Une nouvelle destinée

11ème chapitre

  Après avoir regardé autour de moi, je dis :

- Nous y sommes, n'est-ce pas ?

- Ouais, aussi non, on serrait dans le glacier.

On était dans l'herbe, je m'imaginais que je verrais des dragons volant dans le ciel bleu avec un soleil rayonnant, mais au lieu de ça, des créatures hideuses volaient dans un ciel rouge avec un soleil si noir qu'on se croirait aux enfers. Le seul endroit où rien n'était brûlé, était ici, le seul brin d'herbe qui restait été où nous sommes, une vision d'horreur nous fit comprendre le pouvoir de Xéto.

On était perdu, on ne savait pas où aller, on n'avait ni carte, ni boussole, la seule chose que nous avait dit grand-mère était qu'il fallait qu'on trouve des alliés et vaincre Xéto. Sans savoir quoi faire avec ses consignes très vague, on prit la décision d'avancer, et qu'on improviserait après. On passa dans la forêt, enfin les arbres étaient tous brulés, en courant et en étant très vigilant, quand on la dépassa, on arriva sur un terrain plat et on comprit vite que nos parents se sont battus ici contre l'armé de Xéto. On repartit sans un bruit et dans le silence, on traversa la plaine tout en regardant autour de nous, on était à découvert, si on avait été repéré, ils nous achèveraient. On ne cessa de courir, mais pour aller où ? On ne connaissait rien, ni personne, on ne pouvait pas continuer sans un plan. Trois heures passèrent et on était toujours dans la forêt brûlée, quand on entendit des personnes crier, nous nous arrêtâmes pour trouver le lieu où les crie été. On s'approcha lentement et, tout en restant discret, on observa, deux personnes, à peu près du même âge que nous, qui se faisaient, sûrement, enlever ou emmener de force. C'était une fille et un garçon, les deux autres personnes étaient très musclées et ils portaient des uniformes, ils avaient l'air d'essayer de les séparer. On n'entendait pas ce qu'ils disaient à cause de la distance, le jeune garçon réussit à se libérer du gorille et se précipita vers la jeune fille. Sorti de nulle part, une sorte de tronc bien aiguisé et noircit comme brûlé transperça le garçon sans hésitation. Il tomba à terre dès que le tronc revint dans la terre, la fille cria brusquement :

- Grand frère !!! hurla la jeune fille tout en pleurant et se débattre.

Mon corps bougea tout seul quand elle cria « grand frère », je me précipitai vers leurs adversaires, je ne pus expliquer ou comprendre ce qu'il se passait dans mon corps, mais je courais droit devant. Les hommes me remarquèrent enfin, je doute qu'ils se posèrent des questions à mon sujet car dès le premier regard, les mêmes troncs qui avaient blessé le garçon m'attaquèrent. Et par ma plus grande surprise, je les esquivai avec une simplicité incroyable, loin derrière moi, Victor me suivait avec difficulté. Les deux gorilles eurent enfin l'idée de m'attaquer de front, je mettais douté qu'ils le fassent, les troncs continuaient malgré tout à attaquer. On était maintenant assez proche pour attaquer, mais l'un d'eux tendit la main vers moi et un tronc plus petit en sortit, j'esquivai de justesse. Mais l'autre me fit le même tour, prise par surprise de l'attaque précédente, je ne faisais qu'esquiver pour trouver le moment pour les battre. Ils étaient très synchronisés l'un avec l'autre, c'était sans nulle doute des combattants exceptionnels. Une idée me traversa l'esprit, j'attendis qu'un des deux hommes refasse le même coup que le premier, je mettais baissée pour éviter un coup de l'adversaire. Et ce que j'avais prévu en faisant cette « erreur » était arrivée, l'autre homme qui attendait le coup de son allié, frappa enfin il « invoqua » son tronc de sa paume et le lança. J'esquivai de nouveau et cette fois je m'approchai vers celui qui venait d'attaquer, pris son bras et le tordit vers l'autre bras qui était encore tendu, et le trancha. Je mettais préparée mentalement à voir du sang mais ce n'était pas rouge mais vert, ce liquide gicla sur mon visage. L'homme blessé se retira et essaya d'arrêter l'hémorragie, malgré sa blessure il avança vers moi pour continuer notre affrontement. Heureusement, Victor arriva sans que l'ennemi s'en aperçoive et le plaqua à terre. Par chance, il le plaqua au bon endroit, un des troncs qui restaient, avait transpercé celui-ci. Par joie d'avoir vaincu une de ces créatures, j'en avais oublié lui qui se tenait derrière moi, près à venger son camarade. Une de ces autres attaques me parvint, et encore, j'esquivai de justesse, il utilisa ses deux mains pour me combattre, il créa aussi une racine qui sortit du sol et me fit trébucher. Ces deux pics de bois allaient jeter sur moi et la seule réaction que je pus provoquer était de fermer les yeux, la peur me submergea, je sentis une chaleur écrasante sortir de moi. Je sentis que je n'avais plus besoin d'avoir peur alors, j'ouvris les yeux et lança un regard glacial sur mon adversaire, des flammes sortirent de mon corps et de les projeter sur mon ennemi qui le brûla net. Quand les flammes se dissipèrent on ne vit plus que des cendres qui s'envolèrent avec le vent. Je me relevai doucement et me retournai vers mon frère, lui, il s'approcha de moi et fit une drôle de tête face à moi, je sentis quelques choses me chatouillant le nez, je posai ma main juste en dessous et quand je l'enlevai, du sang y coulait. Mon corps bascula lentement vers mon frère qui me retenu tout en m'enlaçant contre lui comme pour me rassurer. Je m'assoupis que quelques minutes jusqu'à que la jeune fille balbutia sans qu'on comprenne et serra son frère contre elle. Je m'approchai avec mon frère qui me soutenait, je m'agenouillai près d'elle et pris le poignet de son frère. Elle se tut immédiatement, et dis-je :