Je me réveillais petit à petit malgré moi je voulais absolument que je ne me réveille pas et que j’aille revivre avec Shazib. J’avais encore l’impression que ce qui se passait avec moi est un cauchemar et qu’à chaque réveil, je retrouverai le Shazib qui me faisait sourire avec ses mots. Il était déjà 9 heures, ma mère était réveillée aussi, mon père était au travail.
Ma mère arrivait dans ma chambre pour me dire :
Ma mère : - Zehra, j’espère que tu est réveillée ? Tu sais qu’aujourd’hui nous partons pour ce soir, nos vols sont réservé pour Istanbul.
Je reprenais mon souffle et lui disait d’une petite voix offusquée.
Moi : - Maman… oui je sais.
Ma mère : - Il faut que tu te reprenne très vite et que tu partes avec le sourire. Je suis vraiment désolé si hier je t’ai mal parlé mais je veux absolument que tu avances dans ta vie. Tu dois oublier ce garçon qui t’a emmené dans le Haram, regarde ce qui s’est passé à la fin avec lui, aujourd’hui il n’est même plus dans ce monde car Allah l’a puni.
Moi : - Maman, tu peux m’emmener en Turquie, je te suivrais ou que tu m’emmène mais s’il te plaît ne reparle plus de Shazib de cette façon sinon je vais me faire quelque chose et demain tu verra le cadavre de ta fille devant tes yeux.
Ma mère : - D’accord, je ne reparlerai plus de lui de toute façon je ne gagne rien. Je souhaite que tu te prépare déjà mentalement à ce qui va suivre. Ton père n’y vas pas car il a énormément de responsabilités ici mais toi et moi nous irons.
Moi : - D’accord maman…
Ma mère sortait de ma chambre et je restais vraiment sans voix. Je réfléchissais au temps qui passais devant mes yeux. Je décidais de m’habiller en quelques minutes car je n’avais même plus l’humeur de faire quoi que ce soit. Je restais dans ma chambre, je regardais le ciel se défilait. Je me disais si seulement je pourrais faire parti de ce ciel si paisible et si épais là ou il n’y a ni tensions, ni guerre…
Je savais que Shazib était dans un meilleur monde que celui-ci. J’aurais du le rejoindre et même maintenant, j’aurai bien pu mais sa lettre me l’empêche. Parfois je me dis que mes parents sont très unique, j’aurai voulu être d’une autre famille turque. Quand je vois les parents de mes amies de la même origine que moi, je me dis que je suis la seule qui a cette malchance.
L’heure défilait de plus en plus, nous devions sortir de chez nous à 15h pour prendre le TGV pour l’aéroport de Charles de Gaulle à Paris. Je partais donc à la gare avec ma mère en gardant la photo de Shazib dans mon sac. Dans la voiture, je revoyais la rue là ou j’étais parti avec Shazib, tout me faisait rappeller de lui et je déversais des larmes de plus en plus grande. Ma mère essaya de me calmer mais je n’y arrivais pas. Nous étions arrivé à la Gare de Strasbourg avec nos bagages et il restait une trentaine de minutes avant le TGV.
Mon père arrivait à la gare pour nous dire au revoir et il me disait qu’il viendra rapidement en Turquie.
Le quai s’affichait dans l’écran et nous nous dirigions vers le train. Nous montions dans le train, je pleurais discrètement, j’avais l’impression que j’étais morte tout en vivant. Mais j’essayais absolument de ne pas montrer cela et de suivre ma mère là ou elle m’emmène. Quelques heures plus tard nous arrivions à l’aéroport et le vol était prévu dans 2 heures. Pendant ce temps la, ma mère m’emmena au McDonald’s dans l’aéroport afin que je puisse manger quelque chose. Elle me prenais des frites mais je ne voulais pas les manger, je n’avais pas faim. Elle me disait :Ma mère : - Ce n’est pas en étant affamée que tout se résoudra…
Moi : - Maman, je suis déjà morte de l’intérieur, n’espère pas que qui ce soit ou quoi que ce soit me rendra vivante.
Ma mère : - Je ne sais pas comment ce Shazib se comportait avec toi mais je sais que tu trouvera une personne qui sera comme lui voir mieux, il y’a énormément de garçons qui t’attendront, tu aura une file d’attente pour toi. Tu est très belle, bien dans la religion et surtout tu est bien éduquée. Donc je m’étonnerai pas si un garçon te demandera ta main avant même que nous en cherchons un.
Moi : - Justement maman, Shazib n’a pas attendu dans cette file d’attente, au contraire c’est moi qui a attendu dans sa file d’attente. Il n’a pas regardé ma beauté, il a regardé combien j’ai de valeurs.
Ma mère : - Je pense qu’on a assez de ce sujet, c’est l’heure qu’on se dirige vers notre porte d’embarquement car le vol est prévu dans une heure.
Je restais silencieuse ne savant plus quoi dire et du moins je savais que c’était inutile de parler de Shazib à ma mère car tout ce qu’elle aurait fait, ça serait de dire le contraire de ce que je lui dirais.
Nous allions marcher vers notre porte d’embarquement. Une trentaine de minutes après notre marche, je voyais notre avion Turkish Airlines en direction d’Istanbul. Je me laissais emporter même sans le vouloir, j’avais l’impression que j’étais juste enchaînée dans les mains de mes parents. Contrairement à d’autres familles turques dont la plus grande majorité sont les plus heureuses de ce monde. Mes parents sont les plus rares je penses qui n’ont jamais pu comprendre la volonté de leur fille.
Nous embarquions dans l’avion, je m’asseyais à coté de la fenêtre en profitant de mes derniers instants en France car je savais que dans quelques jours, j’allais être diriger comme une marionnette.
Que se passera t-il dès que Zehra arrivera en Turquie ?
Est-ce que cela impactera la vie de Zehra ?
Est-ce qu’un garçon remplacera Shazib ?
La suite dans la prochaine partie
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Mon coeur, je suis ton armure
RandomJe suis Shazib, pakistanais de 19 ans, simple étudiant à l'Université de Strasbourg et musulman dévoué à sa religion. Je ne savais pas que tout d'un coup ma vie allait basculer à la rencontre d'une fille turque qui s'appelle Zehra. Comment le Dest...