[2] - Les âmes ont fané - Naïr

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Ancien cover

| C'est pas la vérité mais leurs mensonges qui m'ont blessés. |

Petit rappel, tout commentaire trop vulgaire sera supprimé.

Que celui-ci vise une personne réel ou un simple personnage fictif.
Exprimez-vous de manière respectueuse et correcte, relâchez votre haine d'une autre façon 🫶🏼
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Sur le moment, je ne me posais pas vraiment de question, j'avais déjà retiré la virginité de quelques filles, mais toujours en ayant leurs accords. J'ai jamais été acteur d'un pari.

J'avais jamais forcément pensé aux représailles, aux « après ».
J'ai toujours su qu'au niveau de la fornication, les filles étaient celles qui s'en préservaient le plus. J'ai aussi jamais réellement pensé, à comment elles réagiront si quelqu'un vient a leur retourner le cerveau pour pouvoir avoir un rapport avec elles.

Je sais très bien qu'avant d'agir, il faut réfléchir. J'ai déjà eu la possibilité de retirer la virginité plusieurs filles, et ça n'a jamais été un fiasco.
Je m'étais dit que pour pouvoir gagner de l'argent, c'était une bonne solution ! Je n'avais pas pensé au fait que cette jeune fille était aussi sensible que ça. J'ai même pas pensé à ce que je pouvais ressentir après avoir commis cet acte, après avoir retiré la virginité d'une fille qui est en position de faiblesse.

Je ne veux pas rejoindre mon frère dans ses histoires sales. Enfin, les histoires sales de mon père, mais au final j'agis tout aussi mal que lui.

Devant ma mère, je suis le fils parfait, enfin presque parfait, puisqu'elle me voit quand même rentrer tard le soir, traîner en bas des bâtiments, mais je pense, qu'elle ne se doute pas de ce qui se trame en réalité.

Elle ne se doute sûrement pas que je m'apprête à détruire la vie d'une jeune femme.

***

Quelques jours, après avoir accepté le pari, je me retrouve à pister cette fille.

Je la voyais passer presque tous les jours. Elle allait et rentrait des cours. Elle doit sûrement être au lycée.
Dans le secteur, il y en a deux.

On est lundi, et aujourd'hui, elle reprend à 14:30. Donc il faut que j'attende qu'elle sorte de chez elle pour pouvoir la suivre.

Il est 12:00, je pars donc faire ma douche et me préparer, puis je sors m'acheter un kebab au snack et pars me poser devant son bâtiment, avec Amir, Hamza et Leyanne.
Il y avait aussi quelques autres gars dont Aroune et Samir qui parlaient entre eux.

J'attendais impatiemment qu'elle sorte de chez elle, tout en mangeant mon kebab.

Il devait approximativement être 14:00 quand je l'ai enfin vu sortir, juste derrière elle se trouvait un gars. Il s'appelle Kaïs. Je lui ai jamais vraiment parlé, à par pour le saluer.

Je ne prête pas attention à sa présence et suis la fille du regard. Elle part à pied, en direction de son école. Quant à Kaïs, il nous salue et par à l'opposé de la fille, en direction de sa voiture.

Je me décide donc à me lever pour la suivre, avant de la perdre de vu.

Je marchais derrière elle, a une distance raisonnable tout en étant sur mon téléphone, pour éviter d'attirer son attention.

Elle finit par arriver devant son lycée. C'était le plus proche des deux. Un lycée général et technologique.

C'est sûrement une élève studieuse. Les seules fois où je l'ai vu sortir de chez elle, c'étaient les jours de semaine, quand elle allait en cours...

J'me demandais comment j'allais m'y prendre pour entamer la conversation. Si elle est aussi réservée qu'elle en a l'air, ça risque d'être très dur.

Il fallait seulement agir stratégiquement et avancer petit à petit. Il ne faut pas presser le temps et tout faire pour gagner sa confiance...

***

Je vais encore une fois passer quelques jours, à peu près 1 semaine.

Pendant cette semaine, je n'ai pas eu trop le temps de m'occuper de la victime du pari. Il y a eu trop de problèmes qui me sont tombé dessus, enfin, plutôt, tombé sur Liam.
Travailler dans la rue, c'est très très dangereux et énormément de gens n'hésiterons pas à s'en prendre à toi pour le moindre petit problème.

Liam en fait donc les frais. Je ne sais pas trop ce qu'il a fait, mais je sais seulement que plusieurs gars le cherchent...

***

J'étais posé dans le salon avec ma mère avec le regard braqué sur elle. Ça fait sûrement une trentaine de minutes que je la fixe. Elle a d'ailleurs sûrement dû sentir mon regard persistant sur elle, puisqu'elle me lancer des regards noirs toutes les deux minutes. J'ai fini par arrêter et je me suis levé du canapé, en passant devant la télé. J'ai bien sur pris le temps, de passer très lentement devant pour lui gâcher la vue.

Pour vous rassurer, elle ne m'a pas frappé. Elle s'est contenté juste de marmonner quelques insultes à mon égard. J'ai simplement ricané, puis j'ai quitté la pièce en vitesse.

J'en avais marre de rester à la maison, même si ça faisait seulement une semaine. J'ai donc mis mes baskets et un simple gilet puis je suis sortie.

En mettant un pied hors de mon bâtiment, j'ai pu constater qu'il pleuvait énormément, qu'il y avait beaucoup de vent, et même du tonnerre. Il faisait aussi beaucoup trop froid. Je suis donc vite remonté chez moi pour pouvoir récupérer ma doudoune.

J'ai commencé à marcher, et au bout d'approximativement cinq minutes, j'ai pu remarquer que je me diriger vers le lycée de la fille. En y réfléchissant bien, aujourd'hui, nous étions mardi. Le seul jour où elle finissait à 17 h 30. Je sors donc mon téléphone pour regarder l'heure :
-17:33
Elle a déjà dû quitter l'établissement, si personne n'est venu la chercher, je risque de la croiser sur mon chemin.

Je marchais lentement, pour être sûr de ne pas la rater quand elle passera à côté de moi.

J'étais assez pressé de la voir, pour pouvoir commencer à mettre mon plan à exécution.

Sûrement, au bout d'une minute de marche en plus, j'ai enfin pu apercevoir son petit corps tout trempé.

Elle marchait super, rapidement. Elle tremblait légèrement et avait l'air d'avoir froid.

Quand je suis arrivé face à elle, je lui ai parlé.

Moi : viens avec moi t'est trempé, je te raccompagne si tu veux. T'habites a *** non ?

Elle : oui

Elle avait répondu d'une voix toute douce, elle ne me lançait même pas un seul regard.

Moi : je te vois tout le temps ! Viens, je te raccompagner.

Elle a refusé gentiment, très gentiment même. Comme si elle avait peur que je m'énerve à cause de sa réponse.

J'suis d'ailleurs très content qu'elle ait refusé ! J'suis très con de proposer de la raccompagner alors que je n'ai moi-même pas pris ma voiture avec moi.
Elle aurait accepté, je me serais retrouvé comme un débile !

Si elle est aussi peu réceptive, ma tâche risque d'être compliqué...

...

💛 | ᴴᵃᶰᶻʸ