21ème chapitre

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  Je voyais ce qu'ils voulaient faire, ces trois-là. Il voulait m'isoler avec Sélia, pour qu'on discute, tranquillement. Enfin, en les connaissant, ils écouteront tout de derrière la porte. La porte se referma derrière eux, et un silence pesant arriva. Elle fuyait mon regard, et je faisais pareil. On ouvrait la bouche, et ne sachant pas quoi dire, on la refermait de suite après. Je ne sais pas combien de minutes passaient, mais elles me paraissaient infinis. Mais Sélia, prit enfin la parole.

- Je suis désolée ! cria-t-elle, en baisant la tête.

Je ne m'attendais pas, à ce qu'elle s'excuse, la première. J'ai été étonné de savoir que c'était elle qui avait fait le premier pas, pour briser notre malentendu. J'allais répondre quand elle reprit :

- Ce n'est pas à toi de t'excuser ! c'est à moi. Je savais très bien, que tu t'inquiétais pour lui, même bien plus que je ne le pensais !

Ses larmes menaçaient soudainement de tomber.

- Mais, j'étais jalouse ! Jalouse de toi. Tu maitrisais parfaitement la situation, alors que ton frère était blessé, tu t'occupais des prisonniers, malgré que tu sois inquiète pour lui. Tu avais même prévu les transports qui allaient venir nous chercher. J'étais aussi en colère, car je me disais que c'était de ta faute qu'il avait été autant blessé. Je suis désolée.

Je le savais. Enfin, je m'en doutais, plutôt. La seule chose qui m'avait surprise, c'est qu'elle était jalouse de moi. Même si elle l'a expliqué, je ne comprenais pas en quoi elle était jalouse. La barrière qui empêchait ses larmes de coulaient, s'effondra. Mais je trouvais ça bien qu'elle m'en parle, surtout que ça me visait plus particulièrement. En vérité, je voulais qu'elle nous accompagne, pour vaincre Xéto, mais après notre dispute, j'hésitais. J'hésitais car, si elle était jalouse de moi, elle aurait pu passer du mauvais côté, et peut-être même nous trahir. Mais maintenant j'en suis sûr, elle nous accompagnera. Je m'approchai d'elle, doucement, et la serrai dans mes bras. Elle se calma par la surprise, mais elle resserra ses bras autour de moi. Je caressai son dos pour qu'elle se calme, et ça marchait.

- Merci d'avoir été sincère avec moi, dis-je calmement, et puis je n'avais pas besoin de m'inquiéter, tu étais déjà là pour ça !

Elle releva la tête vers moi, encore quelques larmes coulaient. Puis elle se mit à rire, d'un coup, mais en ne cherchant pas plus je fis pareil. On rigolait toutes les deux. Puis les garçons sont revenus, avec Nala, on recommença à parler de tout et de rien, de rigoler, de s'amuser. Après tout, on ne sait jamais quand un moment de bonheur peut se finir, alors il faut en profiter un maximum.

Quelques jours passèrent, sans encombre, Victor était à peu près guéri, il disait que ça allait, je lui faisais confiance, donc nous avons décidé de partir le soir même. Nala avait décidé de venir, elle aussi, en connaissant qui elle était je l'ai accepté avec joie, j'avais expliqué brièvement à Victor le cas de Nala, lui aussi était ravie de la rencontrer. En passant, j'avais toujours mon sac à dos avec moi, Victor l'avait pris en même temps que mon épée. J'avais mis les quelques provisions, des villageois, dans mon sac, et aussi quelques bandages, désinfectant...

Arrivé devant la sortit du village, suivit de près des habitants voulant nous dire au revoir. On fit un geste de la main et on partit. On avait déjà salué Nigli, vu qu'il était, maintenant, assez occupé par le travail de reformer son royaume, il n'était pas venu. J'étais un peu triste en voyant que Sélia non plus n'était pas venu, je lui avais proposé de venir, mais elle a refusé, pour rester avec son frère et l'aider. On s'enfonça, petit à petit dans la forêt, et on arrivait déjà plus à voir le village des elfes. On marcha quelques heures, on s'arrêta car on entendit un cri, un cri qui me fit sourire. Un dragon, blanc comme neige, où au soleil, il scintillait. Nylea. Elle écrasa les quelques arbres qui l'empêchait de se poser. Quand elle posa ses quatre pattes par terre, Sélia descendit avec un grand sourire. Je me jetai dans ses bras, contente qu'elle soit là. Evidemment, j'avais compris. Elle avait changé d'avis, elle allait nous rejoindre dans notre but, complètement fou.

