woosan

3I

Le soleil levant teintait les nuages d'un orangé digne des plus belles cartes postales.
C'était bien le comble d'avoir attendu un jour aussi triste pour être aussi majestueux. De toutes manières, seuls les jours tristes arrivaient à l'emouvoir de leur beauté panoramique.
WooYoung avait chercher pendant de longues heures, sans succès, un moyen de baisser la luminosité de ses néons aveuglant, collés au plafond, qui devait faire un mal fou à la tête de san. Maintenant, il regardait le paysage calmement, impossible de s'assoupir. Son regard balaya la pièce. Un étroit lavabo, une chaise en plastique, des murs blancs, plusieurs machines qui semblaient sortir tout droit des films de torture. Et puis.. San. Un ange déchu. Un trésor endormi. WooYoung observa tout. La délicatesse de ses traits, sa poitrine se gonflant et se degonflant lentement au rythme de sa respiration, ses veines sur les mains, ses joues rosies, ses cheveux longs. Son cou.
C'est alors qu'il bougea. Ce fut un simple froncement de sourcil mais cela suffit à alerter woo. Il s'avança précipitamment, s'accroupit près du lit, tout prêt de son visage, et posa une main rassurante sur la main glaciale de san. Celui ci, était doucement entrain d'émerger. Il ouvrit un oeil, puis l'autre.
- san-a, je suis la, regarde moi.
Il semblait prendre du temps à réaliser ou il était, mais bientôt, sa respiration s'accélèra. Il tenta de se redresser pour regarder autour de lui, mais une violente douleur a la nuque l'en dissuada.
- eh.. murmura wooyoung le plus doucement possible. ne panique pas. tout vas bien.
San plissa les yeux. La lumière des plafonniers étaient décidément beaucoup trop blanche.
- qu'est ce qu'il se passe?" demanda-t-il, fébrilement.
- tu t'es pris un coup. on passait une super soirée, rien ne pouvais mal finir. mais il y a eu ce mec, enfin cette bande, un peu trop bourrés. quand il a vu que tu saignait, il a fui en riant et en disant qu'on méritait bien ce qui nous arrivait. tu te souviens?
en guise de réponse, san grogna faiblement. Il serra un peu plus fort la main de wooyoung.
- mais ne t'inquiètes pas d'accord? t'as juste fait un bon dodo. Le premier scan est positif, manque plus qu'une seconde vérification et tu vas pouvoir rentrer chez toi, tout ira bien, ok?
et pendant qu'il avait dit ça, sans s'en rendre compte, une larme s'echoua sur sa joue. Voir San affaibli l'affectait bien plus qu'il ne le pensait. Et puis, c'était sûrement aussi le contre coup. Toute cette pression, cette inquiétude. San avait vu cette larme, qui faisait maintenant naufrage sur son menton. Avant qu'elle ne tombe, trop faible pour parler, il leva la main et la diriga vers la joue de WooYoung. Du revers du pousse, il balaya la larme et regarda le jeune homme dans les yeux. C'est alors tout naturellement que wooyoung se pencha, et dans un geste infiniment lent, posa ses lèvres sur celles de san. C'était un baiser chaud, doux. Ils auraient tout deux voulus qu'il continue jusqu'à l'infini, mais une voix grave les extirpa de leur sphère privée. Un infirmier toquait à la porte.

San tenait la main de Wooyoung. Il ne la lâcha pas de tout le diagnostique.
« Rien de grave, » commença l’infirmier, ce qui arracha un soupir de soulagement aux jeunes hommes.
« Un traumatisme bénin au crâne, la plaie est déjà refermée, mis à part quelques vertiges et nausées, vous vous en sortirez très bien. »
San senti enfin son cœur recommencer à battre normalement, il relâcha doucement son emprise sur la main de Wooyoung.
« Votre mère vous attends dehors, je vous laisse le temps de vous préparez, ne vous pressez pas. » L’infirmier quitta la pièce.
Il y eu un moment de silence, San se redressa sur son lit et regarda Wooyoung qui avait l’air tout aussi soulagé que lui. « Dis, tu veux dormir chez moi ? »
Wooyoung hocha la tête avec un léger sourire.

- Oh mon amour, dieu soit beni tu es en vie. »
Sa mère était en pleurs,  elle se précipita dans les bras de son enfant.
« Je vais bien maman, c’est un traumatisme bénin a dit le médecin... » il se recula de sa mère, lui tenant toujours les mains. « Maman, Wooyoung vient dormir ce soir, ça ne te dérange pas ? » Le concerné qui était resté en retrait s’avança pour saluer poliment la femme encore en larme. « Bien sur mon chou, tout ce que tu voudras. »
Et elle ne put s’empêcher de reprendre San dans ses bras.
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A son arrivé chez lui, San eu le droit aux larmes de sa grand mère, et au sermon bienveillant de son père.
Puis, sans demander son reste, il prit la main de Woo pour l’entraîner dans sa chambre. San s’écroula sur son lit dans un soupir bruyant. Il patienta quelques secondes avant de se relever dans une autre complainte tout aussi bruyante. « J’ai vraiment besoin de prendre une douche... »
il leva les yeux vers son ami qui était toujours planté dans l'encadrement de la porte.
« Tu veux venir avec moi ? »
Voyant l’air innocent de Wooyoung se transformer en une véritable tomate, San éclata de rire.