Chapitre 4

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Enjoy, fidèles lecteurs adorés !  Et n'oubliez pas de voter pour mon chapitre, et me laisser au moins un p'tit commentaire !  S'il vous plaîîîîîîîîîît !  En plus, ça me motive à écrire plus vite! Sérieusement, j'adore terminer un chapitre tard le soir puis voir le lendemain, au réveil (décalage horaire oblige...), les commentaires que vous m'avez laissés, déjà. C'est magique !

* * * * *

« CLIIIIIIIIINT !!!!! »

Le hurlement avait résonné à travers toute la chambre. Depuis tout ce temps où il partageait son lit, Steve avait appris à vivre avec les terreurs nocturnes de Natasha. Ces quatre derniers mois, par contre, depuis que la moitié de l'humanité avait disparu, depuis qu'ils avaient retrouvé Tony et que Thor avait décapité Thanos, ses cauchemars étaient différents. Ils n'étaient plus à propos du passé. Ils avaient tout de l'horreur du présent.

Cette nuit-là, le cri qui l'avait réveillé n'avait rien d'habituel. Il avait été si fort, avait semblé venir des tréfonds de son âme et l'avait fait vibrer jusque dans ses propres cauchemars. À peine avait-il ouvert les yeux que déjà, sa main cherchait Natasha à travers l'obscurité. Il eut l'impression qu'elle se trouvait à des kilomètres de lui alors qu'elle était simplement assise dans le lit, toute proche à sa droite, encore à mi-chemin entre le sommeil et le monde réel. Lorsqu'il posa une main sur elle, elle le repoussa avec une violence qu'il ne lui connaissait pas. Du moins, pas avec lui. Elle poursuivit ses hurlements alors qu'il tenta de l'agripper et qu'elle le frappait avec rage, mais sans aucune efficacité. Ce n'était pas lui qu'elle frappait. C'était le rêve éveillé. Tentant de la sortir de ce cauchemar, Steve ne lâcha pas son emprise et se mit à lui chuchoter tout près de l'oreille :

« Tasha. Tasha ! C'est moi, Tasha ! Réveille-toi, allez ! Tu fais un cauchemar... »

Mais sans cesse elle se débattait, le frappait, le ruait de coups. Si elle avait été éveillée, il aurait été au tapis depuis longtemps.

« Non ! Clint ! Clint ! Nooon ! »

Steve avait beau la prendre contre lui, esquiver ses coups ou lui parler tout bas, rien n'y faisait. Elle demeurait hystérique et complètement paniquée, prisonnière d'un rêve qui la faisait visiblement souffrir. Les hurlements avaient cédé leur place aux larmes, alors qu'elle faisait tout pour se défaire de l'emprise de Steve.

« Reviens ! S'il te plaît, Clint, reviens ! Ne pars pas ! Clint ! »

Incapable de la voir ainsi, Steve céda à son premier réflexe.

« TASHA ! »

Il avait crié. Très fort. Jamais il ne réagissait ainsi avec elle. Du moins, pas quand elle faisait un cauchemar. Le cri sembla avoir l'effet escompté et Steve vit les yeux de Natasha s'ouvrir dans un seul snap, mais elle était encore ailleurs. Regardant droit devant elle, cherchant à comprendre où elle était, il vit dans son regard quelque chose qu'il n'y avait jamais vu. Il l'avait déjà vue passer par la gamme de toutes les émotions : la tristesse, le désespoir, la colère, la rage... Mais le sentiment qu'il vit passer à travers ses grands iris verts emplis de larmes était quelque chose d'autre. Un de ces sentiments qui ne porte pas de nom. Elle tremblait de tous ses membres quand il prit son visage entre ses mains et plongea ses deux yeux dans les siens en répétant son nom, encore une fois :

« Ça va, Tasha. Ça va. Tu es réveillée. Tu faisais un cauchemar. »

Sa respiration qui galopait reprit lentement un rythme plus normal alors qu'elle parcourait la chambre du regard, tentant d'y retrouver une réalité réconfortante. Lorsqu'elle revint pleinement à elle, le monde réel lui rappela que le réconfort n'existait plus, et que le cauchemar se poursuivait maintenant même lorsqu'elle était éveillée. Elle éclata en sanglots et Steve ne trouva rien de mieux à faire que de la serrer contre lui, une fois de plus, passant sa main dans ses cheveux blonds qui laissaient apparaître à la base, pour la première fois depuis des années, le retour de son roux naturel. Alors qu'elle laissait aller tous les sanglots qu'elle ne pouvait laisser tomber pendant le jour, il demeura là, silencieux, enroulé contre elle pendant qu'elle formait une petite boule informe et soudainement minuscule.

L'Après guerre [COMPLET !]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant