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DES HEURES que je marche au milieu du désert pour rejoindre l'une des bases de WICKED, là où est retenu mon meilleur ami.
Les gens dans cette base font croire aux jeunes retenus là-bas qu'ils sont en sécurité et qu'ils les protègent du WICKED.

Une bande d'imposteur. Et en plus j'ai plus d'eau et plus de nourriture!

WICKED m'a tout pris. Ma bouffe! Ma vie, mes amis, ma famille, ma mère... et mon humanité.
Je ne vais pas dire que je me comporte inhumainement, j'ai toujours un cœur rempli de divers sentiments. Nan, c'est plutôt ce qu'ils m'ont fait sur moi physiquement, qui me fait penser que j'ai perdu une part d'humanité.

Mais bon, ce qui est fait est fait, et puis si j'en ai l'occasion, je n'hésiterai pas à me venger. Je suis plutôt du genre rancunière, et je ne manque jamais une vengeance.

Je ne me suis pas arrêtée de marcher. Tant que que je n'aurais pas atteint cette base, je ne m'arrêterai pas.
Le repos viendra après. Mais je suis exténuée. Et à chacun de mes pas, j'appréhende le moment où je pourrai m'écrouler, jusqu'à que je vois un point noir au loin qui se rapprochait de plus en plus de moi. On dirait un espèce de quad.

Oh mon Dieu. C'est eux. Enfin...

Je fais semblant de m'évanouir, même si ça me fait énormément de bien de m'arrêter. Je ferme les yeux et ralentit ma respiration pour donner l'effet inconscient.
J'entends le quad qui s'arrête pas loin derrière moi. L'homme se rapproche de moi et pousse mes cheveux de ma nuque. Je comprend vite qu'il veut voir ma marque.

J'entends un bruit, comme la sonnerie d'un talkie-walkie, juste après avoir appuyer sur le bouton pour pouvoir parler.

— Monsieur, j'ai retrouvé le sujet A.00.

« Le sujet A.00? » résonne une voix qui sort du talkie. « Ramenez la tout de suite! »

— À vos ordres.

L'homme m'attrape et me porte comme un sac à patate, juste avant de me poser, assez brusquement, sur son quad. Il démarre et nous ramène alors à la base.

Et les dunes de sable faisaient basculer le quad, me berçant jusqu'à m'entraîner dans un sommeil profond.


* * *


JE ME RÉVEILLE lorsqu'une brise d'air fraîche caressait tout mon corps. Ça changeait définitivement de la Terre Brûlée.

Mes yeux papillonnent jusqu'à s'habituer à la lumière des néons accrochés au plafond. Je me redresse et fouille du regard tout ce qui m'entoure. J'étais dans une pièce blanche, d'ailleurs tout était blanc comme dans les hôpitaux, j'étais même habillée d'une tenue blanche, le genre de tenue qu'on a quand on est admis à l'hôpital.

Je continue de fouiller toute la pièce du regard quand mon regard capta la porte qui s'ouvrait sur-

Oh non... Pas la tête de rat...

— Katelyn, s'exclame-t-il en me faisant son air réjouit, qui je savais très bien être faux malgré ses efforts. Ça faisait longtemps. Moi qui pensais je n'allais malheureusement plus te revoir.

— C'est dommage parce que je priais jour et nuit que ça reste ainsi, lui renvoyais-je d'un ton sec.

— Alors comment tu te sens? Me demande-t-il après avoir ricané à ma réponse.

— Comme quelqu'un de nouveau enfermé.

— Ne t'en fais pas, tu vas sortir. Tu sais ta sortie du Labyrinthe nous a beaucoup attristé. On a pensé que tu ne survivrais pas longtemps dehors avec tout ce qu'il y a là-bas.

— Et pourtant, je suis juste devant vous.

— J'ai juste une question à te poser : comment tu t'es retrouvée aussi proche de notre base?

— Honnêtement... je ne m'en souviens plus.

Il hoche de la tête tout en me fixant, comme s'il voulait voir si je disais la vérité ou non. Et à mon avis il n'a pas gobé mon mensonge. Mais je ne baisse pas la garde, je reste neutre.

— Ce n'est rien, reprend il finalement, avec un léger sourire aux lèvres. Le plus important c'est que tu sois en vie et hors de danger.

À l'abris du danger, mon cul oui...

— Bien et si on allait manger, tu dois avoir faim non? Mais avant tout on doit se débarrasser de cette odeur.

Il posa son bras sur mes épaules et m'entraîna à l'extérieur de la pièce pour m'emmener jusqu'à des douches communes. Je retrouvais sur l'un des robinets des vêtements propres posés. Il me dit de ne pas hésiter de l'eau et d'en profiter avant de partir en refermant la porte derrière lui. Je me déshabille et je m'avance jusqu'au miroir pour me planter devant celui-ci.

Ce que je vois m'écœure. Toutes ces marques. C'est immonde.

Je secoue ma tête pour reprendre mes esprits et entre dans la douche. J'allume l'eau, qui est bouillante, me laissant échapper un soupir de satisfaction quand je sens mes muscles pleins de courbatures se détendre.
La tête vers le sol, je vois toute ma crasse se diriger vers le trou par lequel évacue toute l'eau.

Une fois ma douche plutôt agréable terminée je m'habille, me recoiffe sans prendre la peine de me sécher les cheveux, puis je sors des douches.
Je commence à chercher le réfectoire, et en passant une horloge m'indiquait qu'il était midi passée.

Ça va, je ne suis pas arrivée pas en retard pour le repas au moins.

Je trouve enfin le réfectoire, j'accélère le rythme de ma marche et ouvre brusquement la porte, ce qui attire l'attention de tous les jeunes sur moi qui deviennent silencieux.

Chacun me regarde de sa propre façon. Avec surprise, interrogation, et certains me regardent même avec amusement. Ils voudront sûrement essayer de faire ami ami avec moi. Mais je ne compte certainement pas être sociable.

Mes yeux se mettent à scanner tout le réfectoire, quand je l'aperçois enfin avec sa capuche à la tête. Je laisse échapper un léger rire, soulagée d'enfin le revoir, et je me précipite vers lui. À peine il a eu le temps de me voir arriver ou même de me reconnaître que je le prend dans mes bras.

— Kate?

— Je t'ai retrouvé, chuchotais je d'une voix tremblante.

Je stoppe mon étreinte pour pouvoir me mettre en face de lui et le regarder un peu. Il avait des cernes horribles, il ne devait pas très bien dormir ici. Ses yeux détaillaient tout mon visage avec surprise, comme s'il n'arrivait toujours pas à croire que j'étais juste en face de lui.

— Tu m'as tellement manqué, Aris, souriais je.

Je lui retira sa capuche et recoiffa correctement ses cheveux, pour lui montrer que je suis bien là, juste devant lui.

— C'est vraiment toi, lâche-t-il.

J'acquiesce vivement avec un grand sourire avant qu'il me prenne soudainement dans ses bras. Je ressers aussitôt mes bras autour de lui, plus qu'heureuse de l'avoir retrouvé.

Je l'avais enfin retrouver. Aris était comme un frère pour moi. Lorsqu'il est arrivé tout apeuré de la machine, je me suis tout de suite engagée à prendre soin de lui.

Et cette fois je ne m'échapperai pas d'ici sans lui. Je ne tiens pas à refaire la même erreur.

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Sujet A.00 | La Terre Brûlée  {EN RÉÉCRITURE} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant