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Une semaine plus tard

Cela faisait maintenant une semaine qu'Eddie Kaspbrak était à l'hôpital, surveillé de près par les médecins. La plupart de ces journées se résumaient donc à écouter Richie Tozier faire des blagues aussi lourdes les unes que les autres, mais il ne s'en plaignait pas tant que ça. En fait, il était assez content que son ami lui apporte un peu d'animation, même si c'était pour l'insulter. Bien que leur relation n'ait pas réellement changé depuis l'épisode avec Ça, il y avait tout de même un petit quelque chose en plus : Le brun sentait que Richie était plus attentionné envers lui, peut-être était-ce parce qu'il avait failli le perdre ?

Ce jour-là, Eddie se trouvait seul dans sa chambre pendant que le binoclard était parti à la recherche de nourriture comestible, autre que celle qui était servie dans cet hôpital. Il approchait les 21 h et son ami ne se montrait toujours pas. Pourquoi paniquait-il après tout ? Richie Tozier était un adulte, et Dieu sait à quel point le provoquer n'était pas une bonne idée.

Mais, alors que le silence pesant de la salle blanche d'hôpital dans laquelle il se trouvait persistait, Eddie aperçut la poignée de la porte se baisser lentement. Il crut tout d'abord à une hallucination lorsqu'elle resta comme telle plusieurs secondes, mais, dans un grincement, la porte s'ouvrit doucement sans que rien ne passe au travers. Il aurait pu chercher une explication rationnelle à tout ça s'il n'apercevait pas un ballon rouge accroché à une longue ficelle, pénétrer actuellement dans la chambre. De plus en plus, il sentait son cœur s'exciter dans sa cage thoracique. Ce n'était pas possible, il était mort, ça ne pouvait pas être lui. Toujours en fixant la scène d'un air paniqué, il tâta maladroitement la table de chevet à sa droite pour attraper l'inhalateur que Richie avait accepté de lui acheter (bien qu'il lui répétait sans cesse que c'était de la merde), mais ne réussit qu'à faire tomber l'intégralité de ce qui se trouvait sur le meuble. Tout en lâchant un juron, il continuait de regarder l'objet comme si c'était la chose la plus terrifiante qu'il ait pu voir.

Soudain, la porte se referma violemment le laissant sursauter, avant de se rouvrir rapidement sur Beverly Marsh, tenant une ficelle au bout de laquelle un ballon était attaché. Elle était suivie des trois autres membres du groupe des ratés, tous portaient un cadeau en mains, des bouquets de fleurs, des chocolats...

« Eddie...! fit la femme les larmes aux yeux en s'approchant du concerné. Mon dieu je...

— Putain, vous vous rendez compte à quel point vous m'avez fait flipper avec votre ballon ?! s'écria le brun en essayant de se calmer de mieux qu'il le pouvait.

— Je t'avais dit que ça n'était pas une bonne idée d'en prendre un », ricana Mike en rejoignant à son tour son ami.

Elle se contenta de rouler des yeux et d'accrocher la ficelle aux barres du lit. Eddie l'observait faire et jeta un coup d'œil au ballon gonflé à l'hélium d'un regard perplexe.

« Il est blanc...? demanda-t-il la voix tremblante.

— Tu préférerais une autre couleur ? répondit Ben avec un sourire.

— Je... Non, c'est parfait, merci... »

Les quatre adultes fixèrent Eddie d'un air triste, sans que celui-ci ne sache réellement pourquoi. Il s'apprêtait à poser la question au bout de quelques instants, mais Bev', Mike, Ben et Bill s'abaissèrent rapidement pour prendre leur ami dans leurs bras.

« On est désolé... sanglota la rousse contre le t-shirt du brun.

— Désolé pour quoi ? demanda ce dernier d'un air perdu.

— On t-t'a abandonné là-bas, expliqua difficilement Bill les larmes aux yeux. On était persuadé que tu étais m-mort, si R-Richie n'avait p-pas...

And, what if? (Reddie)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant