— Évidemment que j'ai bien fait ! Vous ne m'avez jamais cru et regarde où ça nous a mené putain ! Deux de nos frères dans le coma !
— Calme toi tout de suite Seb ! Ça n'avait aucun sens ! Le doute n'avait pas sa place chez nous et tu avais un ordre à respecter ! Lui aussi avait des soupçons et pourtant il était scolarisé avec elle ! Le congrès était d'accord, l'unanimité avait été proclamée et maintenant tout est menacé !
— Ce n'est plus notre priorité ! On s'en balance du congrès, maintenant ELLE doit être notre priorité ! Et dès que Léon sera entièrement rétabli, on pourra commencer les choses sérieuses. Tu te rends compte que si je n'avais pas été là-bas il n'aurait jamais été correctement pris en charge ! Et toi comme moi savons très bien ce que ça aurait voulu dire pour lui...
— Tu n'es pas juste ! J'y suis également allé ce jour-là... Et je les ai vu... Tous les deux...
— Alors pourquoi n'as-tu rien fait ? Pourquoi ne lui as-tu pas tout expliqué ? Pourquoi ne l'as-tu pas transféré ?
— Quand j'ai vu Azélie, tout s'est révélé... Je n'avais plus besoin de preuve. J'étais dérouté et envoûté ! J'ai pas pu briser le dernier espoir que je lisais dans ses yeux... Et je n'ai pas transféré Léon parce que... parce que j'ai passé l'après-midi dans une salle à pleurer toutes les larmes de mon corps et que durant ce lapse de temps j'ai oublié notre frère...
— Tu n'as plus à jouer le dur de la bande... Maintenant nous sommes réunis et ce, pour toujours.
❄️❄️❄️
Ce mal de crâne est absolument insupportable. Mes yeux papillonnent avant de complètement réussir à s'ouvrir. Mon esprit embrouillé ne parvient pas à se souvenir. Pourtant, je suis certaine que quelque chose de décisif s'est produit... Seule cette conversation tourne en boucle dans ma tête mais il m'est impossible de me souvenir du contexte. Mes sens reprennent leur contrôle un à un et ce n'est qu'après plusieurs minutes que je réalise que je suis dans une pièce inconnue. Ce n'est certainement pas chez moi... Mi- pétrifiée, mi- curieuse, je repousse doucement la couette qui me couvre et sors du lit sur la pointe des pieds. Je suis toujours habillée ce qui est bon signe.
La tentation est trop grande et je prends donc le temps de déambuler dans la chambre. Cette pièce est à couper le souffle. De style ancien, le parquet semble d'origine et le plafond est magnifique. Les meubles sont tous anciens et le lit à baldaquin qui trône fièrement au centre de la pièce est une pure merveille. Une grande fenêtre attire mon attention. Je m'y approche et tourne la vieille poignée de celle-ci. La vue est toute aussi splendide que la pièce. Un lac s'étend devant moi entouré de montagnes. Je ne suis plus à Notre-Dame de Bellecombe, c'est certain. En me penchant légèrement, j'ai la possibilité d'étudier un peu plus la grande maison dans laquelle je me trouve ainsi que les alentours. Le coin est très calme et je ne perçois aucune trace de vie hormis les deux voitures garées devant. La maison semble être une vielle ferme rénovée et c'est une réussite.
Des éclats de voix masculines me parviennent et je juge ce moment comme étant propice pour sortir de cette prison dorée. Je suis surprise et soulagée de constater que la porte est ouverte. Ainsi, je m'engage dans le long couloir et arrive au sommet d'un bel escalier en bois. Étrangement, je ne ressens qu'une légère pointe de stress. Je ne perçois aucun danger et je peux me vanter d'avoir un instinct plutôt fiable en règle générale.
Par prudence, j'attrape une lampe posée sur l'étagère à mes côtés. Cet objet pourrait me servir en tant qu'arme ne sait-on jamais. Doucement, je descends les marches une à une. En bas de celles-ci, je suis les voix et marche jusqu'au bout du couloir qui donne sur une grande pièce que je devine être le salon.
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Le Réveil des Éléments
FantasiComment pouvait-elle s'imaginer, comment pouvait-elle penser que sa vie était basée sur un mensonge, sur une simple et possible erreur médicale ? Pourtant, au plus profond de son âme, quelque chose lui criait que cette vie n'était que la couverture...