décimo capitulo 🍋🍋

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HURTADO DE MENDOZA
barcelona, españa


J'ouvre la porte d'entrée. Antoine me sourit adorablement en me regardant de la tête au pied.

_ « Entre. » dis-je en rougissant

Je ferme doucement la porte puis je vais dans le salon pour continuer mon film. Il retire sa veste, l'accroche et vient s'asseoir à côté de moi.

_ « J'ai commandé des pizzas. » dis-je en le regardant « J'ai la flemme de cuisiner. »
_ « Je ne t'en veux pas. » plaisante t-il avec un sourire « Que veux-tu me dire, Karsten ? »

Je l'observe, soudainement muette. Il passe sa main sur ma joue en attendant patiemment. Son pouce caresse mes lèvres, ses yeux bleus aussi.

_ « J'ai envie qu'on recommence tous les deux. Je veux que tu me donnes une seconde chance. Tu es la femme que j'aime, je ne peux que continuer avec toi. » dit-il
_ « Tu me manques... Mais j'ai peur d'avoir toujours cette paranoïa. » murmuré-je alors qu'il approchait son visage « D'avoir peur que tu me trompes, de... de ne plus avoir confiance. »
_ « On travaillera sur ça, mon cœur. » dit-il « Soy tuyo. (Je suis tien) »

Il joue avec la bretelle fine de mon débardeur.

🌸

Antoine m'allonge sur le lit puis embrasse mon abdomen, mes cuisses avant de les écarter et d'embrasser mon intimité. Je caresse son crâne en haletant, ses baisers sont d'une douceur que je ne lui connaissais pas. Je me tiens ensuite aux oreilles en commençant à gémir bruyamment.

_ « Tu m'as tellement manqué. » souffle t-il

Je suis sur un nuage, je suis euphorique. Je pose mes mains sur les siennes et lui demande de venir auprès de moi. Il vient m'embrasser de nouveau, me tient les mains, entrelace nos doigts.

_ « On doit parler... » gémis-je pendant qu'il parsemait ma poitrine de baisers
_ « Plus tard, nena » murmure t-il en se redressant

Je me cambre et gémis lourdement quand il s'enfonce en moi. Il se tient sur les mains puis les coudes en sifflotant. Je me tiens contre lui, enfonce mes ongles dans son dos.

🌸

Antoine me tend un verre de vin avec un grand sourire.

_ « Gracias. » souris-je

Il est trois heures du matin, nous n'avons pas arrêté de faire l'amour. À vrai dire, nous en sommes incapables. D'arrêter, d'être éloignés de l'un et de l'autre.

_ « Parlons donc. » dit-il en me regardant
_ « J'ai peur de retourner avec toi. » admets-je « J'ai... J'en ai envie. Tu me manques beaucoup mais... »
_ « Il te faut du temps. » termine t-il pour moi
_ « Sí. » soufflé-je
_ « Je t'attendrai. » sourit-il

Il embrasse ma cuisse nue, prend mon verre de la main pour le poser sur la table de chevet. Il vient m'embrasser puis son téléphone portable sonne. Il regarde longuement son combiné avant de soupirer.

_ « Je dois décrocher. »

Il se lève et s'en va. Je reprends mon verre, le termine. Il revient quelques minutes plus tard, jette presque son téléphone au sol. Je sursaute avant de montrer mon irritation.

_ « ¡ Qué pasa ! » sifflé-je « ¡ Vas a romper mi suelo ! (Qu'est-ce qu'il y a ! Tu vas casser mon sol !) »
_ « Désolé. » dit-il en se tournant vers moi « Je dois... y aller. »

Je prends mon éventail et l'observe étrangement. Ses lèvres sont maintenant une dure ligne.

_ « Okay, résumons. Apareces a mi apartamento, me jodes una y otra vez. Después tres horas de sexo... recibes una llamada extraña... a las cuatro de la mañana. Tengo una pregunta y será mejor que me respondas honestamente. (Tu te pointes dans mon appartement, tu me baises encore et encore. Après trois heures de cul, tu reçois un appel bizarre à quatre heures du matin. J'ai une question et tu as intérêt à me répondre honnêtement) »

Je le fusille presque du regard. Je croise mes bras contre ma poitrine.

_ « ¿ Tienes novia ? (Tu as une copine ?) »
_ « Sí... » souffle t-il
_ « Et... » dis-je en allumant une cigarette « Tu viens de... la tromper... avec moi. »
_ « Ouais. »
_ « Incroyable comment tu aimes tout gâcher, Nino. Incroyable. » dis-je en le regardant « Ça t'aurait coûté quoi de me dire ça ? D'être fidèle à cette pauvre chica ? »
_ « C'est différent. »
_ « Dime cuál es la puta diferencia. (Dis-moi quelle est la putain de différence) » sifflé-je « ¡ Engañaste a tu chica conmigo ! (Tu as trompé ta copine avec moi !) »
_ « Elle n'a pas... je ne l'aime pas, Karsten ! »
_ « Tu es son mec ! »
_ « Et tu es la femme de ma vie, d'accord ! Tu peux être choquée de ce que je vais dire mais je m'en fous de l'avoir trompée ! J'étais avec toi ! »
_ « ¡ Apuesto a que dijiste la misma jodida cosa a tu maldita puta Iolanda cuando no estaba ahí ! (Je paris que tu disais même chose à ta foutue pute Iolanda quand je n'étais pas là !)
_ « Elle est là, la discussion ! Je ne compte pas me disputer avec toi, nous venons juste de faire l'amour, je m'en vais. »
_ « Tu ne vas nulle part, on termine. » sifflé-je « Pourquoi es-tu si malhonnête. »
_ « Je suis maladroit... »
_ « Être maladroit c'est faire tomber son café sur la table. Pas tromper sur ces deux dernières copines. » dis-je en le retenant « ¡ Nino, miráme ! (Regarde-moi) »

Je passe mes mains sur son visage en soupirant.

_ « Je t'aime, Antoine. Très fort. Mais tu es un menteur et tu es malhonnête, comment suis-je censée te faire confiance ? Penses-tu que tu me donnes envie de te donner une seconde chance ? »

Il baisse timidement la tête, je m'assois sur ses cuisses pour être plus à l'aise.

_ « Tu dois changer. Pour moi. Mais surtout pour toi, okay ? » dis-je en caressant ses cheveux
_ « Je te le promets. »

J'embrasse doucement ses lèvres et le prends dans mes bras.

sábanas de satén | antoine griezmann Où les histoires vivent. Découvrez maintenant