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San, un peu hébété, ne réagis pas sur le moment.
La douceur du baiser surprise de Wooyoung était comme un anesthésiant à la douleur de la chute du jeune homme. Il se releva, excité comme un enfant à qui on tend une friandise.
« Tu sais quoi, vas-y danse, je te regarde. C’est ta chanson, alors j’aimerais bien voir l’univers que tu t’es construits autour, ok ? »
San se remis à terre, adossé contre le miroir mural de la salle, passa une main dans ses cheveux et démarra la musique de son ami. Celui dansa, dansa encore et encore, et, comme si le temps et l’espace se retiraient devant la grandeur de Wooyoung, les autres disparurent. Il n’y avait que Woo et San, celui-ci était subjugué par les pas intenses que lui proposait le jeune danseur, il n’avait jamais remarqué que Wooyoung dansait aussi bien. Et tout doucement, comme sur une feuille blanche sur laquelle on jette de l’aquarelle, San vit se dessiner tout autour de lui, l’univers de Woo. Et tout ce petit monde s’écroula quand la douce musique fuiya devant la grosse voix d’un homme, le professeur avait annoncé la fin du cours. Alors, apportant un petit bout d’univers avec lui, San se dirigea vers les vestiaires. C’est une fois sous l’eau presque tiède de la douche, que le jeune homme se mit à réfléchir.
Le monde que Wooyoung lui avait ouvert pendant une infinité de secondes, il voulait en faire partie, pour toujours.
Et puis l’épisode du baiser furtif surgi comme un prédateur devant sa proie dans la mémoire du jeune homme confus, bien sûr il avait aimé ça, mais qu’est ce que cela voulait dire ? Qu’ils étaient ensemble ? Que Wooyoung lui pardonnait ? Que Wooyoung était gay ?! San augmenta la pression de la douche pour laver son esprit beaucoup trop rempli. Une fois séché, habillé et coiffé, le jeune danseur remarqua son ami, dos à lui, occupé à ranger un sac qui était sûrement le sien, dans un coin du vestiaire. Sans y réfléchir plus, il avait décidé lui aussi d’être impulsif, il enlaça Wooyoung par derrière et posa son menton sur son épaule.
“Dis... ce que tu as fait pendant le cours... »
Il commença à passer une main sous le teeshirt de son camarade, sentant une petite onde de choc au toucher du corps de Woo. « ...recommence.. »

C'est un sourire aux lèvres que WooYoung saisit la main de San et la retira de sous son tee-shirt. Sans la lâcher, il leva delicatement le bras, soulevant celui de son ami également, tel un pas de danse, et en faisant volte face, il fit tourner San sur lui même comme dans les vieux films romantiques en noir et blanc. Les deux jeunes danseurs se retrouvèrent alors très proches l'un de l'autre. La main de Woo n'avait toujours pas quitté celle de San. Et son sourire ne s'était toujours pas estompé.
"qui t'as dit que je permettait les mains baladeuses?"

woosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant