Amina: Confidences

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"Se sont souvent les cœurs les plus tendres qui ont mangé les coups les plus durs"



























Amina Souara Dieye !

_C'est une blague Mina ? Dit-elle visiblement sous le choc.

J'aurais aimé que ça soit une blague mais ça ne l'est pas malheureusement.
Je laisse simplement couler mes larmes.

_Mina dis-moi comment est-ce possible ? Depuis quand t'es mariée ? Et pourquoi t'as jamais rien dit ? Demande t-elle confuse.

Elle est visiblement sous le ch8c jusqu'à en perdre ces mots.
Je m'attendais à toutes ces questions une fois que la vérité serait sortie de ma bouche.

Une vérité amère !

_Mina parle, explique moi ! Comment tu peux être mariée sans qu'on le sache ? Continue t-elle

Elle s'approche et me prend la main comme pour m'encourager à me délivrer. A lui expliquer les choses.

_C'est une très longue histoire Soumy. Soupiré-je

_Je t'écoute !

Elle est vraiment déterminée à savoir la vérité. Et je me jemande où je vais commencer. Peut-être je devrai commencer par d'où je viens et de ma famille. Ça sera un bon début pour pouvoir tout raconter.
Je prends une grande respiration et décide de lui répondre.

_Je viens de Touba Saloum. Un petit village situé au département de Nioro du Rip et la région de Kaolack. Je suis née dans une famille où ma mère Bineta est la première femme de mon père Mustapha Dieye. Je fais partie d'une famille très conservatrice où les mariages entre cousins et cousines sont les plus privilégiés surtout quand il faut prendre sa première épouse. La première femme doit être une cousine de la famille. Une règle chez moi. Mais mon père n'avait pas respecté cette règle en épousant ma mère Bineta. Et de plus elle est une guéweule ( griotte).
La famille de mon père ne l'a jamais acceptée. C'était inacceptable pour eux que mon père n'epouse pas sa cousine qu'on lui avait en quelque sorte réservé depuis sa naissance et encore pire qu'il ait épousé une griotte.
De cette union est née mon grand frère Ibou qui a cinq ans de plus que moi. C'est après ma naissance que mon père avait pris une seconde épouse Malika qui est sa cousine que sa famille voulait que coûte que coûte qu'il épouse. Ils avaient réussi à les réunir n'ayant jamais accepté ma mère comme épouse de mon père. Soupiré-je

Elle semble comprendre cette tradition.
Elle n'est fondée sur aucune règle religieuse ou même étatique mais tradition instaurée par nos ancêtres que certaines anciens continuent de faire perpétrer.

_Soumaya, dès la venue de Malika dans notre maison, ma mère n'a plus eu la paix. J'ai grandi dans une ambiance d'injustice, de voir mon père tous les jours maltraitait ma mère, lui criait dessus, l'humilier pour faire plaisir à sa seconde épouse. Malika nous tapait pour un oui ou non, elle nous accusait des choses qu'on ne faisait jamais. Mon père la croyait dur comme du fer. Et comme à chaque fois, il nous punissait sévèrement pour la satisfaction de Malika qui nous supportait pas. Il arrivait qu'ils nous frappent jusqu'à nous laisser des traces visible sur le corps.

_Oh ! Lâche t-elle choquée

_Malika n'arrivait pas à avoir d'enfant et rejetait la faute sur ma mère en la traitant de sorcière. Ma mère ne disait jamais rien, elle ne ripostait jamais face à ces manigances. Elle est d'une gentillesse indescriptible, d'un calme et douceur surprenant mais à la fois apaisant.

Seuy seuy bi ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant