forme, aujourd'hui. »
Nous nous asseyons sur le canapé, elle regarde le film Man of Steel. Je pose ma main sur sa cuisse nue en soupirant.
_ « Je... J'avais la tête ailleurs. »
Elle me regarde en mangeant ses nachos. Elle attend que j'approfondisse.
_ « Je t'en parlerai un peu plus tard. Tu m'as beaucoup manqué. » dis-je en lui prenant son plat des mains
Je pose son assiette sur la table et la porte sur mes cuisses. Je l'embrasse si profondément qu'elle gémit et se colle contre moi. Je la serre ensuite dans mes bras en passant mes mains dans ses cheveux.
_ « J'ai toujours besoin de toi, chérie, toujours. Suis-moi pendant mes matchs. Reste auprès de moi, por favor. »
_ « Je te suivrai jusqu'au bout du monde. Mais tu as refusé que je me montre. »
_ « Suis-moi jusqu'au bout du monde, Karsten. Je t'en supplie. »
Je caresse son visage d'ange.
_ « Tu me rends tellement puissant, invincible. » lui dis-je avant de l'embrasser « Je t'aime, mon amour. »
Elle sourit en hochant la tête, acceptant ma demande avec un rire.
_ « Te amo. » me dit-elle
🌸
Je l'aide à arranger sa valise pour les trois prochaines semaines. J'ai prévenu Didier ainsi que Noël que ma petite amie me suivait. J'ai exigé beaucoup pour elle, un confort absolu dans les meilleurs hôtels ainsi que des transports et des gardes du corps.
Elle s'assoit, faisant une pause, quand mon téléphone se met à sonner. Je fronce les sourcils en voyant le contact mais décroche quand même.
_ « Iolanda. » dis-je, Karsten me dévisage comme si j'étais un malade
_ « Salut, tu vas bien ? »
_ « Je vais bien et toi ? » dis-je en mettant le haut-parleur
_ « Ça va. » rit-elle « Dis-moi, quand est-ce qu'on se revoit pour reprendre nos petites affaires, Antoine ? »
_ « Jamais. »
_ « Tu vas me dire que t'es toujours avec la Latina ? » dit Iolanda, vexée
_ « Karsten et moi sommes effectivement ensemble. Je l'aime, elle m'aime. »
_ « Le fait que tu l'aimes ne t'empêche pas de me voir, chouchou. Tu disais que tu me désirais plus que quiconque, que tu me ferais l'amour pendant des jours tellement tu aimais être dans mon lit. Que maintenant j'étais ton désir premier... »
_ « J'aime ma fiancée. Je ne désire que ma fiancée. Ne m'appelle plus, Iolanda. »
Je raccroche en jetant presque mon téléphone. Karsten est assise en regardant le sol, triste. Je m'accroupis face à elle en prenant son visage entre mes mains.
_ « Tu lui as dit ça ? » me demande tristement Karsten en me regardant dans les yeux
_ « Oui. » soufflé-je « Je suis désolé, mon ange. Je l'ai bloquée, j'aimerais tourner cette page de ma vie. »
_ « Okay. M'aimais-tu encore à cette période ? » me demande t-elle
_ « C'est à ce moment que... je me suis justement rendu compte que je t'aimais. Que j'étais amoureux de toi. »
Je prends ses mains puis les embrasse et les pose contre mon torse.
_ « Ne me refais plus jamais ça, Antoine. »
_ « Te le juro, amor. » juré-je « Sur tout ce que j'ai de plus cher. »
