L'Après guerre [COMPLET !]

Épilogue

Visiblement, je n'arrivais pas à laisser tomber cette histoire. Voici donc un petit bonus...

* * * * *

Steve adorait ce genre de journée.  Natasha était au nouveau Complexe, dont la construction n'était même pas encore terminée, et déjà entraînait les nouveaux Avengers avec une énergie et une joie toujours renouvelée.  Lui, était seul avec leur fils.  Leur fils.  Il avait l'impression que jamais il ne s'y habituerait.  Cette expression lui chavirait le cœur à chaque fois.  Leur fils.  James.  Celui qui avait bouclé la boucle de leurs destinées. 

Il raffolait de ces journées où il pouvait profiter du temps qui passait.  Ils avaient fait leur nid dans Greenwich village.  Si on lui avait autrefois dit que lui, petit garçon de Brooklyn, irait un jour s'installer au cœur de Manhattan, il aurait éclaté de rire.  Et pourtant, la vie l'avait conduit sur de bien étranges chemins...  Ils avaient trouvé, sur Bank street, un endroit où ils avaient enfin pu s'établir.  Débuter enfin la construction de leur vie tous ensemble.  Et contrairement aux craintes que Natasha pouvait encore avoir, parfois le soir avant de s'endormir, James s'était adapté à eux comme s'ils avaient toujours fait partie de sa vie. 

Ils avaient quitté la maison en fin d'après-midi, James sur sa trottinette et Steve marchant quelques pas derrière, et avaient inévitablement atterri dans le petit parc à moins de deux pâtés de maison de là, à l'intersection de Bleecker et Hudson street.  Ou comme James se plaisait à l'appeler, « Le meilleur endroit au monde ».  Rien de moins.  Ce parc pour enfants n'avait absolument rien d'extraordinaire.  En fait, il y en avait des dizaines d'autres, beaucoup plus grands et beaucoup plus beaux, éparpillés à travers tout Manhattan.  Mais même s'ils aimaient partir tous les trois à la découverte de nouveaux jeux pour enfants, rien pour James n'avait d'égal à celui qui se trouvait tout près.  Juste à côté de la maison.  Peut-être était-ce là ce qu'il avait de si magique.  Il était synonyme de « chez lui ».

Assis sur un banc, Steve observait James qui jouait à travers les autres enfants.  Lorsqu'ils étaient seuls, tous les deux, le petit adorait que Steve participe à ses jeux.  Mais devant les autres gamins, l'histoire était toute autre.  Interdiction pour un adulte de s'approcher, au risque pour l'enfant de paraître ringard.  Silencieux, Steve demeurait donc là, perdu à travers ses pensées, à regarder celui que Natasha appelait son Petit-garçon-parfait s'amuser avec les enfants du quartier.  Le parc était quasi désert cet après-midi-là, mais une fillette qu'il ne connaissait pas semblait d'ores et déjà s'être liée d'amitié avec James.  Courant à travers les modules de jeux, le petit garçon aux cheveux de plus en plus roux tentait de suivre le rythme de la très énergique brunette du même âge.  Les cris et les rires des gamins perçaient l'air frais de cet après-midi d'automne, et Steve ne put s'empêcher de penser à quel point sa vie avait pris le meilleur des tournants. 

« Elle est habituellement timide et difficile d'approche », entendit-il une voix lui dire, venant du banc à côté du sien.  « Visiblement, votre petit garçon a une sensibilité peu commune... »

Haussant les sourcils, Steve tourna la tête.  Une femme assez âgée était assise, observant comme lui les gamins qui s'amusaient.  Steve la devina trop vieille pour être la mère de la petite.  Sa grand-mère, ou sa tante peut-être.  Habillée de manière impeccable dans sa robe d'un bleu azur, ses cheveux étaient longs et d'un blanc immaculé, mais elle ne devait pas avoir bien plus de soixante-dix ans.  Ses yeux, rieurs et perçants, étaient d'une intensité peu commune.  Une femme magnifique, il dut se l'avouer. 

- En effet, répondit-il en souriant de fierté, James est un enfant spécial.  Mais quel parent ne dirait pas la même chose ?

La dame sourit à son tour.