Mon coeur, je suis ton armure

Partie 7 : Le JOUR J

J’avais donc réfléchi à ce fameux plan et je lui avais donc envoyé un mail :

« Assalam u aleikum Zehra,

Rejoins moi en bas de chez toi par tout moyen à 5 heures du matin quel que soit la situation, tu dois le faire sinon ça sera mort pour nous deux. Emmène quelques vêtements avec toi, histoire de tenir quelques jours avec, et pour le reste ne t’inquiète pas j’ai tout prévu. Mais sois à l’heure s’il te plaît, c’est peut-être la dernière occasion que toi et moi nous avons pour nous réunir dans le futur. Surtout ne te pose pas trop de questions, viens juste à 5 heures du matin en bas de chez toi. Après si tu ne veux viens pas, ça sera ton choix mais rappelle-toi que c’est mieux que d’aller prendre un vol en Turquie et être victime d’un mariage forcé.

Je t’attendrais,

Shazib »

Donc de mon côté tout était prévu et le plan sera mis à exécution si elle viendrait demain. Il n’y avait que la nuit à attendre.

3 heures 50 sonnait dans mon alarme. L’heure la prière du Fajr arrivait. Je me levais, j’allais dans la salle de bain pour me préparer. J’avais fini de faire ma prière quand j’ai remarqué que mes parents étaient aussi réveillés. Ils étaient en larme, j’étais vraiment triste par la suite aussi. Mes parents me disaient :

Mes parents : - Shazib tu est sûr, qu’il n’y a pas un moyen qu’on dialogue avec ses parents ? On a peur pour toi et pour elle. Tu sais que c’est une fille et que sa vie pourrait être gâchée par la suite ? Certes ses parents ne te connaissent pas mais est ce que tu penses que vous allez vous cachez toute la vie ?

Moi : - Papa, maman. Vous m’avez éduqué, vous m’avez élevé. C’est à moi de vous rendre fier. Avant mon bien je pense au bien de cette fille et ne vous inquiétez pas si j’ai Allah, vos dua’s et la raison de mon côté, même la plus grande armée ne m’arrêtera pas.

Mes parents me serrant dans les bras par la suite me disait qu’ils croient en moi et savent que je ne ferai jamais une mauvaise chose. Ils me firent signe de manger quelque chose mais je refusai. Je leur disais que Zehra n’aura certainement rien mangé aussi et je ne mangerai seulement que quand je la verrai devant mes yeux. Ils étaient vraiment ébahis de voir combien je l’aimais. Ma mère pleurait, je la réconfortais en lui disant que je lui parlerai par téléphone et que je lui donnerai toujours des nouvelles. Je regardai mon père une fois dans les yeux pour lui donner l’assurance que j’avais l’âme d’un soldat et je ne reviendrai seulement quand j’aurai accompli ce que je devais réussir.

4h20 : Je descendais donc de chez moi et je marchais jusqu’à la station de tram. Un tram arrivait mais je ne l’ai pas pris. Je devais attendre un ami (à qui j’avais tout expliqué) avec qui j’avais parlé pour qu’il m’accompagne jusqu’à chez elle. Il était arrivé, je montais dans la voiture tout en le saluant, c’était un ami tchétchène, je rigolais beaucoup avec lui car j’aime énormément leur culture.

4h45 : Après une vingtaine de minutes, on arrivait enfin devant le bâtiment là ou elle vit. On était très discrètement garé, c’est-à-dire que cela serait plus facile de faire les choses ensuite. Je continuais de discuter avec Mansour. Il me disait que d’habitude il déteste les personnes qui fuguent mais que le plan que je lui aie raconté même s’il devrait y donner la vie il nous aidera. Cela me faisait tellement plaisir que des personnes comme lui existe encore dans ce monde.

4h55 : Je vois une porte s’ouvrir discrètement comme il faisait toujours un peu sombre et que le soleil ne se levait que dans quelques minutes, je n’ai pas pu voir de qui il s’agissait. Mais quand cette personne avec un gros bagage à main s’approchait, je me suis rendu compte qu’il s’agissait de Zehra qui essayait de chercher ou j’étais. Je descendais de la voiture et je me précipitais pour lui prendre son bagage en main, Mansour avait déjà ouvert le coffre de la voiture, je mettais le bagage dans le coffre. J’ouvrais la porte rapidement pour Zehra et lui fit signe de monter dans la voiture. Elle montait, je le fis à mon tour. Mansour avait déjà démarré la voiture. Et nous commencions à partir.