woosan

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Woo avait le souffle coupé. La beauté du paysage n'était rien par rapport au visage de l'homme au dessus de lui. Malgré la pénombre, il pouvait apercevoir une lueur dans les petits yeux de San, et cette espoir lui faisait oublier tout ce qu'il y avait autour.
"je pense au fait que j'ai sans doute le meilleur copain de la terre, au fait que je me sens bien, que je n'ai envie d'être nul part ailleurs.."
San sourit.
- pourquoi?
En guise de réponse, il avait simplement déposer un tendre baiser sur son front.
Puis il pivota, s'alonga sur le dos le plus proche possible de wooyoung et tout deux regardèrent le ciel sans rien dire.
- il manquerait plus que de la musique.
- et de la danse.
Ils rièrent. Woo remerciait tous les dieux de leur avoir donné cette passion commune qui les avait permis de se rencontrer. Mais, son coeur meurtri et son esprit pessimiste le firent rapidement chuter du plus vertigineux sommet au plus profond des précipices. Si chaque bonheur avait une fin, alors peut être fallait-il profiter de cette soirée. Peut être que demain, les choses changeront. Et maintenant que leurs âmes étaient agrippés l'une à l'autre comme des ventouses, ils souffriraient.
Alors il se tourna vers San. Il était désormais allongé sur son flan droit, et regardait intensément amoureusement son bien aimé. Celui ci l'avait remarqué, mais il ne tourna la tête qu'une fraction de seconde avant de sortir :
- j'imagine que c'est une mauvaise idée de te sortir le cliché de "ça c'est la grande ours"?
- hm. oui. tait toi, et regarde moi.
San perdit son sourire enfantin pour laisser place à une mine plus sérieuse et intriguée.
- je ne t'abandonnerais pas.. mais il faut que tu me promettes que toi non plus, d'accord?
San passa une main sur la joue de son conjoint.
- comment pourrais-je?
Et ils se serrerent dans les bras. Ce fut une longue étreinte. Le bruit des vagues bercaient leurs oreilles, l'odeur du sable frais les laissait imaginer être seuls au monde. Et c'est ainsi qu'ils s'endormirent. Wooyoung n'avait jamais aussi bien dormi que dans les bras de cet homme. C'était une nuit sans rêve, simplement agréable et cotonneuse. Avant de s'endormir, il s'était permis d'ouvrir les yeux, et il avait vu les paupières closes de San, sûrement déjà emporté par les bras de morphé. A cet instant, ses craintes s'en allèrent. Peut être que les bonnes choses n'avaient pas toujours une fin. Peut être qu'ils seraient heureux, que l'unique événement capable de les séparer serait le voile noir et silencieux de la mort, mais qu'ils auraient été ensemble, jusqu'au bout.
Bonheur.
C'est le mot plein d'espoir qui permit a Wooyoung de mettre les inquiétudes de côté et de s'endormir paisiblement.