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Cinq jours sont passés depuis le départ de Ahmad.
On se parle tous les jours par appels et messages.
Il me manque beaucoup mon mari.
À la maison rien n'a changé. Grand-mère ne m'adresse même plus la parole. Elle me voit comme celle qui sème la zizanie entre Ahmad et elle. L'idée que Ahmad prenne Salimata comme seconde épouse est de plus en plus présente dans son esprit.
Grand-mère en a même parlé à son fils tonton Ousmane. J'essaie pas trop d'y penser sinon ma tête va exploser. Ahmad m'a rassurée énormément de fois qu'il ne l'épousera et je le crois.

Salimata, elle est toujours pareille voire plus. Elle monte de plus en plus grand-mère contre moi. Je la laisse faire. J'essaie même plus de me justifier ou donner des explications.
Maman m'a demandée de plus me disputer avec elle ni la répondre. Et c'est ce que je suis entrain de faire.

Dieu voit tout et j'ai confiance en lui. Tôt ou tard, la vérité finira par éclater et on verra qui a raison ou a tort.
Qui dit la vérité et qui ment de nous deux. Loudoutt deug dou yagueu (tout ce qui n'est pas vraie, ne durera pas.)

Comme l'avait dit maman, sa couturière Binette est venue le lundi pour prendre nos mesures. Aïcha m'a montrée des modèles que j'ai choisi et mettrai qu'à la maison.
Binette nous a promis que certains seront prêts bientôt avant le retour de nos maris.

Hier après les cours, Aïcha m'a raccompagnée au marché HLM pour acheter certains bagages comme des ustensiles de cuisine qui me manquaient.
Après, on est passées dans la boutique de mère Djabi pour la saluer. Elle en avait profité pour encore nous donner des conseils et des petits secrets de grand-mère pour avoir toujours la paix avec nos maris.

Aujourd'hui on est mercredi, après les cours, je pars chez maman comme à d'habitude depuis le départ de Ahmad. Lui même m'a demandé d'aller directement chez sa mère après mes cours pour éviter une altercation avec Salimata et grand-mère.

Une fois mon ventre bien rempli d'un bon plat de "tbiébou khétiakh", je rejoins Aïcha dans notre ancienne chambre. Je la vois entrain de sourire en fixant l'écran de son téléphone.

_Hum hum. Dis-je dans le but d'attirer son attention.

Elle se retourne sur moi puis verrouille son téléphone.

_Tu veux quoi ? Commence t-elle

_Qu'es-ce qui te fait sourire ainsi ? La questionné-je en m'asseyant à côté d'elle.

_Je parlais avec mon chéri rien qui te regarde petite curieuse. Bon Binette est passée tout à l'heure, elle a emmené certaines tenues prêtes. Me fait-elle savoir.

_Tchipp moi qui croyais qu'on se disait tout. Dis-je en la regardant de travers.

_Limayy wakh akk sama dieukeur dinala oupou dé !

Elle rit puis se penche sous le lit.
Elle en sort une petite valise qu'elle dépose sur le lit. Elle l'ouvre et étale les tenues déjà confectionnées.

_Celle là t'ira bien. Pense t-elle

Elle me tend une petite jupe multicolores en wax taille haute moulante qui m'arrive à mi-cuisse.

_Tout me va bien moi. Je peux dire qu'être magnifique dans toutes les circonstances est naturelle chez moi. Dis-je en souriant toutes mes dents.

_Je te déteste Soumaïya ! Rigole t-elle

_Moi, je t'aime beaucoup Aïchou !

On se met à se chamailler comme des gamines tout en commentant sur certaines robes et jupes qui ont des coupes très sexy.

Seuy seuy bi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant