[2] - Les âmes ont fané - Naïr

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| Pourquoi tu joues avec les gens si tu n'as rien à y gagner ? |

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Elle ne souhaitait pas que je l'accompagne pour annoncer ça à sa famille.
En vrai, ça m'arrangeais. Je ne sais pas comment j'aurais agi...

Je ne sais même pas comment en parler à ma mère, si je devrais lui annoncer maintenant ou attendre son retour...

Je l'ai déposé vers chez elle puis je suis allée m'installer sur ma chaise de jardin en bas du bâtiment de Dounia.
J'étais installé en direction de la porte du bâtiment en espérant la voir sortir toute souriante de cette tour grisâtre.

J'espérais voir des pommettes rosées illuminer mes journées.
J'espérais la voir avec ses petits pulls en laine, elle les a de toutes les couleurs...

Amir : bah alors Naïr, t'est dans tes pensées ?

Hamza : il est amoureux *rire*

Moi : ferme ton cul toi !

Je ne suis pas amoureux ! Ni d'elle, ni de n'importe qui. C'est juste sa présence qui me manque...

Je ne sais pas si c'est une façon de me rassurer, mais j'ai attrapé mon téléphone pour envoyer un message à Dounia.

Message |

"Dounia, sache que je ne t'ai jamais aimé. T'étais juste un jeu, un pari. Ont s'ennuyaient en ce moment avec nos potes. T'es passée au mauvais moment devant nous. La fille la plus mystérieuse et discrète. La fille que personne n'a cherché à avoir puisque tu l'es rejeté tous. J'ai réussi à t'avoir et à te retirer ta virginité. Je t'ai eu, j'ai joué et j'ai gagné, j'ai passé du bon temps avec toi poupée."

C'est assez méchant est direct comme message, mais au moins, les choses sont dîtes.

Elle va lire ça, va avoir la haine puis va me haïr. Elle va m'oublier, je vais l'oublier...

J'ai posé mon téléphone en replongeant mon regard vers la porte du bâtiment.

Au bout de quelque temps, j'ai tourné la tête puis j'ai aperçu Djibril arriver à une vitesse incroyable vers moi.

Ah ouais... Il est au courant de la grossesse de sa sœur celui-là...

Les mêmes mots retentissaient contre les murs du quartier pendant que le bruit de ses points contre mon visage résonnait : « Ta mis ma sœur enceinte », « tu la engrossé », « ta baisé ma soeur fils de pute », « je vais te tuer comme on a tué ton frère »...

Je n'arrivais même pas à réfléchir, à parler, à rendre les coups.
Je les réceptionnais juste. J'étais dans le flou. Il m'avait frappé d'un coup, j'avais donc l'impression d'être drogué à la mort...

Mais une fois mon cerveau remis en place, je lui ai mis un coup de poings dans le nez avant de me défaire de son emprise.

En voyant ça de l'extérieur, on ne sait pas si Djibril frappe Naïr pour avoir mis sa soeur enceinte ou simplement pour essayer de se racheter de l'honneur. Bah oui, sa sœur n'était plus vierge, qu'une pute aux yeux des autres...

...

💛 | ᴴᵃᶰᶻʸ