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| Je peux te donner sans même sentir que j'ai donné |

Petit rappel, tout commentaire trop vulgaire sera supprimé.

Que celui-ci vise une personne réel ou un simple personnage fictif.
Exprimez-vous de manière respectueuse et correcte, relâchez votre haine d'une autre façon 🫶🏼
ℒ𝑜𝓋𝑒
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Je descends les escaliers de mon bâtiment pour aller me poser en bas d'une des tours grisâtres de mon quartier.

Je m'adosse contre ce mur. Un mur de béton qui aurait pu avoir plein de récits terrifiants à raconter.

Je regarde un par un, les jeunes se trouvant face à moi, tous un peu perdus dans le courant de leur vie...

Nous avons, pour la plupart, tous grandi ensemble. Ont s'aiment autant qu'on s'haine. Mais je ne pouvais avoir confiance en personne.

Ils sont tous attirés par l'argent, moi y compris. Une simple liasse de billets peut mener à une trahison aboutissant à aucun remords.
D'ailleurs, n'importe quelle personne ici sait qu'il ne faut accorder sa confiance à aucun de nous.

Il faut simplement avoir confiance en ses frères, en son frère.

Mon ami, mon frère est mort en me protégeant. C'était le seul en qui j'avais confiance.

Houssam... C'est après sa mort que j'ai commencé à devenir mauvais.

Je l'aimais. Je l'aimais trop.
C'était mon pote, et le seul.

Mon cœur s'est assombri après sa mort.
Avant ça, il était simplement... gris ?

J'ai toujours voulu faire le bonhomme à ne pas montrer que sa mort m'a affecté. Mais j'avais plus personne pour m'aider.

Il connaissait toute ma vie, tous les malheurs planant autour de mon existence, il était également présent durant tous les petits moments de bonheur qui s'imposaient dans ma vie.

Je ne sais pas comment un homme comme lui a pu être ami avec un homme comme moi.
Je suis mauvais.
Je l'étais moins avant, certes, mais j'ai toujours été mauvais. Lui, était gentil, généreux, dans le droit chemin, à fond dans la religion.

Il savait très bien que ma mère avait toujours essayé de nous faire connaître l'Islam, et de nous le faire pratiquer.

Lui aussi le faisait. Il nous parlait des valeurs de cette belle religion, et du bonheur qu'elle apportait.

*L'Islam blanchit les coeurs noircis* me disait-il. Mais je n'ai jamais cherché à blanchir le mien.

Il connaissait d'ailleurs très bien tous les membres de ma famille, y compris mon père qu'il a pu rencontrer avant sa mort. Ils s'entendaient tous les quatre très bien.

Ma mère disait toujours que c'était comme son troisième fils, Et moi, j'étais très content de la relation qu'ils avaient entre eux. Mon meilleur ami; mon frère apprécié par toute ma famille, que demander de plus ?

Mais il est mort en me protégeant.

Il n'était pas dans les délires de rue, de drogue, mais il m'accompagnait toujours.

Par "accompagner" je veux dire que même quand je faisais des choses illégales, il était là.

C'est arrivé un soir, mon père m'avait envoyé ramener de l'argent à un homme et bien sûr, Houssam m'avait accompagné, cette nuit-là dans cette ruelle, près des escaliers menant au métro. C'était le point de rendez-vous que j'avais avec cet homme.

Je pense qu'il ne voulait pas de cet argent. Il voulait juste atteindre mon père et le faire souffrir sans forcément s'attaquer à lui.

Il ne pensait sûrement pas que j'allais être accompagné. Alors quand le corps d'Houssam est venu se poster devant moi, il a appuyé sur la détente sans réfléchir, sans remarquer que ce n'était au final pas moi qui était pointé par cette arme.

Il était caché derrière moi, dans la nuit noire. Mon frère était probablement très attentif à ce que nous faisions, car il a agi avec une extrême rapidité. Sans hésitation.

Il est mort, d'une balle dans la tête...

...

💛 | ᴴᵃᶰᶻʸ

[2] - Les âmes ont fané - NaïrOù les histoires vivent. Découvrez maintenant