- T'aurais pas pu de décider plus tôt ? dit Victor ironiquement.

- Si j'avais fait ça, je n'aurais pas pu faire une entrée fracassante ! répliqua-t-elle en étant fière d'elle.

On ria tous les six, en comptant les deux animaux. Sans demander la permission, Victor monta sur Nylea, sous le visage amusé de Sélia. On fit de même, et quand on était tous sur elle, elle commença à s'envoler. Pour une fois, j'étais à l'arrière, donc j'étais celle qui pouvait tomber le plus facilement. Mais je ne m'en préoccupais pas tant. Peter était devant moi, qui étais derrière Sélia, qui elle était derrière Victor. On voyageait par les airs et c'était vraiment génial. Mes cheveux flottaient dans les airs, eux aussi, on pouvait même toucher les nuages sans aucune difficulté. On pouvait voir le paysage s'étendre à des kilomètres. Cette île avait que des arbres, des forêts et même des lacs, c'était vraiment magnifique, il y avait même d'autres oiseaux qui volait à notre hauteur. Puis des étranges petites créatures s'approchaient de nous, sans crainte. Ils allaient plutôt vers Sélia, après tout elle venait, sûrement, ici plusieurs fois.

- C'est des Nioroses, ils sont gentils si vous ne les attaquez pas. Expliqua Sélia.

Les créatures s'approchèrent de moi, mais je n'avais pas peur, puisqu'ils étaient inoffensifs. Je tendis une de mes mains pour les toucher, et puis, un Niorose, se posa dans ma main, et il s'assit.

Sa peau était bleu clair, avec un peu de beige, ses jambes étaient si fines qu'elles auraient pu se briser rien qu'en les touchant, au bout, ses pieds étaient noirs. Ses bras étaient assez normaux, enfin pour sa taille. Sa tête était légèrement ovale, un peu comme les aliens, ses yeux étaient petits et complètement noirs. Et enfin, à la place des oreilles, se trouvaient des fines ailes bleues, au bout beige. Il me faisait rire, ils étaient vraiment étranges, heureusement que ces créatures vivent ici, car si elles auraient été dans notre monde, je ne donnais pas cher de leurs peaux. Eux aussi riaient, je crois qu'ils ne savaient que faire de ça. Quelques minutes après, ils repartirent en nous saluant avec leurs toutes petites mains.

- Ils étaient vraiment mignons ! m'exclamais-je en reportant mon regard sur le paysage.

- Oui, et en plus ils pourront venir nous aider quand on leur demandera. Expliqua Sélia, en me regardant.

Il commençait à faire nuit. On avait préféré se poser à terre pour se reposer, enfin surtout Nylea, puisque c'est elle qui a tout fait. On fit un petit feu, et comme j'ai le pouvoir de manier le feu, c'était assez simple.

- Houa ! c'est vrai que tu sais manier le feu ! s'exclama Sélia folle de joie ou d'admiration.

- Ouais c'est plutôt pratique dans c'est moment-là ! dis-je avec un sourire.

On commença à manger la nourriture qui se trouvait dans mon sac. On parlait calmement, le sujet était sur mon pouvoir, le feu.

- Tu sais que moi aussi je possède un pouvoir ? dit Sélia tout en mangeant.

On prit un temps pour comprendre ce qu'elle avait dit.

- Hein ? criai-je avec les garçons.

Elle se leva brusquement et posa ses mains sur ses hanches, encore fière d'elle. On demanda donc qu'elle fût ce pouvoir.

- Je peux manier les végétaux !

Sérieux ? Enfin ce pouvoir est plus attribué aux elfes qu'aux autres donc c'est assez normal, je pense. Elle souriait de plus belle, face à notre réaction, mais elle se rassit comme déçu.

- Enfin si j'avais été la seule à posséder ce pouvoir, ça aurait été mieux.

- Hein ! comment pas la seul ? m'empressai-je de demander.

Un silence apparu. Mais tout de suite après Sélia expliqua que, presque tous les elfes possédaient ce don. Sur cette révélation, on s'endormit, tous à une vitesse folle.

Une nouvelle destinéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant